2020 – Récups’ et maraudes


    « Est – Ouest et retour » à Nathalie Ferrier, notre amie si jeune perdue « Rien ne disparaît de ce qui a dû être abandonné  » Henri Wallon Tout a commencé par un pressant défi de Nathalie Ferrier, en poste au Centre Culturel français de Moscou : ce serait bien si les liens déjà tissés entre Moscou et Marseille perduraient dans un autre numéro de Fili (1) ! Faisons mieux connaissance avec nos littératures respectives. Offrons-nous réciproquement des textes d’auteurs auxquels nous tenons, représentant pour nous ce que nous aurions envie de faire savoir aux autres. Et à partir de là, chacun pourrait choisir et écrire en écho, en écart, en voisin ou en étranger. Les textes seraient comme des miroirs où se mirer, se reconnaître autre ou pareil… Les « prétextes  » joueraient le rôle de tremplin, d’apport, d’horizon en trouvant leurs destinataires. Tout cela était bel et bon. Mais […]

Urgence Ukraine / Retour sur Filigranes 65 (2005)


ÉDITO « Il n’y a pas de désir qui ne coule dans un agencement. Si bien que le désir, pour moi, ça a toujours été – si je cherche le terme abstrait qui lui correspond – (celui de) constructivisme ». Gilles Deleuze, Abécédaire « Depuis la nuit des temps, depuis Lucie, peut-être avant, vous parcourez le monde, franchissez les grandes failles, longez les lignes de crêtes comme autant de lignes de vie. Infatigables voyageurs, femmes en marche, hommes de la migration, enfants du dépaysement ». Entendez-le, il y a quelques années déjà, vous figuriez au sommaire d’un numéro. Il est vrai qu’en votre compagnie, vagants extravagants, nous rêvions de mondes où les savoirs seraient de miel et où, heureux, nous vous accompagnerions. C’étaient des temps anciens. Nostalgiques et fascinés, de saison en saison, nous replongions vers vos récits anciens, vers le rouge or brun des paysages traversés, vers le noir de vos corps rompus […]

N° 106 « Glanages » – 12/2020 – (Vol 2 – « Récup’ et ...



    )                                           ÉDITO   « Elle s’inquiète de la façon dont la langue dans laquelle elle rêve, qui lui est donnée à la naissance, est manipulée, mise en service, même retenue d’elle à certaines fins néfastes ». En tant qu’écrivaine, « elle considère la langue en partie comme un système, en partie comme une chose vivante sur laquelle on a le contrôle, mais surtout comme une intervention (…) »* Le débordement, le trop-plein sont au cœur des pages qui suivent. Les errements, les boulimies entretenues, les novlangues et mystifications publicitaires qui nourrissent les gaspillages et les privilèges de certains au détriment de tant d’autres, nous sommes nombreux à en constater l’impasse. Mais écrire, est-ce seulement dénoncer ? Ce qui déborde, n’est-ce pas, plus encore, au cœur de nos langues où des ruptures […]

N° 105 « Ça déborde » – 09/2020 – (Vol 1 – « Récup’ ...