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Parmi nous, auteurs proches – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Mon, 09 Jan 2023 17:32:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg Parmi nous, auteurs proches – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 Livres O+M.Neumayer http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/ http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/#respond Mon, 09 Jan 2023 11:00:21 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2037

100 ans d’éducation nouvelle – Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps (2022) – Baraër Michel, Neumayer Michel, Reboul Sophie, Vellas Etiennette (Chronique sociale)

L’Éducation Nouvelle est plus qu’une simple politique éducative. Ce livre la présente à travers les principes qu’elle met en avant et des démarches concrètes à mettre en oeuvre en classe et dans les lieux de formation ou à s’approprier.

L’Éducation Nouvelle est un projet permanent de création et transmission de savoirs inscrits dans l’histoire et l’horizon d’une émancipation humaine, à la fois singulière et collective.

L’Éducation Nouvelle est une audace, le refus de la routine, l’invention. Les récits ici recueillis le prouvent : en témoignant de réalités analysées et partagées, ils visent à faire agir autrement. À changer de pratiques et de postures. À renou veler et approfondir le travail d’éducateur et de formateur.

L’Éducation Nouvelle est une histoire à partager. L’ouvrage donne à voir des pratiques où le faire au quotidien est lié aux valeurs d’équité et de justice sociale. Il traite de manière concrète de dispositifs de travail où savoirs et rapport au savoir, justice sociale et démocratisation, liberté et activité, individuation et socialisation, forment un tout. Coopération, défi, équipe, rupture, invention, indocilité, sont parmi les mots clefs de l’ouvrage.

L’Éducation Nouvelle, aujourd’hui si précieuse, interroge l’avenir. Elle lutte contre une sélection devenue permanente, les fatalismes, la servitude volontaire, les conceptions et pratiques liées aux systèmes autoritaires, à des oligarchies de toutes sortes y compris dans le champ des savoirs et des cultures. Elle invite à créer l’avenir, une culture de paix, une humanité « des jours heureux ».

 

 

Créer en Éducation nouvelle    –  Savoirs, imaginaires, liens au coeur des ateliers d’écriture et de lecture – Michel Neumayer (Chronique sociale)

 

Michel Neumayer (sous la direction de) a été enseignant puis formateur d’adultes. Il contribue au développement des ateliers d’écriture et de création en France et dans plusieurs pays. Il est membre du Groupe français d’Éducation nouvelle (GFEN) et éditeur de la revue Filigranes. En collaboration avec Marianne Fontaine, Pascale Lassablière et Nathalie Rasson.
Cet ouvrage épouse la forme d’un livre de pédagogie et c’est parmi les pédagogues qu’il trouvera certainement ses premiers lecteurs. Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Si de pédagogie il y est question, c’est comme acte de création qu’on l’évoquera. Si la création est le propos, c’est comme passage de culture, d’œuvres, de patrimoine humain qu’on en parlera.
Entre pédagogie et création, la matière de notre écriture, ce sont nos vies, leur mise en patrimoine puis leur transmission, mille et une manières de les contenir et les préserver du temps, dans la compagnie des mots. Notre trésor, c’est la mémoire. C’est l’archive. Ce sont nos multiples dossiers, nos prises de notes, les productions que nous avons collectées au fil des années des animations et des engagements. Au cœur de tout cela se nichent tant d’interrogations encore que, par manque de disponibilité ou de force, nous n’avons pas encore su ou voulu remailler. Comment nous y atteler, avec quels outils, quels concepts ? Ce sera l’enjeu de ce livre.
Celui-ci se subdivise en quatre parties : le socle, l’accueil dans l’écriture, pourquoi écrire et des laboratoires. Elles décrivent des ateliers et enquêtent sur des types d’animations.

Évaluer sans noter, éduquer sans exclure (2017) – Michel Neumayer, Etiennette Vellas (Chronique sociale)

Né du sentiment d’urgence qu’il faut au plus vite nous « désintoxiquer » de la note à l’école, ce livre entend relever un triple défi : convaincre les citoyens des méfaits sur l’éducation d’une estimation chiffrée, outil de sélection ; décrire des alternatives non chiffrées en matière d’évaluation ; s’interroger sur comment éduquer et évaluer sans exclure. Soit « dé-chiffrer l’humain ».
Pour les auteurs, nombreuses sont les pratiques pédagogiques qui, au cœur même de la transmission des savoirs, de la culture et de l’esprit créatif, permettent :
– de forger en chacun l’estime de soi et le respect d’autrui ;
– d’accompagner tous les apprenants ;
– de favoriser les régulations ;
– de nourrir le désir d’apprendre.
À condition qu’éducateurs et formateurs puissent travailler dans des institutions qui elles-mêmes sachent rompre avec leurs coutumes sélectives.

« 15 ateliers pour une Culture de paix »
Odette et Michel Neumayer, préface Etiennette Vellas.
Chronique sociale, décembre 2010 – 240 p.

