Deprecated: Creation of dynamic property CZR_resources::$_resouces_version is deprecated in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php on line 3948

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/feed-rss2.php on line 8
Série 60′ – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Sat, 23 May 2020 22:57:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg Série 60′ – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 N°68 « Galerie de contemporains » – 2007 http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n68-galerie-de-contemporains-2007/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n68-galerie-de-contemporains-2007/#respond Sat, 23 May 2020 22:42:52 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1481 La contemporanéité implique un être ensemble
dans un maintenant qui bouleverse
le temps ordinaire.
L.C. www.reseaux-creation.org

 

Que se cache-t-il sous l’aspect lisse, vague et vaste de l’intitulé : « Galerie de contemporains » ?
Ouvrir une galerie, c’est créer un lieu voué à l’observation, à la contemplation. S’agit-il de nous prendre à témoins, de nous rendre un peu plus sensibles à notre temps en accumulant sous nos yeux les preuves de sa diversité, en organisant la mise en scène de sa richesse, de ses douleurs, de ses courages ? Paradoxe que de vouloir forcer l’attention, attirer le regard sur ce qui est notre spectacle quotidien, tellement présent qu’il en devient invisible.
Mais, 6 milliards et plus de contemporains ! C’est sûr, on oubliera du monde et nos limites en seront tracées. Pour une âme d’archiviste pointilleux et féru d’exhaustivité, toute galerie souffre d’absences, manque de couleurs. La contemporanéité a ses points aveugles.
Une sorte d’archive sera malgré tout produite. Au fil des chroniques, transcriptions d’une réalité provisoire, se dessinent un début de cohérence, peut-être une volonté de signifier. Même un savant désordre peut prouver quelque chose, affirmer une vérité…
Écriture de réalité et non de fiction. L’auteur se fait narrateur de ses semblables, il les choisit comme objets d’histoires, entre dans leurs préoccupations, dans les valeurs qui sous-tendent leurs actes ordinaires, dans leurs difficultés et petits plaisirs.
Chacun transmet à sa manière, voit du dedans ou du dehors, tait sciemment, ou au contraire valorise tel ou tel fait, qui prendra de l’importance d’avoir été mis en mots. Maints détails en disent autant sur le regard porté que sur ce qui est vu.
Les lecteurs — spectateurs que nous sommes, déchiffreront peut-être dans la succession d’aventures arrivées à d’autres, les contours secrets de leur propre histoire : correspondances, convergences. Entre proximité et distance, ils retrouveront à l’oeuvre ce qui structure des vies d’aujourd’hui dans le miroir d’une humanité partagée.

Odette et Michel Neumayer
24 juillet 2007

 

Sommaire

TRAVELLING

Geneviève LIAUTARD, Station 1
Annie CHRISTAU, Images du quotidien
Nicole BRACHET, Que faire ?
Marie-Noëlle HOPITAL, Fernando Solanas
Cédric LERIBLE, Regards-Nés
Michel NEUMAYER, Montparnasse Bienvenüe
Flore PETIT, Mes contemporains et moi
Paul FENOULT, Regards en coin
Teresa ASSUDE, Métamorphoses du virtuel

 

CURSIVES

Entretien avec Markus ARNOLD
Donner une voix à la périphérie. A propos des littératures post-coloniales.

 

CARACTERES

Luc BROUTIN, Suite italienne
Servanne PIERRE, Dis-nous, Charlot
Françoise SALAMAND-PARKER, El Serpiente
Jeannine ANZIANI, Joseph le pêcheur
Christiane RAMBAUD, Père et fille
Oleg DE ROBERTY, Des bibliothèques des mes grands-pères
Bernard MORENS, Paternité
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN, Ultimes mots de la chair
Anne-Marie SUIRE, Bonjour, Monsieur La Bruyère

 

FAIRE FACE

 

Michèle MONTE ,Croquis urbains
Olga BATASHEVA, Fragments de la vie des gens de Russie
Macha VALEDINSKAïA, Dacha
Alexandra ILLIANOROVA, Un, deux, trois, quatre, cinq…
Sergueï AFANASSIEV, J’ai un ami…
Irina OLEHOVA Vladimir, 55 ans…
Carole FOULLON, Elena, Dima…
Lara OVSIANNIKOVA, Lessia
Claude OLLIVE, Lettre à la vie

 

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n68-galerie-de-contemporains-2007/feed/ 0
« Intime VS extime » – 2007 http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/intime-vs-extime-2007/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/intime-vs-extime-2007/#respond Sat, 23 May 2020 16:49:16 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1467 Edito

Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire.
Jacques Derrida 1930-2004

Nous pourrions rapidement nous accorder sur l’essence de l’intime : le plus brûlant, le plus secret dans l’être, à peine connu de lui, uniquement privé. Mais pour ce qui est de l’extime ?  

Michel Tournier nous a offert le néologisme en qualifiant ainsi son journal1.  Chaque auteur fait la part entre ce qui ne se dit ni ne se montre et ce qu’il proposera au vu et au su de tous. Le texte est un coup de force sur l’intime, un aveu qui se voile de mots et qui a trouvé sa forme, son genre. L’écriture tient du choix et de la décision : obscurité ou transparence, on ne dira pas tout car tout n’est pas dicible, mais on se dira. Qu’il s’agisse de solitude, de rêves, de regrets, de l’enfance et de ses peurs, mais aussi de la voix et du silence, du mystère de la mort, de la prière, de la joie…

Toute littérature n’est-elle pas marquée au vif par cette part de soi – normes et vérité assumées – que l’auteur engage dans ses écrits, consciemment ou à son insu ? Façonnée par cette relation ambiguë nouée avec son lecteur ?

