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« Je suis née dans une famille italiano-russe où le maître mot était : créer et être soi-même » (Dominique Lombardi)

  « Je suis née dans une famille italiano-russe où le maître mot était : créer et être soi-même » Un entretien avec Dominique Lombardi, écrivaine, journaliste, cinéaste…   C’est dans un tourbillon de pratiques créatives que nous entraine Dominique Lombardi, tour à tour écrivaine, reporter de guerre, cinéaste, musicienne et collection-neuse d’objets de toutes sortes. D’où vient cette « folie créatrice » ? Est-elle conciliable avec une vie d’épouse et de mère ? Le lecteur de Filigranes découvrira au fil de l’entretien ce qui fait lien et qui s’appelle chez Dominique Lombardi « désir de vivre intensément », « rapport à l’autre » et quête de ce que l’Histoire et sa grande hache » (Perec) nous a ravi ».       – 1 – Entre stylisme, journalisme et cinéma Filigranes : Tu as, très jeune, multiplié les activités… Dominique Lombardi : Oui… Autour de 1980, j’ai créé Galène Roucas, une marque de stylisme, ayant été à bonne école avec des parents plasticiens, et aussi parce que j’aimais dessiner ! J’aimais les vêtements originaux. Même si je ne savais pas coudre, j’ai appris sur le tas, je me suis fait des vêtements, ça a plu à des copines. Mais j’ai aussi très vite publié dans les journaux et magazines. Dans Pupitres, d’abord où j’étais rédactrice en chef adjointe. Le mag avait été créé par une copine et s’occupait de la pratique amateur (musique essentiellement classique). Elle cherchait quelqu’un qui ait des notions de musicologie. Dans Le journal du […]


N°101 « 1-0-1 » (Une année particulière vol.3)

CURSIVES « Faux semblants », un travail photographique dans les parages de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares. Carte blanche à Bernard JOSEPH, photographe autodidacte et auteur animateur d’ateliers. En téléchargement   EDITO 1.0.1 Une année particulière s’achève. Le 100 est derrière nous et nous voilà soudain ballottés entre les espaces et les temps. Entre hier et demain, c’est sur une ligne de crête que nous écrivons. 1.0.1 À l’image même du titre composé de chiffres seulement – 1.0.1 – le passage est incertain. Des points les séparent. Le code est abscons. Il s’étire à l’infini tel un piano sans queue ni tête. Blanches, noires, noires, blanches, la série est peut-être sans fin. Le bonheur de l’invention, de la charge humoristique, du mea culpa seront-ils au rendez-vous quand plus rien ne borde rien ? 1.0.1 Imaginons. Dénombrons. Le « un » ! La barre serait verticale comme un drapeau au fronton des écoles, le toupet vissé sur la rectitude. Avant était limpide, si beau, si doux… proclamerait-il et de suggérer que seul vaudrait de renouer avec les âges d’or. Que rien en elle ne devrait exister hormis les regrets éternels. Qu’à l’instar des fleurs fanées, ceux-ci couvrent enfin le double espace des textes et des cimetières ! Que Le monde d’hier (1) serait le dernier horizon. Écrire, se retirer sur l’Aventin, les bras ballants, et jouir des derniers soubresauts d’un monde crépusculaire ? 1.0.1 Le « zéro » ! Trompeuse affabilité du rond. Si c’est de […]