« La langue, comme un fleuve… » (Robert Amat)


La langue, comme un fleuve…
Entretien avec Robert AMAT

Robert Amat vit et écrit à Lurs(04). Il a publié deux recueils « Eclats de paysage » et « Souffles »[1], ainsi que divers textes dans les revues ACTION POETIQUE et FILIGRANES.

 

L’entrée en écriture

Q : Tu as dit un jour, « J’écris contraint et forcé. Il faut que je me mette dans un coin pour écrire. Il y a donc une passion de l’écriture. Je suis un saint récalcitrant botté aux fesses par son dieu. »
R.A.  : C’est une comparaison, plus qu’une réalité. Je ne suis pas un mystique et je n’ai jamais eu d’apparitions… Il y a longtemps que je me mêle d’écrire, comme tout le monde, étant donné que j’ai commencé à écrire du temps de mon adolescence quand j’étais pensionnaire. A l’époque, je tenais un journal. Il m’arrivait d’écrire des poésies. J’ai d’abord été imprégné de Victor Hugo puisque mon père, qui en était un admirateur, avait les oeuvres complètes chez lui. J’ai lu cela très jeune, tout enfant, et cela m’est resté comme une féerie. Vers la fin de mon adolescence, quand j’ai commencé à aller de par de le monde, j’ai découvert Apollinaire. Cela a été une révélation, une ouverture considérable, une oeuvre moderne qui me fascinait ! Pendant une très longue période, j’ai rempli des pages et des pages. J’écrivais au crayon sur de petites feuilles – n’importe lesquelles, des quittances, des factures, des pages de cahiers arrachées. J’en avais des collections que j’ai gardées longtemps. 

Écrire, militer

Puis, un jour, j’ai eu une deuxième révélation.

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Entretien avec Robert Amat, auteur de Filigranes et de nombreux recueils de poésie.
(N°30).