Intime versus extime : sait-on lequel engendre l’autre ? Ruban de Möbius ou bouteille de Klein. Sait-on ce que l’écriture gagne à cette complémentarité ?

Facile de jouer l’opposition comme on le ferait du jour et de la nuit, entre ce qui se passe au-dedans et ce que l’on perçoit au-dehors. Il y aurait la partie visible de l’iceberg et l’autre. Sur la ligne de flottaison où des signes affleurent, fragments d’un intime qui demande à se dire, l’écriture, tantôt poétique, tantôt narrative, sera le lien.  

Le lecteur quant à lui resingularise, fait œuvre   d’interprétation. Il a souvent l’intuition, la perception subtile, parfois désagréable, d’avoir franchi un seuil, d’être témoin d’une scène qui ne lui appartient pas, qu’il ne comprend pas ou trop bien.

Pas de solution toute faite, à chaque ligne un nouveau sens se lève, d’autres se pressentent. À peine ordonnés et sitôt lus, les mots renforcent l’énigme.

Odette et Michel Neumayer
16.03.07

 

 

Sommaire

 

Odette et Michel NEUMAYER         Editorial       3

 

À discrétion  

Marie-Christiane RAYGOT, Comme toujours la solitude… 5
Marie-Noëlle HOPITAL, Extrait du for intérieur, 6
Marie-Françoise BELAIZI, Bouquet d’hiver, 8
Elisabeth CAPRON, J’habite un petit cube de verre, 9
Bernard-Henri MAYAUDON, I.C.I., 10
Michèle MONTE, Argiles, 12
Odile DUBREIL, Plaisirs de l’indigeste, 14
ZIZABEL, Blocked Blog, 15
Geneviève BERTRAND, Voix incandescente, 16
Agnès PETIT, Il était un temps… 18
Teresa ASSUDE, Opacité, démesures, 19
Cédric LERIBLE, Raccord à faire… 20

 

Cursives

Entretien avec Francis FINIDORI
Quelques réflexions sur l’oeuvre du plasticien Jean Amado
et la réalisation d’un catalogue à paraître.            

 

Transactions secrètes                

Josiane HUBERT, Sa vie… / La vie…  32
Isabelle ZUMMO, Expression, visages et mystère, 34
Geneviève LIAUTARD, Ville misère, 35
René COHEN, Epiphanie de l’éphémère, 36
Anne-Marie SOUFFLET, Communiqué, 37
Odette NEUMAYER, Dans le désert du Karakum, 38
Anne-Marie SUIRE, C’était au temps lointain… 40

 

Renégocier la dette

Mireille GRIZZO, La passagère, 42
Bernard MORENS, Généalogie, 44
Annie CHRISTAU, Maisons, 46
Ygaëlle DUPRIEZ, La porte est grande ouverte, 48
Claude OLLIVE, Le père, 50
Catherine NUELLENS, L’art du voyage, 51
Jeannine ANZIANI, Deux = Un, 52
Lecarm, Ma vie, 54
Richard CABANèS, Je suis Aristakès…55

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/intime-vs-extime-2007/feed/ 0
N°65 « Ludotextes » 2006 http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n65-ludotextes-2006/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n65-ludotextes-2006/#respond Sat, 23 May 2020 16:31:20 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1458


« 
Ludotextes »

Vrai, le terme « ludotexte » n’existe pas, mais tout le monde comprend l’intention : interroger l’apparente gratuité de cette écriture, refuser l’esprit de sérieux, lui opposer le rire, la surprise, l’iconoclasme.

À écriture créative, lecture légère ! Laissons prise au jeu ! De fatrasies en pirouettes, de fariboles en plaisantes plaisanteries, demandons à la langue de nous séduire, par ce qu’elle porte d’incongru, par ce qu’elle forge entre sèmes et sons, par ce qu’elle accepte de nouer. Ce fil à retordre, sens et contresens unis en colloque toujours singulier.
Soyons à l’écoute de ses hasards, que cela sonne, que cela slame : voyelles en couleur, consonnes en tambour. Pour de rire peut-être, pour de bon toujours, dans le risque à chaque fois.
Ne serait-il pas plus facile d’émouvoir ?

Bref, il y a du plaisir à étirer la pâte tous azimuts. À s’en donner à coeur joie, à pousser la chose aux limites, parfois comme on pose sa dernière carte. Rire et faire rire, distraire, détourner, certes tout est dans la manière. Mais l’effet attendu sera-t-il au rendez-vous ? C’est le pari. Plus imprédictible que jamais, tout entier confié au hasard, à la rencontre d’un auteur avec ses lecteurs.

Et s’il arrive que le texte grimace, s’il fait grincer les dents, ne serait-ce pas, en dernier ressort, en désespoir de cause ? Dans une approche toute pascalienne du divertissement ?

Odette et Michel Neumayer
Carnoux, le 12.11.06


 

Sommaire

Odette et Michel NEUMAYER – Editorial 3
 

JE SUIS ET NE SUIS PAS

Sylvie COMBE – Relation et mathématique 5
Agnès PETIT – Déplacement 6
Ygaëlle DUPRIEZ – Et en plus, c’est vrai-ai-ai 7
Anne-Marie SUIRE – A pied et à cheval 8
Françoise SALAMAND-PARKER – Le chaos 9
Jean-Claude BABOIS Eslam – Slam 10
ZIZABEL – Les règles du je 13
Hélène TORINO – Jeu… 14
Cédric LERIBLE – Un Sisyphe 15

CURSIVES

Avancer de poème en poème
comme un funambule sur sa corde.
Entretien avec José-Flore TAPPY

