@Entre les langues


    « Est – Ouest et retour » à Nathalie Ferrier, notre amie si jeune perdue « Rien ne disparaît de ce qui a dû être abandonné  » Henri Wallon Tout a commencé par un pressant défi de Nathalie Ferrier, en poste au Centre Culturel français de Moscou : ce serait bien si les liens déjà tissés entre Moscou et Marseille perduraient dans un autre numéro de Fili (1) ! Faisons mieux connaissance avec nos littératures respectives. Offrons-nous réciproquement des textes d’auteurs auxquels nous tenons, représentant pour nous ce que nous aurions envie de faire savoir aux autres. Et à partir de là, chacun pourrait choisir et écrire en écho, en écart, en voisin ou en étranger. Les textes seraient comme des miroirs où se mirer, se reconnaître autre ou pareil… Les « prétextes  » joueraient le rôle de tremplin, d’apport, d’horizon en trouvant leurs destinataires. Tout cela était bel et bon. Mais […]

Ukraine / Retour sur Filigranes 65 (2005)


Cursives 68 Entretien avec Markus Arnold   Qui êtes-vous, Markus Arnold ? Markus Arnold : J’ai 26 ans. Je suis pour 2 ans lecteur d’allemand à l’école normale supérieure de Lyon. J’ai fait des études de philologie romane et de lettres anglais en Allemagne et suis actuellement en thèse de littérature comparée. A Lyon, je travaille entre autres avec des étudiants qui se préparent à l’agrégation et sont censés être très forts en allemand ! Filigranes : Pourquoi as-tu un jour décidé d’apprendre le français ? MA : D’abord par nécessité scolaire, il me fallait une troisième langue au lycée, puis par goût. Au-delà de l’aspect linguistique, il y a la civilisation, la culture, les échanges que j’ai connus vers l’âge de quinze ou seize ans : mes premiers vrais contacts en tant qu’individu, sans commune mesure avec les voyages en famille, les films, les médias. Passer sept semaines en […]

Donner une voix à la périphérie / Les littératures post-coloniales – ...



Cursives 66 Entretien avec José-Flore Tappy   José-Flore Tappy est née à Lausanne en 1954. Elle travaille dans la recherche littéraire et l’édition de textes à partir d’archives d’écrivains, au Centre de recherches sur les lettres romandes (Université de Lausanne). Elle a conçu et réalisé l’exposition Jaccottet poète qui présentait en 2005 à Lausanne d’une part les années de formation de Jacottet et ses interlocuteurs privilégiés – maîtres, amis, artistes, éditeurs -, d’autre part son travail d’écrivain à partir d’un choix de manuscrits. En collaboration avec Marion Graf, elle a réalisé une Anthologie de la poésie en Suisse romande depuis Blaise Cendrars, publiée en 2005 chez Seghers. Elle a publié 4 recueils de poèmes Errer mortelle, Pierre à feu, Terre battue et Lunaires et un cinquième recueil intitulé Hangars va paraître à l’automne 2006. Elle a écrit également des textes consacrés à des artistes et traduit des poètes de langue […]

Une ignorance jamais comblée – Entretien avec José-Flore Tappy


Cet entretien est paru dans Filigranes n°52 « Et pourtant elle chante » Avril 2002   Dans ce numéro, nous avons rendez-vous avec Christian Alix, chercheur en éducation à l’Institut allemand de recherche pédagogique (D.I.P.F., Francfort – RFA) et auteur compositeur interprète. Christian Alix écrit les textes et compose les musiques de ses propres chansons mais écrit aussi des poèmes et des histoires pour enfants. Il évoque dans cet entretien une expérience singulière, celle d’auteur compositeur interprète.   Des chansons et des partitions FILIGRANES : Quand as-tu le sentiment d’être entré en écriture et en chanson ? Christian Alix : J’ai depuis toujours eu envie d’écrire des chansons et de la musique. Je suis, tombé dans la chanson et la musique – comme Obélix dans sa potion magique ! – très tôt. Ma mère chantait pour « chasser le diable qui rôdait » comme le dit Félix Leclerc. Mon père, lui, adorait danser. Mon […]

La chanson, un art de la concision… – Entretien avec Christian Alix



Cet entretien est paru dans Filigranes n°43 « Humain / Inhumain » Mai 1999   L’entretien que nous proposons dans ce numéro est l’occasion pour Filigranes de rendre hommage à ceux de nos auteurs qui ont fait le choix et ont pris le risque – de ne pas écrire dans leur langue maternelle mais de faire le saut vers la langue étrangère qu’est pour eux le français. Lothar Weber, citoyen allemand, enseignant de français, formateur d’enseignants en RFA (Land de Hesse), nous raconte comment il est entré dans le territoire de la langue française et y a découvert le bonheur d’écrire.   « Si le mot que tu veux prononcer n ‘est pas plus beau que le silence, ne le prononce pas. » (Sagesse Soufî) Les années d’apprentissage Lothar Weber : J’ai commencé à apprendre le français à l’âge de 14 ans. J’ai fait 5 ans de français au ly–cée, puis 3 ans à […]

Dans l’entre-deux des langues – Entretien avec Lothar Weber 


Cet entretien est paru dans Filigranes n°42 « Balade chez les Anciens » Janvier 1999   Filigranes a rencontré Myrto Gondicas, traductrice. Comment devient-on traductrice ? Quel est le projet du traducteur, quel est celui de l’éditeur ? Que signifie « traduire » ? Quelle serait la juste distance avec les textes anciens ? Que signifie rendre « lisible » un texte pour un lecteur contemporain ? Voici quelques unes des réflexions qui, à n’en pas douter, feront écho.   Filigranes : Myrto Gondicas, tu es traductrice et tu as travaillé pour différentes maisons d’édition. Combien d’ouvrages as-tu traduits ? Myrto Gondicas : J’ai traduit deux ouvrages de l’américain mais mon activité a été surtout consacrée à la traduction d’œuvres en grec ancien. J’en ai traduit six dont deux en collaboration. « Histoire d’un bébé » Filigranes : Comment en es-tu venue à la traduction « professionnelle » ?       M.G. : Par des rencontres, par des hasards heureux. La première fois, c’était pendant une des périodes […]

Traductrice…   Entretien avec Myrto Gondicas



Un entretien avec Teresa ASSUDE, membre du collectif de Filigranes, enseignante et chercheur en didactique des mathématiques.   A propos d’écriture en didactique des mathématiques et d’écriture poétique TA : En didactique ou en poésie quand j’essaie de créer, il y a toujours un temps de maturation. Tout dépend de la manière dont chacun vit le travail. Moi, je vis dans la lenteur en ce qui concerne la création. Parfois j’ai l’impression que j’ai avancé, et quand je relis, je m’aperçois que je n’ai pas avancé du tout. Je traîne, je traîne, ou j’écris à quelqu’un ou je n’écris rien. Puis, un peu plus tard, cela peut aller très vite. Les jours où je suis restée « sans rien faire », c’est une période où quelque chose a mûri, mais qu’ai-je fait pour cela (à part me donner le temps) ? Même s’il y a des choses que je ne comprends pas […]

« Construire des significations à des mots existants » (Teresa Assude)