« La paix est entre nos mains » ! Pourtant, le monde est violent et inégalitaire. Les guerres sont encore et toujours actuelles. La Culture de paix, concept développé par l’UNESCO, est une réponse à cette négativité contemporaine. Faire naître l’espoir en chacun, enfant, adulte, parent, éducateur, enseignants, citoyen, susciter le désir d’entreprendre pour que vivre ensemble sur une même terre soit possible, tel est l’enjeu des pratiques (ateliers d’écriture, réflexions, ateliers de construction de savoirs) décrites dans cet ouvrage.

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Relever les défis de l’Éducation Nouvelle
45 parcours d’avenir »
(Chronique sociale)
Odette et Michel Neumayer, Etiennette Vellas.
Préface de Philippe Méirieu .
Éditions Chronique Sociale, 272 pages, 16 € 90
Juin 2009
ISBN
978 2 85008 777 6

Les grands apports pédagogiques du 20e siècle sont-ils pertinents face aux défis liés à la nécessaire évolution des systèmes éducatifs et de formation, aux mutations dans le monde du savoir et de la création, aux changements actuels dans la vie sociale et citoyenne ? La réponse donnée dans ce livre est résolument optimiste !

45 témoins démontrent, à travers leurs parcours, qu’une action émancipatrice est possible. Des défis semblent parfois impossibles à relever, pourtant ils le sont. Simplement parce que des hommes et des femmes se réunissent, s’engagent, prennent l’éducation au sérieux, en tous lieux. « Vraiment au sérieux », écrit Philippe Meirieu dans la préface.

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« Pratiquer le dialogue arts plastiques, écriture
Quinze ateliers pour l’Éducation Nouvelle » (Chronique sociale)
Odette et Michel Neumayer en coopération avec Antoinette Battistelli, Marc Lasserre, Christiane Rambaud. Préface de Joëlle Gonthier
Dans cet ouvrage écriture et arts plastiques se mêlent, s’interpellent, se complètent. Les auteurs y décrivent une quinzaine ateliers de création croisés, insistant non seulement sur le détail des déroulements mais encore sur les partis pris philosophiques et pédagogiques. Ils montrent comment, au carrefour de deux domaines de création trop souvent abordés de manière séparée, des savoirs et des pouvoirs nouveaux se construisent, facteurs d’émancipation.
Éditions Chronique Sociale. Paru en juin 2005.
256 pages. 18 € 70.

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« Animer un atelier d’écriture – Faire de l’écriture un bien partagé« 
Odette et Michel Neumayer. Préface de Michèle Monte.
Il en va de l’atelier d’écriture comme de toute autre œuvre, qu’elle soit écrite, peinte, composée. On peut l’admirer ou la rejeter, la juger ou la commenter, mais on ne la comprend véritablement qu’à partir des incursions que l’on fait dans ce qui en constitue la partie invisible, à savoir le travail de création, doublé du travail d’invention et animation.
Editions E.S.F., Paris 2003, 220 pages
Actuellement disponible en librairie, 2ème édition.

La présentation de l’ouvrage (cliquez ici…)
Deux recensions (cliquer ici)

« 20 ans d’ateliers d’écriture », article d’Odette et Michel Neumayer,
paru dans la revue Pratiques, Metz
La bataille du « Tous capables d’écrire! », engagée il y a deux décennies par les militants d’Éducation Nouvelle, est toujours actuelle, même si un certain engouement pour les ateliers d’écriture dans la France d’aujourd’hui pourrait laisser croire que ceux-ci, devenus pratique courante et reconnue, ont cessé d’être un enjeu. Le succès de ce qui s’apparente parfois à des « jeux d’écriture » n’occulte-t-il pas la question des enjeux de l’écriture? La diversité et la diversification des lieux et des techniques d’animation, jointes ici et là à une certaine ignorance de l’histoire des ateliers d’écriture n’entravent-elles pas une approche critique en gommant la complexité des engagements? Bref, la multiplication des ateliers d’écriture ne signe-t-elle pas une certaine crise de l’écriture en atelier?

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« Comme un autre dans la ville »,  un projet d’écriture collectif
mené à Manosque (04) en 2002 à l’initiative de la BHM (Bibliothèque Hors les Murs).
Le 29 septembre 2002 a été présenté à Manosque le livre « Comme un autre dans la ville », un ouvrage produit de septembre 2001 à juin 2002 à l’initiative de la « Bibliothèque Hors les Murs » Service culturel de la Mairie de Manosque 04100 MANOSQUE (France).
Cet ouvrage est le fruit d’un vaste atelier d’écriture mené dans huit structures différentes (Collège, Centre de Loisirs, Organisme de formation, Lieu d’accueil pour adultes, Structures associatives, Local municipal pour les jeunes, Lycée professionnel, etc.)
Plus d’une centaine de personnes ont participé à ce projet, dont le volet formation a été porté par Odette et Michel Neumayer. « Le livre du livre » présente la démarche de formation et de réflexion
mise en place dans le cadre du groupe de pilotage du projet.

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]]> http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/feed/ 0 Maryvonne Paul nous a quitté à l’automne 2022 http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/ http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/#respond Sun, 27 Nov 2022 17:48:33 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1993 Enseignante, psychanalyse, porteuse de poésie et soucieuse de la vie mentale des enfants Maryvonne, notre amie de si longtemps a des années durant travaillé à la maison du Vallon à Marseille.