EXPERIMENTALE BIDOUILLE

Yann DUBREIL – Mulord and the chevaliers 27
Vincent THOLOME – The John Cage’s experience 28
Grégoire PELEGRIN – A pied, à cheval et à table 31
Chantal ENSCQ – Le para du parano… 32

Annie CHRISTAU – Chirurgie esthétique 34
René COHEN – L’alité rature 35
Paul FENOUILLET – Tapage nocturne 37

SI JE VOUS LE DIS

Luc BROUTIN – La Chaconne 38
Jeannine ANZIANI – « E la nave va » 40
Delphine REULAND  -S aime S 42
Pierre HUSSON – L’arroseur arrosé 43
Martine ILPLIKDJIAN – La maladresse de Macha 44
Odile DUBREIL – Réunion 46
Roland VASHALDE – Histoire d’eaux 48
Josyane HUBERT – Le porc épic du Loch 49
Paul RECOURSE – Câble accablant 50
Antoine DURIN – Feu rouge 51
 

Bernard MAYAUDON – Graphismes
pages 16 – 26 – 37

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n65-ludotextes-2006/feed/ 0
« Est – Ouest et retour » – 2006 http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/est-ouest-et-retour-2006/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/est-ouest-et-retour-2006/#respond Sat, 23 May 2020 16:17:47 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1452

 

 

Edito

à Nathalie F.
 

« Rien ne disparaît de ce qui a dû être abandonné  »
Henri Wallon
 

Tout a commencé par un pressant défi de Nathalie Ferrier, en poste au Centre Culturel français de Moscou : ce serait bien si les liens déjà tissés entre Moscou et Marseille perduraient dans un autre numéro de Fili (1) ! Faisons mieux connaissance avec nos littératures respectives. Offrons-nous réciproquement des textes d’auteurs auxquels nous tenons, représentant pour nous ce que nous aurions envie de faire savoir aux autres. Et à partir de là, chacun pourrait choisir et écrire en écho, en écart, en voisin ou en étranger. Les textes seraient comme des miroirs où se mirer, se reconnaître autre ou pareil… Les « prétextes  » joueraient le rôle de tremplin, d’apport, d’horizon en trouvant leurs destinataires.
Tout cela était bel et bon.
Mais Nathalie, sans avis préalable, une mauvaise nuit de novembre, s’en est allée rejoindre les anges… Peut-être de là-bas veille-t-elle encore : le flambeau a été repris et les fils renoués grâce à l’engagement et à l’amicale ténacité de Carole Foullon, qui a tenu envers et contre tout à faire vivre le projet.
Alors, elle a battu le rappel et nos lointains correspondants Oleg, Sacha, Olga, Inna, Micha, Sergueï, Irina et les autres – tous francophones et francophiles – se sont mis de la partie et ont envoyé leurs pages de Dostoïevski, Gogol, Gorki, Maïakovski, Pouchkine, Oulitskaïa, Boulgakov, Harms, Akhmatova, Tsvetaïeva, Pasternak… comme autant de textes souches. Du côté français : Jaccottet, Butor, Koltès, Duras, Glissant, Michaux, Jauffret, Proal, Aragon, Colette, Bouvier, Rimbaud, Prévert… cinquante mails plus loin, nous avions fait le plein de pages d’anthologie.
Comment se sont faits ces choix ? Mystère ! Certes, ils disent quelque chose de nous, de nos goûts, de nos désirs de communiquer, mais que veulent-ils affirmer de notre rapport au monde, à la littérature, à la vie comme elle va ? Ils témoignent secrètement de nos singularités, différences et appartenances. Ces quelques lignes offertes à des lecteurs inconnus sont en soi un message, du moins pouvions-nous les considérer ainsi et l’échange se faisait en retour.
Les textes envoyés, enregistrés et reçus, le bonheur d’entendre des sonorités nouvelles, c’était déjà bien, mais l’essentiel était encore devant nous : écrire ! Et là, que l’on soit Russes ou Français, se frotter à la langue est toujours un risque et une aventure. Quelles forces d’attraction ont joué ? Quels mots ont ouvert la voie ? Chacun mesurera la distance introduite du texte souche au texte réplique : transposition, réponse, déplacement.
Dans cette sorte d’atelier à distance, aux lecteurs de lire entre les lignes, de découvrir les affinités électives, de percevoir les fils invisibles. Donner – Recevoir – Rendre. Au-delà du lien, se construisent don et contre don (2).
Chacun appréciera l’humaine signification de ces modestes transmissions. En ces temps où trop souvent la violence préside aux relations entre pays, le seul choix possible est d’aller à contre-courant à la rencontre des autres, de leur culture et de leur imaginaire.
 

Odette et Michel Neumayer
Carnoux, le 24.07.06

 

Sommaire

Odette et Michel NEUMAYER, Editorial 3
 

De vous à moi

Mikhaïl ROCHTCHINE, Diversité libératrice des cultures, 5
Marie-Christiane RAYGOT, À l’Archiprêtre Avvakum, 6
Monique D’AMORE, Osmotique, 7
Christiane RAMBAUD, Cartographie intérieure, 8
 

Disciples de Cyrille et Méthode

Alexandra ILLIARIONOVA, Ecrire, 9
Jean-Louis CORDONNIER, Langue fécondante, 10
Pierrette EPSZTEIN, Mais qui êtes-vous ? 11
Nicole BRACHET Variations Harms 12
Sergueï AFANASIEV, Les bibliothèques, 14
Daniel LEFEBVRE, Correspondances ténues…, 16
Lara OVSYANNIKOVA, La Camargue…, 18
Roland VASCHALDE, La grande chouette noire, 20
 

Cursives 

Olga SEDAKOVA, poétesse, figure de proue de la littérature russe contemporaine
s’exprime sur sa conception de l’écriture.

