Cet entretien est paru dans <\/span> Dans ce num\u00e9ro, nous avons rendez-vous avec Christian Alix, chercheur en \u00e9ducation \u00e0 l’Institut allemand de recherche p\u00e9dagogique (D.I.P.F., Francfort – RFA) et auteur compositeur interpr\u00e8te. Christian Alix \u00e9crit les textes et compose les musiques de ses propres chansons mais \u00e9crit aussi des po\u00e8mes et des histoires pour enfants. Il \u00e9voque dans cet entretien une exp\u00e9rience singuli\u00e8re, celle d’auteur compositeur interpr\u00e8te.<\/i><\/p>\n FILIGRANES : Quand as-tu le sentiment d’\u00eatre entr\u00e9 en \u00e9criture et en chanson ?<\/p>\n Christian Alix : J’ai depuis toujours eu envie d’\u00e9crire des chansons et de la musique. Je suis, tomb\u00e9 dans la chanson et la musique – comme Ob\u00e9lix dans sa potion magique ! – tr\u00e8s t\u00f4t. Ma m\u00e8re chantait pour \u00ab\u00a0chasser le diable qui r\u00f4dait\u00a0\u00bb comme le dit F\u00e9lix Leclerc. Mon p\u00e8re, lui, adorait danser. Mon rapport \u00e0 la musique vient de l\u00e0. FILIGRANES : Dans quel r\u00e9pertoire de chansons as-tu grandi ?<\/p>\n Christian Alix : Dans quatre grands registres : en tant qu\u2019enfant dans les chansons enfantines et folkloriques, par ma m\u00e8re d\u2019abord, mais aussi par l\u2019\u00e9cole et surtout le patronage et les colonies de vacances. Ensuite par la radio et ma famille, le registre de la chanson populaire et de la vari\u00e9t\u00e9 de 1925 \u00e0 1960 (De Paul Delmet, Tino Rossi \u00e0 Gloria Lasso, Georges Ulmer, etc.) Ensuite avec \u00ab Salut les copains \u00bb, la radio des jeunes \u00e0 partir de 1960, le rock et la musique nord-am\u00e9ricaine du milieu des ann\u00e9es 50 (Elvis Presley, Eddy Cochrane, Ray Charles). Et enfin, \u00e0 partir de mon entr\u00e9e en seconde en 1963 et de mon inscription \u00e1 la biblioth\u00e8que municipale de Cr\u00e9teil et \u00e1 la discoth\u00e8que de Paris, la chanson dite \u00ab\u00a0rive gauche\u00a0\u00bb ou po\u00e9tique ou d\u2019expression. C\u2019est l\u00e0 que j\u2019ai connu les grands chanteurs (Brassens, Brel, Ferr\u00e9, Leclerc mais aussi et surtout Jacques Douai). J\u2019ai achet\u00e9 ensuite un tourne-disque et mon premier 45 tours (Jean Ferrat, La montagne) le 23 d\u00e9cembre 1965 \u2013 c\u2019est marqu\u00e9 dessus ! C’\u00e9tait donc un r\u00e9pertoire tr\u00e8s composite et une trajectoire caract\u00e9ristique du type de celle de bien des chanteurs de cette \u00e9poque.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Cet entretien est paru dans Filigranes n\u00b052 \u00ab\u00a0Et pourtant elle chante\u00a0\u00bb Avril 2002 Dans ce num\u00e9ro, nous avons rendez-vous avec Christian Alix, chercheur en \u00e9ducation \u00e0 l’Institut allemand de recherche p\u00e9dagogique (D.I.P.F., Francfort – RFA) et auteur compositeur interpr\u00e8te. Christian Alix \u00e9crit les textes et compose les musiques de ses propres chansons mais \u00e9crit […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[31,39,32],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1374"}],"collection":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1374"}],"version-history":[{"count":1,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1374\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1376,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1374\/revisions\/1376"}],"wp:attachment":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1374"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1374"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1374"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nFiligranes n\u00b052<\/span>
\n\u00ab\u00a0Et pourtant elle chante\u00a0\u00bb Avril 2002<\/span>
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Des chansons et des partitions<\/span><\/h2>\n
\nVous savez comment \u00e7a se passait avant. Il y avait les disques 78 tours \u2013 mes parents n\u2019avaient toutefois pas de \u00ab tourne-disque \u00bb, mais surtout, on \u00e9coutait les chansons \u00e0 la TSF, au poste, \u00e0 la radio. C\u2019\u00e9tait une tradition orale, du bouche \u00e0 oreille Ce n’est pas innocent si on ne retenait que des bribes. On fredonnait, on sifflait et on r\u00e9p\u00e9tait le refrain et un bout de couplet. Les chansons sont faites pour cela. En g\u00e9n\u00e9ral on en restait l\u00e0, sauf \u00e0 acheter la partition et \u00e0 l’apprendre par c\u0153ur.
\nMa m\u00e8re avait une qualit\u00e9 tr\u00e8s pr\u00e9cieuse \u00e0 une \u00e9poque o\u00f9 on n’avait pas les moyens d’enregistrer les chansons. Ayant exerc\u00e9 le m\u00e9tier de secr\u00e9taire, elle savait tr\u00e8s bien st\u00e9nographier. Elle notait donc tr\u00e8s vite les textes des chansons qui passaient \u00e0 la radio et les retranscrivait apr\u00e8s ! Mes premi\u00e8res exp\u00e9riences d’\u00e9criture sont inscrites dans ce registre familial. Ce que je fais maintenant, moi, en \u00e9crivant mes propres chansons : quelques bribes vite not\u00e9es sur un bout de papier… D’ailleurs, \u00e0 une \u00e9poque que je n’ai pas connue personnellement mais dont il \u00e9tait beaucoup question dans les r\u00e9cits de mes parents et des adultes, on apprenait en \u00e9coutant ce qui se chantait dans les rues ou dans les cours : un chanteur ou une chanteuse chantait et vendait ensuite la partition \u2026
\nDans la famille on chantait \u00e0 chaque grande occasion. Mon oncle sortait sa pile de partitions et on faisait le tour de table et chacun \u00ab poussait \u00bb sa chanson, mon oncle servant le cas \u00e9ch\u00e9ant de souffleur ! Cela allait de En revenant de la rue \u00e0 Nuit de Chine en passant par Le temps des cerises, Tino Rossi et Charles Trenet. Tout y passait !
\nAujourd’hui encore, j’adore acheter des partitions. Plus peut-\u00eatre que des livres qui n\u2019existaient pas chez mes parents. Je me souviens tr\u00e8s bien de la premi\u00e8re fois o\u00f9 ma m\u00e8re en a achet\u00e9 une, \u00e0 ma s\u0153ur et \u00e0 moi : c’\u00e9tait au mariage d’une cousine en 1957 (J\u2019avais ans 10 ans et ma s\u0153ur 4). Il s’agissait de Gondolier (la grande vogue des chansons italiennes !) et de Marjolaine de Francis Lemarque.<\/p>\nLire la suite \u2026
\n<\/span>Christian Alix n\u00b052<\/a><\/span><\/h2>\nEntendre quelques textes de Filigranes
\nmis en musique par Christian Alix<\/a><\/span><\/h2>\n\n\n
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