« Écrire ». (Marie-Françoise Belaïzi)


 

« Ecrire »

Entretien avec Marie-Françoise Belaïzi,
 

« Ce qui traverse nos explora–tions littéraires c’est bien sûr l’attention aux mots, mots qui sont le matériau de base de l’écrivain. Mais un matériau pour lequel j’éprouve une affection pro–fonde, un grand respect, et un attache–ment indéfectible. Si je me suis tournée vers les mots pour me soulager des misè–res de notre terre, c’est parce que je me suis dit : Je peux leur faire confiance. Si j’ai besoin d’eux, ils seront toujours là pour me consoler, pour m’ai–der, pour me tenir compagnie, quel que soit le lieu et l’heure de ma solitude. »          
Ainsi s’exprime Marie-Françoise Belaïzi, qui vit et écrit à Manosque et qui a rejoint Filigranes récemment. Avec elle, « femme du commun à l’ouvrage », nous cheminons dans les arcanes d’un travail qui se présente comme d’une exploration avide et quasi-systématique des genres. Marie-Françoise Belaïzi évoque les moments de bonheur et de doute qui émaillent toute création et nous invite à nous atteler à notre tour à ce labeur quotidien sans lequel il n’y a pas d’œuvre.

 

Les débuts

Filigranes : Depuis combien de temps écris-tu ?
Marie-Françoise Belaïzi : Depuis bien–tôt 26 ans. Auparavant, je lisais un peu, occasionnellement. Je n’étais pas une passionnée de littérature.
Mon écriture a commencé par une phrase. Une phrase isolée qui s’est impo–sée à moi. J’ai eu la conviction que je devais la transcrire, qu’il m’incombait de la livrer, non seulement parce qu’elle était précieuse, mais aussi parce qu’elle était déjà la propriété de la spiritualité humaine.

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Entretien avec Marie-Françoise Belaïzi
(N°56)