 

Sur les ailes du vent

Textes souches et répliques de Oleg de Roberty, Odette Neumayer, Francis Finidori, Agnès Petit, Sergueï Afanasiev, Geneviève Bertand, Anne-Marie Suire, G.G. – La galerie des contemporains, fragments de la vie des gens de Russie (atelier collectif mené à Moscou) – Photos et enregistrements sonores, chansons.
 

Nostalgia

Oleg de ROBERTY, Gare d’Oranienbaum, 32
Inna SOUHOVEEVA, Voyez mon pays…, 35
Luc BROUTIN, A Moscou et alentours, 36
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN, Les pantoufles de Micha, 38
Odile DUBREIL, L’île laissée, au loin,…, 41
Françoise SALAMAND-PARKER, Les anges de Pouchkine, 42

Voyageurs

Xavier LAINE, Café des âmes mortes, 45
Xenia KOVRIGINA, L’étoile de mer, 46
Carole FOULLON, Petite Mère Volga, 48
Michel NEUMAYER, 1969 – 2005, 51
 Jeannine ANZIANI, Poterie, 52
Sacha MOSSIAVA, Un voyage ne se passe…, 54
 
Photos
Odette Neumayer, couverture et pages 21,31
Poryadotchno, Sur la Volga, p.44 (Photo O.de Roberty
]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/est-ouest-et-retour-2006/feed/ 0
N°64 Une date forcément http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n64-une-date-forcement/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n64-une-date-forcement/#respond Sat, 23 May 2020 15:55:19 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1446 Edito

 


« L’ange. C’est une statue moscovite
aux pieds pris dans un nuage de pierre.
L’ange demeure ange. »
Nathalie Ferrier,
Filigranes, N°63, nov. 2005.

 

Entre les dates et nous, quoi ? La mémoire, captée par cette borne précise et fiable, s’accroche mais le fil est ténu. Il est des événements qui vous prennent en traîtres et s’abattent dans votre vie sans que vous ayez vu le coup venir.

Une date est-elle autre chose qu’un petit amas de chiffres, sorte de talisman, qui ouvre sur un temps hors du temps présent ? Peut-être, mais la date ordonne, range, assigne une place dans une succession. A peine évoquée, elle fait se lever des images, des fantômes et probablement des anges. Mais qui nous dira sa vérité vraie ? Cette nuit-là (celle du 26 au 27 novembre 2005), vous étiez chez des amis, ambiance joyeuse, loin, à 100 000 lieues de l’évidence et du désespoir. Notre volonté d’en faire des repères rend certaines dates rayonnantes quand d’autres se transmettent dans le secret du cœur, tirant force et vertu de leur discrétion même. Et puis, vous apprenez la funeste nouvelle. Pourquoi ? Chaque anniversaire les recharge d’émotion. Dates heureuses pour les uns, sombres pour les autres et néanmoins les mêmes qui nous laissent sans réponse, privés pour toujours.

Des mondes s’appellent, se repoussent, se répondent, se différencient. La date fait lien. Consciente de ses enjeux, elle se gonfle de significations multiples, d’interprétations. Elle veut être lue à la lumière de l’histoire.

Fatal, l’accident, improbable la veille, a eu lieu et on veut le comprendre, au moins en saisir le sens, se le raconter, lui donner un avant et un après. Plus tard, l’événement prendra racine, deviendra date. Il sera matière à souvenirs, à récit.

Écrire… Moyen que les hommes ont trouvé pour faire comme si… , et accepter dans un même mouvement passé et lendemain ? Dans ce monde de calendriers, nous écrivons pour penser autrement le temps, pour mettre en relation hier et bientôt, l’héritage et l’à venir et ainsi prendre place dans la filiation.

Oui, nous écrivons pour ne pas oublier, pour donner à la relation humaine l’épaisseur de la mémoire. Pour faire exister malgré tout ces dates impossibles qui nous habitent, celles dont on ne sait ni le jour, ni le mois, ni l’heure. Celles qui, sous nos yeux impuissants, resteront à jamais silencieuses… Nathalie F. n’est plus de ce monde. Elle l’a quitté dans la nuit du 26 au 27 novembre 2005. Depuis, cette date nous meurtrit et nous blesse.

Odette et Michel Neumayer
12 mars – 4 avril 2006

 


Sommaire

Trame des jours

Odette et Michel NEUMAYER, Editorial   
Roland VASCHALDE,  R. V. 1952 – 2085  
Marie-Noëlle HOPITAL, 26 décembre 1948
Francis FINIDORI,  fff… Quelle journée !
Oleg de ROBERTY, Mars 53
Cécilia BLANC,  24 août 79
Elisabeth CAPRON,  31 décembre
Mireille GRIZZO, 11 juillet 1997
Michèle MONTE Demi-siècle 1955 – 2005

 

Absence

Nicole BRACHET, ../../…
Agnès PETIT, 01.06
Marie-Christiane RAYGOT,  28 mars 1941

Cursives

Les travaux et les jours.
Filigranes de la conception à la fabrication.
Une enquête menée par Nicole BRACHET
(cliquer ici)

 

Chroniques

Paul RECOURSE,  Juin 1914
Jeannine ANZIANI, Dimanche 24 janvier 1943
Aliette JOUBARD, 21 avril 1944
Marc LASSERRE, 10 juin 1944
Paul FENOULT, Septembre 44
Josiane HUBERT, 30 avril 1999
Yves BEAL, 16 juil 42 – 21 avr 02
Luc BROUTIN, 21 août 2005

Ephémérides

Pierre HUSSON,  6 juillet 1999
Richard CABANES, 1515, Marignan
Pierrette EPSZTEIN, 15 juillet 2005
Geneviève LIAUTARD, 19 mars 2003
Solange HERNANDEZ, 4 mars 2004
Odile DUBREIL, 3 janvier 1969
ABELARD, Octobre 1926
Véronique FABRE, 24 mars 2001
Monique d’AMORE, 16 mai 2005, 22h17
Anne-Marie SOUFFLET ../../….

