Deprecated: Creation of dynamic property CZR_resources::$_resouces_version is deprecated in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php on line 3948

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-content/themes/customizr/inc/czr-init-ccat.php:3948) in /homepages/31/d162865418/htdocs/clickandbuilds/FILIGRANESECRIREENREVUE/wp-includes/rest-api/class-wp-rest-server.php on line 1775
{"id":1333,"date":"2020-05-21T21:03:38","date_gmt":"2020-05-21T21:03:38","guid":{"rendered":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/?p=1333"},"modified":"2020-05-21T21:03:38","modified_gmt":"2020-05-21T21:03:38","slug":"a-propos-du-fragment","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/2020\/05\/21\/a-propos-du-fragment\/","title":{"rendered":"\u00c0 propos du fragment"},"content":{"rendered":"

\u00ab\u00a0L’homme et sa cr\u00e9ation sont sans \u00e2ge, sans vieillissement et sans usure.\u00a0\u00bb<\/em><\/span>
\nMarcel HANOUN (cin\u00e9aste)<\/em><\/span>
\n\u00ab\u00a0Contre la censure de velours\u00a0\u00bb<\/em><\/span>
\nLe Monde Diplomatique Avril 1994<\/em><\/span><\/p>\n

 <\/p>\n

Juin 2005<\/strong><\/span>
\nUn texte paru dans la revue <\/strong><\/span>
\nDialogue N\u00b0 Sp\u00e9cial Po\u00e9sie<\/strong><\/span><\/p>\n

 <\/p>\n

\n
 <\/div>\n
\n

D\u00e8s juin 1984, dans le premier num\u00e9ro de \u00ab\u00a0Filigranes\u00a0\u00bb vous posez la probl\u00e9matique du fragment, que vous formalisez ensuite comme \u00ab\u00a0une alternative plausible et stimulante \u00e0 la d\u00e9saffection des genres litt\u00e9raires traditionnels\u00a0\u00bb<\/strong><\/p>\n

Dans le num\u00e9ro 2 de la revue, vous posez l’\u00e9criture comme \u00ab\u00a0recherche d’un destinataire au-del\u00e0 de toute adresse\u00a0\u00bb. Aujourd’hui dans la jungle de l’universel discours, ces deux voies s’av\u00e8rent toujours aussi f\u00e9condes, est-ce optimisme de notre part ?\u00a0\u00bb Certes, de nombreux textes de la litt\u00e9rature contemporaine nous invitent \u00e0 une lecture par fragments, fractions, bribes et autres d\u00e9coupes. Or il n’y a rien l\u00e0 de tr\u00e8s nouveau. Le fragment n’est pas une affaire exclusivement contemporaine. H\u00e9raclite d\u00e9j\u00e0, dans l’antiquit\u00e9 grecque, s’y int\u00e9ressait. Plus proches de nous au d\u00e9but du 19\u00e8me si\u00e8cle, les Romantiques allemands en firent leur credo. Bref, de nombreux philosophes et po\u00e8tes se sont consacr\u00e9s \u00e0 la production d’\u0153uvre d’imagination et de pens\u00e9e pour lesquelles le non-fini, la pr\u00e9sence d’interstices, l’id\u00e9e de mise en relation sont essentielles.<\/p>\n

Soyons clairs : pour nous, membres du collectif de Filigranes (sous-titr\u00e9e Revue d’\u00e9critures), la suppos\u00e9e d\u00e9saffection des genres litt\u00e9raires traditionnels n’est pas notre souci. Depuis vingt ans que nous existons, ce qui nous int\u00e9resse dans l’\u00e9criture de fragment c’est qu’elle modifie notre rapport au temps et \u00e0 l’espace.<\/p>\n

 <\/p>\n

Fragments et dispositif<\/span><\/h2>\n

Le fragment appelle son corollaire : le dispositif. Il n’y a jamais de fragment isol\u00e9. Un fragment est toujours en relation plus ou moins apparente avec d’autres. Sans cela, ce qu’on appellerait \u00e0 tort \u00ab\u00a0fragment\u00a0\u00bb ne serait qu’une pi\u00e8ce orpheline lanc\u00e9e sur une trajectoire incertaine. Le fragment s’ins\u00e8re toujours dans un espace dont les dimensions peuvent \u00eatre variables. Un dispositif, cela va du simple assemblage de quelques paragraphes \u00e0 l’addition de plusieurs pages, au recueil, au num\u00e9ro de revue, \u00e0 l’\u0153uvre. Le dispositif, construction \u00e0 g\u00e9om\u00e9trie variable, ouvre sur une r\u00e9flexion topologique (partie des math\u00e9matiques qui \u00e9tudie cette notion, a priori intuitive, de continuit\u00e9 et de limite, dit l’encyclop\u00e9die).<\/p>\n

