@Entre peinture et écriture


Serge Plagnol « La peinture, c’est une surface qui interroge la profondeur. »

  Une rencontre avec Serge Plagnol, né en 1951, vivant à Toulon, peintre et ancien professeur à l’école des Beaux-Arts de Nîmes. Il est venu au séminaire de mai2019 de Filigranes en apportant quelques toiles récentes. Après quelques questions comme entrée en matière, nous avons écrit à partir de ses tableaux puis poursuivi l’échange avec lui. Les oeuvres de Serge Plagnol ont été exposées dans différentes galeries et sont visibles sur FB et divers sites   Cursives 103 Serge Plagnol .        


Thierry Hamy, sculpteur et poète

    Filigranes est allé rencontrer le sculpteur, peintre, calligraphe et poète Thierry Hamy dans son atelier à La Garde (Var), ouvert au public. Nous sommes aussi allés voir la statue monumentale qu’il a réalisée à Bormes-les-Mimosas et les œuvres  des enfants de Signes réalisées sous sa direction. Après une petite enfance au Sénégal, Thierry a presque toujours vécu dans l’agglomération toulonnaise. Mais il a effectué un séjour très marquant à Calcutta chez Mère Teresa  à l’âge de vingt ans, avec des haltes au retour en Israël, en Jordanie et en Égypte, où il a vécu de ses talents de portraitiste et offert ses services à différentes communautés. Au fil de ses expositions et des cours à ses élèves, ainsi que des spectacles associant calligraphie et chanson auxquels il a participé, il a eu  l’occasion de partager cette passion de la beauté qui le fait vivre et c’est de cela qu’il nous a longuement entretenus.     Comment es-tu devenu sculpteur ?   J’ai commencé à faire de la musique dans un groupe de rock à 11 ans. La découverte du yoga et de la méditation à 14 ans m’a conduit à abandonner la musique pour aller vers quelque chose de plus incarné. Le musicien plaque un accord sur un clavier et déjà il voit des couleurs, un monde s’ouvre à lui, une fenêtre vers l’invisible. Allez faire la même chose avec un bout de bois, un caillou ou de […]


Jean Amado ? J’ai dû le rencontrer en 1950 chez René Benlisa – Entretien avec Francis Finidori

Cursives 67 Entretien avec Francis Finidori (c) (Photos Francis Finidori – Tous droits réservés) Jean Amado ? J’ai dû le rencontrer en 1950 chez René Benlisa. À l’époque, je travaillais sur les quais de Marseille et un jour, en rentrant à pied, je trouve un petit cube en maçonnerie. Il y avait là un café dont les murs étaient constellés de ganches, en ex-voto. Ces instruments de dockers étaient engagés contre quelques verres. Le patron servait les pastis avec des brocs en forme de phallus, il n’était pas peu fier de ces pièces uniques. Je vois aussi des peintures d’une dureté, d’une fermeté qui m’ont fait penser à Artaud. – C’est mon fils, dit le patron. – Je peux le rencontrer ? Après un premier contact, par téléphone, il m’invite à déjeuner du côté de Saint-Marc Jaumegarde…  Et je découvre une production encore différente, des projets de céramique… On devient amis. Il me présente Amado. On ne s’est jamais plus quitté.     La Rencontre Filigranes : Comment as-tu eu le projet de ce livre ? F. F.: Après un intermède aux Beaux Arts, j’ai eu envie de faire de la photo et je suis allé dans une école en Sarre en 1954. J’y suis resté un an. Autour de moi, les espaces de la langue et de l’écriture étant déjà occupés, je me suis mis à la photographie et me suis retrouvé à faire les photos des catalogues […]