Photos de Nicole BRACHET
pp.18 – 31 – 45 et couverture

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n64-une-date-forcement/feed/ 0
N°63 « Découper le monde avec la langue »(2005) http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n63-decouper-le-monde-avec-la-langue2005/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n63-decouper-le-monde-avec-la-langue2005/#respond Sat, 23 May 2020 14:28:50 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1441 Edito

 

« Voyons, d’où vient le verbe ? Et d’où viennent les langues ?
De qui tiens-tu les mots dont tu fais tes harangues ?
Écriture, Alphabet, d’où tout cela vient-il ?
Répond. »
V. Hugo, Dernière gerbe. Recueil publié en 1902.

« Désir et mort sont deux des noms que nous donnons à l’innommable. »
Marc Le Bot, Images, Magies, 1990.
 

Imaginons un monde vierge, encore innommé. Voilà que survient l’homme qui pose sur toutes choses un nom, voilà qu’il baptise à tout va. Babel aidant, le même objet héritera de plusieurs désignations qui l’établissent, le disposent en catégories, au risque de s’y perdre. Fruit ou légume ? Qui a décidé pour la tomate ? Qui dira la violence de toute nomination ?
La langue tourne et retourne.
Et voilà le fameux Verbe des commencements qui va se complexifiant, les discours ajoutés aux discours, les dictionnaires aux dictionnaires. Divine surprise : le monde s’énonce ! Je peux le faire exister, apparaître et disparaître à mon gré, avec délicatesse ou avec démesure.
La langue tourne et retourne.
Vivante, verte, maternelle, étrangère, mais tout amour… la langue ! Descriptions, récits, proses, romans, grandes scènes du II, poèmes – ô, le poème ! –… autant de manières de détailler pour saisir, inventer au besoin, maîtriser, subjuguer. Même les enfants s’amusent à feuilletonner !

Au début était la langue ? Toute histoire, fable, prophétie, passent par son primat. L’écriture est elle-même un fait de langue, son outil privilégié : la métaphore. Au scripteur et au lecteur, conscients de l’impossible adéquation, la tâche de faire coïncider au mieux leurs découpages.
L’écriture condense tout un univers en une page, écran fictif où viennent s’inscrire les traces du monde du dedans et du dehors, l’un et l’autre advenus par magie langagière.

La langue tourne et retourne.
Elle prétend parfois à l’apaisement d’un silence partagé, à la mutité finalement acceptée, débordée par le sens, le non dit encore, le reste pareillement opaques.

 

Odette et Michel Neumayer
16.11.2005

 


Sommaire

“Découper le monde avec la langue”
“Editorial” Odette & Michel NEUMAYER – 3

 

IDIOMS

Nathalie FERRIER « Dit l’ange » 5
Jeannine ANZIANI De l’hébreu ! 6
Geneviève BERTRAND Terre étrangère 8
Christiane RAMBAUD Rencontre 9
Xavier LAINE Continuum 10
Annie CHRISTAU Privé de mots 11
Betty LABOREL À Gilles B. 12
Pauline NOURLIGAREEVA La Fée 14
Natacha MANGEZ Souffrir l’aîné par le haut 16

JEUX

Élisabeth CAPPRON Si j’étais une langue 18
Claude CASTEL Le mot 19
Jeronimo SAMSON L’Odyssée des nains 20
Michel NEUMAYER Biedermeier revisité 22
Richard CABANES Point de vue 23
Odile DUBREIL Un monde frisé comme un mouton 24

 

Cursives


Entretien avec Laure-Anne FILLIAS
« Ecriture théâtrale et pédagogie » : la place de l’espace, du temps,
du plateau, des corps. Le théâtre en classe : de écriture à la mise et en scène.
La place de l’espace, du temps, du plateau, des corps. « – 25

 

PARCOURS
Agnès PETIT La parole donnera… 36
Monique D’AMORE Illimitée 37
Anne-Laure COURTIN Papilles d’une vie 38
Anne-Marie SOUFFLET Capter l’instant 39
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN Cène bouchère 40
Solange HERNANDEZ De celui qui inventait l’Amérique 41
Bernard MAYAUDON Je serai là planté… 42
Marie-Noëlle HOPITAL Virginia 43

 

NON DITS


Geneviève LIAUTARD Traces d’une exposition 45
René COHEN Dévoiements du sacré 46
Marc LASSERRE Tu dis… mais, 47
Paul FENOULT Lendemain de fête… 48
NATURE Mikhail ROCHTCHINE Les Inscriptions 49
Marie-Françoise BELAÏZI Fenêtre 50
Teresa ASSUDE Instant attrapé 52
Nicole BRACHET Avant les mots 53
Cédric LERIBLE Liquide expirations 54
Roland VASCHALDE Le monde travesti 55

Graphismes de Richard Cabanes- pages 16-35-44

 

Recension

Paru dans Aujourd’hui poème N°67, janvier 2006
105, Bd Hausmann, 75008 PARIS.

