![\"\"](\"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-content\/uploads\/2020\/05\/filicouv64.jpg\")
Edito<\/h2>\n\n<\/p>\n
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\n\u00ab\u00a0L’ange. C\u2019est une statue moscovite
\naux pieds pris dans un nuage de pierre.
\nL\u2019ange demeure ange.\u00a0\u00bb
\nNathalie Ferrier,
\nFiligranes, N\u00b063, nov. 2005.<\/i><\/span><\/p>\n<\/blockquote>\n<\/blockquote>\n<\/p>\n
Entre les dates et nous, quoi ? La m\u00e9moire, capt\u00e9e par cette borne pr\u00e9cise et fiable, s’accroche mais le fil est t\u00e9nu. Il est des \u00e9v\u00e9nements qui vous prennent en tra\u00eetres et s’abattent dans votre vie sans que vous ayez vu le coup venir.<\/i><\/span><\/p>\n
Une date est-elle autre chose qu’un petit amas de chiffres, sorte de talisman, qui ouvre sur un temps hors du temps pr\u00e9sent ? Peut-\u00eatre, mais la date ordonne, range, assigne une place dans une succession. A peine \u00e9voqu\u00e9e, elle fait se lever des images, des fant\u00f4mes et probablement des anges. Mais qui nous dira sa v\u00e9rit\u00e9 vraie ? Cette nuit-l\u00e0 (celle du 26 au 27 novembre 2005), vous \u00e9tiez chez des amis, ambiance joyeuse, loin, \u00e0 100 000 lieues de l’\u00e9vidence et du d\u00e9sespoir.<\/i> Notre volont\u00e9 d’en faire des rep\u00e8res rend certaines dates rayonnantes quand d’autres se transmettent dans le secret du c\u0153ur, tirant force et vertu de leur discr\u00e9tion m\u00eame. Et puis, vous apprenez la funeste nouvelle. <\/i>Pourquoi ? Chaque anniversaire les recharge d’\u00e9motion. Dates heureuses pour les uns, sombres pour les autres et n\u00e9anmoins les m\u00eames qui nous laissent sans r\u00e9ponse, priv\u00e9s pour toujours. <\/i><\/span><\/p>\n
Des mondes s’appellent, se repoussent, se r\u00e9pondent, se diff\u00e9rencient. La date fait lien. Consciente de ses enjeux, elle se gonfle de significations multiples, d’interpr\u00e9tations. Elle veut \u00eatre lue \u00e0 la lumi\u00e8re de l’histoire. <\/span><\/p>\n
Fatal, l’accident, improbable la veille, a eu lieu et on veut le comprendre, au moins en saisir le sens, se le raconter, lui donner un avant et un apr\u00e8s.<\/i> Plus tard, l’\u00e9v\u00e9nement prendra racine, deviendra date. Il sera mati\u00e8re \u00e0 souvenirs, \u00e0 r\u00e9cit.<\/span><\/p>\n
\u00c9crire\u2026 Moyen que les hommes ont trouv\u00e9 pour faire comme si\u2026 , et accepter dans un m\u00eame mouvement pass\u00e9 et lendemain ? Dans ce monde de calendriers, nous \u00e9crivons pour penser autrement le temps, pour mettre en relation hier et bient\u00f4t, l’h\u00e9ritage et l’\u00e0 venir et ainsi prendre place dans la filiation. <\/span><\/p>\n
Oui, nous \u00e9crivons pour ne pas oublier, pour donner \u00e0 la relation humaine l’\u00e9paisseur de la m\u00e9moire.<\/i> Pour faire exister malgr\u00e9 tout ces dates impossibles qui nous habitent, celles dont on ne sait ni le jour, ni le mois, ni l’heure. Celles qui, sous nos yeux impuissants, resteront \u00e0 jamais silencieuses\u2026 Nathalie F. n’est plus de ce monde. Elle l’a quitt\u00e9 dans la nuit du 26 au 27 novembre 2005. Depuis, cette date nous meurtrit et nous blesse.<\/i><\/span><\/p>\n
Odette et Michel Neumayer<\/span>
\n12 mars \u2013 4 avril 2006<\/span><\/p>\n<\/span><\/p><\/blockquote>\n
\n<\/span><\/span>Sommaire<\/h2>\nTrame des jours<\/span><\/h2>\n
Odette et Michel NEUMAYER, Editorial
\nRoland VASCHALDE, R. V. 1952 – 2085
\nMarie-No\u00eblle HOPITAL, 26 d\u00e9cembre 1948
\nFrancis FINIDORI, fff\u2026 Quelle journ\u00e9e !
\nOleg de ROBERTY, Mars 53
\nC\u00e9cilia BLANC, 24 ao\u00fbt 79
\nElisabeth CAPRON, 31 d\u00e9cembre
\nMireille GRIZZO, 11 juillet 1997
\nMich\u00e8le MONTE Demi-si\u00e8cle 1955 – 2005<\/p>\n<\/h2>\n
Absence<\/span><\/h2>\n
Nicole BRACHET, ..\/..\/\u2026
\nAgn\u00e8s PETIT, 01.06
\nMarie-Christiane RAYGOT, 28 mars 1941<\/p>\nCursives<\/span><\/h2>\n