Le tapis à histoires (Centre social /Maison pour tous Saint Mauront – Marseille)


Entretien réalisé le 7 juillet
au Centre social /Maison pour tous Saint Mauront
Léo Lagrange Méditerranée
de la rue Félix Pyat
MARSEILLE

 

Filigranes a rendez-vous aujourd’hui au centre social Léo Lagrange, dans le 3e arrondissement de Marseille, rue Félix Pyat, à deux pas du métro National, pas très loin de l’autoroute qui surplombe le quartier où se juxtaposent maisons anciennes et immeubles plus récents, notamment le siège d’Orange. Dans la cour du centre, une zone a été réservée pour un jardin dont s’occupe Mohamed Barka, oasis de verdure au milieu du béton. Non loin du centre social, un jardin partagé éphémère, appartenant à la Soleam et dont la gestion a été confiée à la Maison Pour Tous St Mauront est entretenu amoureusement par une dizaine de familles du quartier.  En ce début de juillet, il y a des tomates, des courgettes, des aubergines, des haricots, les plants de courge occupent une place imposante. Il y a aussi des fleurs, des plantes aromatiques, et le jardin est équipé de sièges confortables. Mais il fait trop chaud pour rester au jardin et l’entretien se déroule au centre social avec Amande Le Blanc, la responsable du secteur familles du centre, Samia Azizi, conteuse et membre de l’association ACELEM, qui anime l’espace lecture du quartier, et trois personnes qui ont participé à l’aventure du tapis à histoires, Zineb, Sahada et Husna, d’origine maghrébine, comorienne et kenyane. Nana et Fatima, bénévoles responsables de l’atelier couture, n’ont pas pu être présentes.

Ce qui nous amène ici, c’est la création par un groupe de femmes de trois histoires autour de deux tapis brodés en relief représentant l’un l’intérieur d’une maison, l’autre un jardin potager. Nous avions déjà entendu parler de cette histoire lors d’une rencontre du réseau école animé par ATD Quart Monde et nous avons pensé que les lecteurs et lectrices de Filigranes auraient envie de découvrir ce beau projet. En effet la revue a toujours eu à cœur d’articuler la réflexion sur la création à ses enjeux sociaux. Le bureau où nous nous retrouvons est petit mais plein de trésors : au fur et à mesure de la discussion, les tapis et les marionnettes surgissent d’un grand sac, les textes sortent d’un tiroir, les robes et les sacs d’un placard. Et il y a aussi beaucoup de rires et de bonne humeur, qu’il faudra imaginer en lisant cette interview.

 

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