Le numéro présente des textes très variés ayant en point commun la langue, les langues, et on ne sera pas surpris de pouvoir lire (ou regarder du cyrillique), ce qui n’est pas si commun dans cette sorte d’édition. On lira des vers riches : «Ce corps courbé de cris» (Agnès Petit) ; «Mordre dans son vocabulaire pour le faire hurler» (Claude Castel) ; « Mon père s’était résigné à ne pas transmettre, la langue de la terre mourrait avec la terre » (Annie Christau) ; «Par-delà les mots, la frontière / Par-delà la frontière des mots / et d’autres frontières» (Xavier Lainé) ;
des réflexions poétiques sur la grammaire par Michel Neumayer.

Au milieu, un entretien avec Laure-Anne Fillias-Bensussan sur le théâtre. Propos d’un professeur passionnée de théâtre qui n’hésite pas à choisir des textes en fonction de leur «bavardages», car l’atelier ne dure que deux mois. Mais le rôle de passeur est ici essentiel. Pour ce qui concerne la vision du monde théâtral d’aujourd’hui elle pense qu’elle est au tragique (Edward Bon et B.M. L-Koltès) : «Plus rien n’est interdit sur le plateau, ce qui donne lieu au meilleur et au pire, mais permet en tout cas le meilleur» pour renforcer la discussion sur ta querelle d’Avignon 2005 : «Le théâtre est un cri politique, social, personnel, métaphysique. Quel(s) langage(s) lui reste-t-iI pour que ce cri libère et grandisse l’homme et quels projets ? Je sais, voilà de l’humanisme (….) ce mot torpillé et dynamité doit se construire un autre sens, trouver d’autres formes».

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n63-decouper-le-monde-avec-la-langue2005/feed/ 0
N°62 « La vie au vif » – 2004 http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n62-la-vie-au-vif-2004/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n62-la-vie-au-vif-2004/#respond Sat, 23 May 2020 13:37:36 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1424  

 

 

Edito

 

« De la vie à la vie, quel chemin ! »
Milosz

Infinie et pourtant déjà brève, la vie au vif est un sourire, un paysage, le timbre d’une voix, une naissance peut-être… Alors une profondeur s’ouvre, aussitôt refermée. L’instant d’après se déroule comme pressenti ou redouté et nous restons saisis, transformés à notre insu, par ce grain de réalité reconnue dont nous appréhendons soudain pleinement le sens.
Cet instant privilégié ne fera pas plus de trois pages dans la revue. La vie est à prendre bleue ou à point ! Comme une photo dont on ne verrait que le visible et les options du photographe.
Si l’écriture donne à voir l’invisible, quels appareils parviendront à surprendre ces instantanés ? Quels choix d’écriture, apparents ou cachés, inventeront le vif ? Un vécu, même ardent, même violent ne produit pas à coup sûr l’intensité du texte.
Une consigne serait : tenter de cerner la réalité au plus près et ensuite voir ce que l’on a fait pour s’en approcher, s’y attacher, comment on est entré dans le vif du sujet. Identifier le moment où l’on tourne autour du pot. Trouver la métaphore qui mettra du liant et donnera à comprendre l’improbable trajet reconstituant la scène perdue, la sensation, la pensée.
Vivre puis raconter fidèlement, au risque d’arpenter du banal, de se laisser entraîner par les mots ou alors, inventer ce qu’on raconte, faire du récit une manière de vivre ?
Brefs haïkus ou longs développements, la vie à vif se souvient des misères du monde et fait sujet de petits riens qui restent en mémoire et sont le sel de l’existence. Des images naissent de fluides assemblages de mots qui seront pour certains des mots de passe, des messages inouïs.
L’écriture, procédé de retardement, capte ces moments de lucidité ou les reproduit dans un lent travail de mise en scène pour restituer la fugace vision et l’attirer, la fixer vers la lumière.

« La bourse ou la vie ! » menaçaient autrefois les brigands de grands chemins. L’écriture ou la vie, semble induire notre titre. La réponse ne balance pas, nous voulons l’écriture pour la vie, à tous les sens du terme !

Odette et Michel Neumayer
19 juin 2005

Sommaire

 

“La vie au vif”
“Editorial” Odette & Michel NEUMAYER – 3

Tout soudain

“Elle entre sur scène” Richard CABANES – 5
“Sur le fil” Luc BROUTIN – 6
“Comment garder la Sicile…” Ygaëlle DUPRIEZ – 8
“Les Baklavas” Jeannine ANZIANNI – 10
“La forme” Roland COUNARD – 12
“Haïku de train” Françoise SALAMAND-PARKER – 14

 

Battements de coeur

“29 août 2003” Joachim SENE – 16
“à Théo” Geneviève LIAUTARD – 17
“C’est une jolie petite fille” Brigitte BARONETTO – 18
“Eau-de-vie” Michèle MONTE – 19
“Une première nuit…” Natacha MANGEZ – 20
“Naître” Claude BARRèRE – 21
“Oui et non” Michel PERDRIAL – 22
“évite” ZIZABEL – 24
“L’éclat” Cédric LERIBLE – 25
“Un ange passe” Monique D’AMORE – 26

 

Cursives

Entretien avec Antoinette BATTISTELLI,
Professeur des écoles et maître formateur, conceptrice d’ateliers d’arts plastiques.
« Le premier mot que tu as prononcé : transformation »- 27

 

De mal en peine

“De toutes les hirondelles…” Yves BéAL – 36
“Dans la chair” Agnès PETIT – 37
“Le chandelier” Odette-Anna TOULET – 38
“Au vif du sujet” Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN – 39
“La Tempête” Cécilia BLANC – 40
“Flux et reflux” Elisabeth CAPRON – 42
“Funérarium” Bruno TOMéRA – 44
“Exclusion et punition !!!” Odile DUBREIL – 45

 

