Edito<\/span><\/h2>\n

Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’\u00e9crire.
\nJacques Derrida 1930-2004 <\/em><\/p>\n

Nous pourrions rapidement nous accorder sur l’essence de l’intime : le plus br\u00fblant, le plus secret dans l\u2019\u00eatre, \u00e0 peine connu de lui, uniquement priv\u00e9. Mais pour ce qui est de l’extime ?  <\/p>\n

Michel Tournier nous a offert le n\u00e9ologisme en qualifiant ainsi son journal1.  Chaque auteur fait la part entre ce qui ne se dit ni ne se montre et ce qu’il proposera au vu et au su de tous. Le texte est un coup de force sur l’intime, un aveu qui se voile de mots et qui a trouv\u00e9 sa forme, son genre. L’\u00e9criture tient du choix et de la d\u00e9cision : obscurit\u00e9 ou transparence, on ne dira pas tout car tout n’est pas dicible, mais on se dira. Qu’il s’agisse de solitude, de r\u00eaves, de regrets, de l’enfance et de ses peurs, mais aussi de la voix et du silence, du myst\u00e8re de la mort, de la pri\u00e8re, de la joie…<\/p>\n

Toute litt\u00e9rature n’est-elle pas marqu\u00e9e au vif par cette part de soi – normes et v\u00e9rit\u00e9 assum\u00e9es – que l’auteur engage dans ses \u00e9crits, consciemment ou \u00e0 son insu ? Fa\u00e7onn\u00e9e par cette relation ambigu\u00eb nou\u00e9e avec son lecteur ?<\/p>\n

Intime versus extime : sait-on lequel engendre l’autre ? Ruban de M\u00f6bius ou bouteille de Klein. Sait-on ce que l’\u00e9criture gagne \u00e0 cette compl\u00e9mentarit\u00e9 ?<\/p>\n

Facile de jouer l’opposition comme on le ferait du jour et de la nuit, entre ce qui se passe au-dedans et ce que l’on per\u00e7oit au-dehors. Il y aurait la partie visible de l’iceberg et l’autre. Sur la ligne de flottaison o\u00f9 des signes affleurent, fragments d\u2019un intime qui demande \u00e0 se dire, l\u2019\u00e9criture, tant\u00f4t po\u00e9tique, tant\u00f4t narrative, sera le lien.  <\/p>\n

Le lecteur quant \u00e0 lui resingularise, fait \u0153uvre   d’interpr\u00e9tation. Il a souvent l’intuition, la perception subtile, parfois d\u00e9sagr\u00e9able, d’avoir franchi un seuil, d’\u00eatre t\u00e9moin d’une sc\u00e8ne qui ne lui appartient pas, qu’il ne comprend pas ou trop bien.<\/p>\n

Pas de solution toute faite, \u00e0 chaque ligne un nouveau sens se l\u00e8ve, d’autres se pressentent. \u00c0 peine ordonn\u00e9s et sit\u00f4t lus, les mots renforcent l’\u00e9nigme.<\/p>\n

Odette et Michel Neumayer
\n16.03.07<\/p>\n

 <\/p>\n

 <\/p>\n

Sommaire<\/b><\/span><\/h2>\n

 <\/p>\n

Odette et Michel NEUMAYER         Editorial       3<\/p>\n

 <\/p>\n

\u00c0 discr\u00e9tion  <\/b><\/span><\/h2>\n

Marie-Christiane RAYGOT, Comme toujours la solitude… <\/em>5
\nMarie-No\u00eblle HOPITAL, Extrait du for int\u00e9rieur, <\/em>6
\nMarie-Fran\u00e7oise BELAIZI, Bouquet d’hiver, <\/em>8
\nElisabeth CAPRON, J’habite un petit cube de verre, 9<\/em>
\nBernard-Henri MAYAUDON, I.C.I.<\/em>, 10
\nMich\u00e8le MONTE, Argiles,<\/em> 12
\nOdile DUBREIL, Plaisirs de l’indigeste, <\/em>14
\nZIZABEL, Blocked Blog<\/em>, 15
\nGenevi\u00e8ve BERTRAND, Voix incandescente, <\/em>16
\nAgn\u00e8s PETIT, Il \u00e9tait un temps… <\/em>18
\nTeresa ASSUDE, Opacit\u00e9, d\u00e9mesures, <\/em>19
\nC\u00e9dric LERIBLE, Raccord \u00e0 faire… <\/em>20<\/p>\n

 <\/p>\n

Cursives<\/b><\/span><\/h2>\n

Entretien avec Francis FINIDORI<\/a>
\nQuelques r\u00e9flexions sur l’oeuvre du plasticien Jean Amado<\/a>
\net la r\u00e9alisation d’un catalogue \u00e0 para\u00eetre.   <\/a>         <\/p>\n

 <\/p>\n

Transactions secr\u00e8tes     <\/b>           <\/span><\/h2>\n

Josiane HUBERT, Sa vie… \/ La vie…  <\/em>32
\nIsabelle ZUMMO, Expression, visages et myst\u00e8re,<\/em> 34
\nGenevi\u00e8ve LIAUTARD, Ville mis\u00e8re,<\/em> 35
\nRen\u00e9 COHEN, Epiphanie de l’\u00e9ph\u00e9m\u00e8re, <\/em>36
\nAnne-Marie SOUFFLET, Communiqu\u00e9<\/em>, 37
\nOdette NEUMAYER, Dans le d\u00e9sert du Karakum, <\/em>38
\nAnne-Marie SUIRE, C’\u00e9tait au temps lointain…<\/em> 40<\/p>\n

 <\/p>\n

Ren\u00e9gocier la dette<\/span> <\/b><\/h2>\n

Mireille GRIZZO, La passag\u00e8re, <\/em>42
\nBernard MORENS, G\u00e9n\u00e9alogie,<\/em> 44
\nAnnie CHRISTAU, Maisons, <\/em>46
\nYga\u00eblle DUPRIEZ, La porte est grande ouverte, <\/em>48
\nClaude OLLIVE, Le p\u00e8re,<\/em> 50
\nCatherine NUELLENS, L’art du voyage, <\/em>51
\nJeannine ANZIANI, Deux = Un<\/em>, 52
\nLecarm, Ma vie,<\/em> 54
\nRichard CABAN\u00e8S, Je suis Aristak\u00e8s…<\/em>55<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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