 <\/p>\n

Fragments et temps<\/span><\/h2>\n

Le fragment est aussi une mise en \u0153uvre ponctuelle d’un projet qui le d\u00e9borde : celui d’un dispositif qui, avant d’\u00eatre une structure, est d’abord un pari sur l’avenir. En juillet 2004, Edouard Glissant annonce le projet \u00e9ditorial de l’Encyclopaedia Universalis dont il aura la responsabilit\u00e9 : \u00ab\u00a0Le 3 m\u00e2ts La Boudeuse, en hommage \u00e0 Bougainville, va faire le tour du monde en deux ans. Une douzaine d’\u00e9crivains sont choisis. Ils s’arr\u00eateront dans douze endroits o\u00f9 vivent ‘les peuples de l’eau’ qu’on ne peut aborder que par la mer ou un fleuve. Ils vont d’abord remonter l’Amazonie, puis emprunteront le Canal de Panama, aborderont sur l’\u00cele de P\u00e2ques puis traverseront tout le Pacifique, o\u00f9 sept peuples seront visit\u00e9s, puis ils remonteront vers les c\u00f4tes d’Afrique, de Mauritanie. Il y aura Tabucchi, Le Cl\u00e9zio, Alain Bohrer, Chamoiseau, Andr\u00e9 Velter, moi-m\u00eame, ainsi que des \u00e9crivains qui s’occupent de strat\u00e9gie mondiale. Ils feront ce qu’ils voudront : r\u00e9cit, songe po\u00e9tique, correspondance, journal de bord, pour chacun de ces peuples\u00a0\u00bb. (Samedi 3 juillet 2004, Le Monde). Les dispositifs qui nous int\u00e9ressent ont en commun de porter cette id\u00e9e de projet : une intention de cadre est esquiss\u00e9e, parfois \u00e9nonc\u00e9e (on pourrait parler de travail prescrit) ; ce projet donne lieu \u00e0 diverses \u00e9laborations (on dira que c’est le travail r\u00e9el) ; celles-ci d\u00e9bordent et d\u00e9placent utilement l’intention initiale. C’est l’\u00e9cart propre \u00e0 toute cr\u00e9ation humaine, l\u2019impr\u00e9dictible vivant. Dans le dispositif, les productions partielles s’assemblent, se distinguent et se r\u00e9unissent. Pourquoi pas \u00e0 l’infini ? <\/p>\n

 <\/p>\n

Aux limites<\/span><\/h2>\n

Qui pourrait dire que le dispositif a une limite ? Elle ne peut \u00eatre ni spatiale : le dispositif int\u00e8gre ses propres manques, ses propres marges ; ni temporelle puisqu’il est d’abord intention et anticipation. La qu\u00eate du sens prend alors une tournure nouvelle : deux niveaux de signification se croisent, celui des fragments, celui de la structure que ces fragments envahissent et parfois d\u00e9bordent. M\u00eame non-dite, il y a \u00e0 l’origine de toute \u00e9criture de ce type, non un \u00e9tat, mais une promesse de sens qui reste \u00e0 d\u00e9chiffrer.<\/p>\n

 <\/p>\n

Recul r\u00e9flexif<\/span><\/h2>\n

Fragments et dispositifs invitent au recul r\u00e9flexif. Ce ne sont pas l\u00e0 des pratiques cr\u00e9atrices spontan\u00e9es. Ce sont des constructions mentales et langagi\u00e8res qui plongent le sujet dans la complexit\u00e9 et le r\u00e9veille des torpeurs d’une cr\u00e9ation qui aurait pour objet de s’exprimer, de dire le tout sur le tout, en un mot la v\u00e9rit\u00e9.<\/p>\n

Voil\u00e0 pourquoi chaque num\u00e9ro de Filigranes est une aventure : entre le moment de l’intuition (telle formulation, telle accroche ferait un bon titre) et celui de l’action (annoncer des pistes, solliciter des textes, \u00e9crire soi-m\u00eame, retenir la trentaine de textes qui composeront le num\u00e9ro), des mois s’\u00e9coulent. Nous les mettons \u00e0 profit pour mieux comprendre quelle probl\u00e9matique conceptuelle se cache derri\u00e8re l’intitul\u00e9 et en quoi une mise en tension des \u00e9crits et des approches est possible ! Vient enfin le moment du montage qui, prenant appui sur les harmonies, les proximit\u00e9s et les rythmes, met en sc\u00e8ne les ruptures et les oppositions et propose au lecteur imaginaire un parcours qu’il acceptera ou non\u2026<\/p>\n

 <\/p>\n

Au-del\u00e0 de toute adresse<\/span><\/h2>\n

Une expression qui a la densit\u00e9 propre de la po\u00e9sie. Elle se comprend, se ressent, s’accepte ou se refuse mais perdrait \u00e0 \u00eatre expliqu\u00e9e. Nous affirmerons simplement que la po\u00e9sie exc\u00e8de le champ des relations sociales sans pour autant s\u2019y soustraire. Faite de mots et d’images, elle s’adresse \u00e0 un lecteur qui seul reste ma\u00eetre d’une pens\u00e9e qu’il  construit au contact des \u0153uvres. Quel est alors son lieu ? Il est temporaire et multiple, car si nous voyons dans la po\u00e9sie un espace de libert\u00e9, nous pouvons affirmer qu’elle n’a qu’un lieu : tout ce qui se peut se tenir et se soutenir au-del\u00e0 de tout lieu d\u00e9termin\u00e9, au-del\u00e0 de toute adresse…<\/p>\n

Odette et Michel Neumayer
\nPour la revue Filigranes.<\/p>\n<\/blockquote>\n<\/div>\n

 <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

\u00ab\u00a0L’homme et sa cr\u00e9ation sont sans \u00e2ge, sans vieillissement et sans usure.\u00a0\u00bb Marcel HANOUN (cin\u00e9aste) \u00ab\u00a0Contre la censure de velours\u00a0\u00bb Le Monde Diplomatique Avril 1994   Juin 2005 Un texte paru dans la revue Dialogue N\u00b0 Sp\u00e9cial Po\u00e9sie     D\u00e8s juin 1984, dans le premier num\u00e9ro de \u00ab\u00a0Filigranes\u00a0\u00bb vous posez la probl\u00e9matique du fragment, […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[1],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1333"}],"collection":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1333"}],"version-history":[{"count":2,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1333\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1335,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1333\/revisions\/1335"}],"wp:attachment":[{"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1333"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1333"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"http:\/\/filigraneslarevue.fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1333"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}