Loin, plus loin

“Frontières” Marie-Christiane RAYGOT – 47
“Que se passe-t-il” Nicole BRACHET – 48
“Vichy-amnésie” Pierrette EPSZTEIN – 50
“Instantané” Marc LASSERRE – 52
“Levant” Marie-Françoise BéLAïZI – 53
“Salange” Gislaine ARIEY – 54
“J’apprends d’un coquillage” Paul RECOURSé – 55

Graphismes de Marc LASSERRE p. 15 – 35 – 46

 

 

 

 

 

Les textes et graphismes nous sont parvenus de :
Manosque ; Carnoux en Provence ; Montpellier ; Marseille ; Geugnon Aix en Provence ; Paris ; Saint Brieuc ; Bordeaux ; La Bégude Blanche; Berck Plage ; Les Fougerets ; Saint Zacharie ; St Didier de Bizonne Hyères ; Gémenos ; La Valette du Var ; Bruxelles (Belgique) ; Rennes Herstal (Belgique) ; Marbisoux (Belgique) ; Toulon ; Rouen ; Toulouse ; Moscou (Russie) ; Asnières.

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n62-la-vie-au-vif-2004/feed/ 0
N°61 D’autres chats à fouetter… http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n61-dautres-chats-a-fouetter/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n61-dautres-chats-a-fouetter/#respond Sat, 23 May 2020 13:12:32 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1415

 

 

D’autres chats à fouetter…
 

« Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant […]. »
Charles Baudelaire

Fouetter un chat ? Pas facile ! Le félin se rebiffe. Il vous glisse entre les mains et vous laisse à votre animosité à moins que la tentative ne se solde par un coup de griffes magistral. Bien fait !
D’autres chats à fouetter… Mais s’agit-il bien ici de prendre l’expression au pied de la lettre ?
Imaginons que nous nous intéressions à l’écriture et que la proposition d’écrire s’attire cette réponse brutale et peu amène. Autrement dit : « Je ne suis ni intéressé ni disponible, d’autres tâches m’appellent ». Voici donc l’écriture et le temps d’écrire lui-même repoussés, récusés, bannis avec un empressement et une violence qui surprennent. Tous les biais, tous les prétextes sont bons pour expliquer l’évitement. Comme si, mesurée à l’aune des choses vitales, l’activité en question ne valait pas la peine. Entre le futile et l’essentiel, est-ce l’alternative ? Quels arguments pourraient légitimer et autoriser la procrastination, joli mot pour remettre à demain.
D’autres chats à fouetter…
Cette fin de non recevoir, destinée à décourager, inciterait à briser là. Mais cherche-t-on sous les mots, se profile alors l’ombre d’un regret.
Optimistes, nous supposerons que la rudesse de la réplique cache malgré tout un certain désir d’écrire, et paradoxe, ce refus même donne lieu à écriture. Les textes disent comment chacun est attiré hors de lui par toutes sortes de chimères, de souvenirs, de spectacles du monde occupant l’esprit et le temps, empêchant d’écrire tout en offrant matière et substance.
Alors, écrire, c’est choisir la bonne distance, la focale, l’angle d’attaque. Nommer par défaut. Creuser la langue. Prétexter un objet en lieu et place d’un autre. Évoquer ce qui fait barrage et advient néanmoins. Ce qui n’a pas à être dit. Parfois l’attente, l’espoir, un appétit trop puissant et voilà le sens hors de portée. Les mots se moquent de ce que vous voulez dire, s’égarent sur des pistes marginales.
Finalement, ne serait-il pas plus simple de fouetter les chats ?
 

Odette & Michel Neumayer
11 mars 2005, Carnoux en Provence

 

Sommaire


“Editorial” Odette & Michel NEUMAYER – 3

 

Alternative


“Distraction” Armelle Leclercq – 5
“Maintenant encore” Elisabeth CAPRON – 6
“Sortir pourtant de l’épuisement” René COHEN – 8
“Le calme” Agnès PETIT – 9
“H.S.” Monique D’AMORE – 10
“A Louis” Sophie CHAMBON – 12
“Mes petits enfants” Marie-Christiane RAYGOT – 15

 

CHIMERES


“Paris, fous-moi la paix !” Christian ALIX – 17
“Danser danser” Geneviève BERTRAND – 18
“Ci-gît le monde” ZIZABEL – 19
“De toute façon” Paul RECOURSÉ – 20
“Nous regardons” Bruno TOMÉRA – 21
“Mr Sergent-Major” Odile BEZIAU-PASQUIER – 22
“Rêver le nez en l’air” Xavier LAINÉ – 24
“Le fouet”, “Lechat” Marie-Françoise BELAÏZI – 25

 

Cursives


Entretien avec Pierrette EPSZTEIN,
animatrice d’ateliers d’écriture.
“L’écriture comme travail :
défricher, labourer, semer, récolter”- 26
Lire l’entretien.

 

Hors de soi


“Marine” Marc LASSERRE – 35
“Nocturne” Pierrette EPSZTEIN – 36
“Il y a un moment où…” Martine OLIVA – 38
“Anamorphoses” Odette-Anna TOULET – 39
“Le lait sur le feu” Françoise SALAMAND-PARKER – 40
“Sans répit” Odile DUBREIL – 42
“Le reflux du vent” Christiane RAMBAUD – 43
“L’incroyable découverte de Mohoba” Cécilia BLANC – 44
“La vaisselle” Serge MUSCAT – 46

 

Procrastination


“Superflu” Marie-Noëlle HOPITAL – 48
“Avant d’aller travailler” Cédric LERIBLE – 50
“Elles s’appelaient Olympia” Odette NEUMAYER – 51
“Pas le temps” Jeannine ANZIANI – 52
“Néocrasis oniridescente” Paul FENOULT – 54
“Je pourrais” Michel NEUMAYER – 55

Graphismes de Dominique WATTEYNE p. 16 – 34 – 47

Les textes et graphismes nous sont parvenus de :
Manosque ; Carnoux en Provence ; Montpellier ; Coudoux ; Marseille Aix en Provence ; Paris ; St Brieuc ; Bordeaux ; La Bégude Blanche ; Berck Plage ; Geugnon ; Les Fougerets ; Francfort /s/Main (RFA) ; Poughkeepsie (USA) ; Saint Zacharie ; La Valette du Var ; Gréoux-les-Bains ; Bruxelles (Belgique).

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n61-dautres-chats-a-fouetter/feed/ 0
N°60 Le don du texte http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n60-le-don-du-texte/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n60-le-don-du-texte/#respond Sat, 23 May 2020 12:51:26 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1409

Le don suggère un au-delà à ce qui est donné : le lien, la confiance et non le calcul.

Parce que nous avons appris à vivre dans l’ombre portée de textes fondateurs, nous savons d’intuition qu’un texte donné est secrètement accompagné d’un dit encore à dire, d’un plus qui engage l’avenir.

Donner, recevoir, rendre. Mystérieuse triade ! Elle fait le quotidien des hommes et nous ne cessons d’interroger sa raison d’être. Depuis des millénaires, elle nous inscrit dans le commerce des autres. Elle initie et régule nos relations. Elle atteste de notre appartenance à un groupe, à une société, à une communauté.

Les relations d’un auteur à une revue n’échappent pas à cette règle. Par ce fragment d’écrit détaché de lui et offert, l’auteur devient destinataire du travail du Collectif. Son texte trouve dans la revue un espace de vie, une problématique, un lectorat. Il s’enrichit d’un sens nouveau en se mesurant à l’aune des autres textes.

Puis, par l’autonomie qu’il prend, une fois accepté, l’objet-texte laisse derrière lui le donneur comme le receveur. Il se libère de leur emprise. Il est en devenir : de nouvelles potentialités de lecture, d’intelligence, d’opacité peut-être, s’ouvrent à lui. Il vit sa vie de texte, il va, prodiguant le sens à tout venant.

Lettres d’amour, mythes et récits, poèmes, témoignages, testaments, choses pensées, rêvées… Le texte, s’il dit la vie, ne peut s’y substituer. La violence, la douceur, la force des mots, des images et des souvenirs qu’il fait naître sont pour nous autant de présents.

Odette et Michel Neumayer

 

 

SOMMAIRE

« Editorial » Odette & Michel NEUMAYER-  3

Adresses

« Laisser ouverte… » Françoise SALAMAND-PARKER –  6
« Hello, Jim ! » Paul RECOURSÉ –  7
« Lettre à Robinson » Cédric LERIBLE –  8
« Ecrire au sable »  Sabine MANISCALCO – 9
« Don du texto » Bernard PÈLEGRIN– 10
« Don du texte » Roland VASCHALDE – 11
« La reconnaissance » Annie CHRISTAU – 12
« En clair » Marie-Françoise BELAÏZI – 13
« Petits appels » Joachim SÉNÉ – 14
« Il était une fois » Jeannine ANZIANI – 15

 

Le temps des mots


« Vol à 34000 pieds au-dessus du texte » Christiane RAMBAUD – 18
« Le marque-page » Pierrette EPSZTEIN – 19
« Le coffre des mots » Martine OLIVA – 21
« Des jours et des mots » Marie-Noëlle HOPITAL– 22
« Il y a des jours » Mireille GRIZZO – 23
« Jeter les mots comme… » Xavier LAINÉ – 24
« Le chant du rossignol » Geneviève BERTRAND – 26
« L’enfant » Nicole BRACHET – 27
« Récital » Michel PERDRIAL – 28
« Appontements » Gislaine ARIEY – 30

 

Cursives

« L’histoire des très pauvres n’est écrite nulle part » – 32
 Entretien avec Martine HOSSELET-HERBIGNAT, ATD Quart-Monde.

Pour lire l’entretien, cliquer ici

 

Mythes et rites

« Du sacré au trivial » Odile DUBREIL – 40
« Traversée des enfants » Jean-Jacques DORIO – 41
« Donquichuchotte » Betty LABOREL – 42
« Candomblé » Solange HERNANDEZ – 45
« Embruns de nuits blanches » Paul FENOULT – 46

 

L’atelier

Printemps 2004, 12 moscovites marchent sur les pas de François VILLON et écrivent en français. Productions offertes à Filigranes par le biais de Nathalie FERRIER, animatrice de l’atelier, en poste à Moscou. 

 

De vous a moi

« D’orages criblés d’orages » Marie Christiane RAYGOT –55
« Bouteille à la mer » ZIZABEL – 57
« Shakespeare in love » Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN –58
« Paroles I – II » Geneviève LIAUTARD –60
« Au jardin » Michèle MONTE –61
« Papiers collés I-IV » Annick Nay – 62
« Le meilleur coup de la terre » Bruno TOMÉRA – 63

Graphismes de Jérôme KARSENTI  p. 17 – 31 – 47

Les textes et graphismes nous sont parvenus de :
Toulon ; Manosque ; Carnoux en Provence ; La Garde ; Montpellier ; Coudoux ;
Saint Zacharie ; Marseille ; Aix en Provence ; Les Fougerets ; Yerres ;
Paris ; St Brieuc ; Berck Plage ; Geugnon ; Martigues ;  Rouen ;
Poughkeepsie (USA) ; Asnières ; La Valette du Var ; Moscou.
 

 

 

 

]]>
http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n60-le-don-du-texte/feed/ 0