(Un hommage lui est rendu ici :
https://advitam.fr/app/memoire/maryvonne-paul-1943-2022/hommages)

 

 

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http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/feed/ 0
Pierre Torres http://filigraneslarevue.fr/2020/12/14/pierre-torres/ http://filigraneslarevue.fr/2020/12/14/pierre-torres/#comments Mon, 14 Dec 2020 21:09:29 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1771

 

Pierre Torres HOMMAGE (Lire le PDF – 1MO)

 

Michel Neumayer, message à Katia Torres (22 juillet 2020)

Cette nouvelle nous la redoutions tant, nous n’avions plus guère de nouvelles de Pierre, par téléphone uniquement. Je suis personnellement très triste de perdre un compagnon du GFEN et de Filigranes. Je connaissais Pierre depuis les années 1980, nous avions fait beaucoup de choses ensemble, lui toujours discret, peu écrivant mais très porté par la littérature et l’écriture qu’il voyait une comme une invention humaine exceptionnelle.

Il portait une histoire que nous savions tellement douloureuse pour lui, l’Algérie. Il voulait faire un travail autour des massacres de Sétif et Guelma et il était un antimilitariste profond. Nous savions son engagement militant et pacifiste, son refus des pensées dominantes, son désir de pensées en rupture, son engagement pour le cinéma et la théâtre avignonnais.

Il nous a accompagné à Filigranes jusqu’à la fin.Il a été notre deuxième abonné, nous en avons connus tant depuis…

Je l’ai vu pleurer profondément quand il a perdu son amie de toujours Odette Neumayer qui pour lui était une sœur d’adoption. Cette image me marque et me reste à jamais.

C’était un homme pudique et bon. Il a été votre père.

Soyez heureuse de le savoir à vos côtés même si aujourd’hui il n’est plus parmi nous et cette tristesse nous sommes nombreux à la partager.

Je me permets de vous embrasser. Je ne pense pas que nous nous soyons beaucoup vus mais il parlait de ses filles et nous laissais entendre à quel point il tenait à vous.

Bien affectueusement

Michel N. (GFEN Provence / Filigranes)

 
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http://filigraneslarevue.fr/2020/12/14/pierre-torres/feed/ 1
Marie-Christiane Raygot http://filigraneslarevue.fr/2020/09/03/marie-christiane-raygot/ http://filigraneslarevue.fr/2020/09/03/marie-christiane-raygot/#respond Thu, 03 Sep 2020 07:40:29 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1698 Lettres de Marie-Christiane Raygot, poète, auteure de Filigranes

 

« Le plaisir de recevoir une lettre ne se distingue pas tellement de celui d’en envoyer »
Lettre du 16 octobre 2017

 

«Après une période de clôture, de mutisme … On est à sa vie de tous les jours sans penser à la poésie et tout à coup quelque chose vous arrête. Qu’est-il arrivé ? Rien ou presque – rien n’a changé, pourtant et soudain, par quel miracle, tout peut faire signe et se met à parler. Les mots surgissent là ou s’était créé un vide dans l’espace mental. »
Lettre du 25 août 2008

 

 

« Je travaille. Á force, je vois un peu, parfois » (citation d’Antoine Emaz) me rappelle cette brume opaque où j’avance les mots « essayés » qui devront laisser la place probablement à d’autres, qui ne sont ni sûrs de leur identité, et encore moins de leur destin . « Je laboure et je vois après ce qui a été retourné » C’est encore cette proposition d’aventure , d’inexploré qui nous est donné, ou peut-être que l’on recherche parce que la séduction du secret joue toujours quand on écrit. L’inconnu est un personnage tentant, savoir ce qu’il risque de nous apporter. C’est sans doute une masse de possibles sans fin et le poème n’est qu’une suite de connexions dans cette confusion, et l’on ressent ce besoin de retourner, de ressasser pour y voir plus clair. Enfin essayer… car parfois à trop creuser le mot casse, l’idée s’évapore et l’on n’a alors ni la clé, ni la maitrise. »
Lettre du 29 septembre 2014

 

 

« En prose la poursuite d’une seule ligne peut renforcer la proposition, mais aussi peut tout casser. Alors déblayer, déblayer, on ne dégagera jamais assez. Quel poète a dit « le manque est moteur ». Il sait qu’il ne doit pas s’encombrer et que ce « manque » est le substrat de son poème. »
Lettre du 10 mars 2013

 

 

« Je veux trouver encore quelque intérêt à coudre et à découdre la sagesse ou la folie de ce monde. Ce n’est pas regain d’orgueil, mais la traduction d’une nécessité essentielle si l’on veut multiplier les occasions d’émotions, de passions, de vibrations et donner à la poésie toute sa puissance. Ce serait comme allégement fallacieux sans doute s’il suffisait de penser que l’expérience poétique est close lorsqu’on a pris seulement soin d’aligner mots et idées sans autre souci… Tu le sais aussi : nous nous trouvons dans un état d’extrême nudité devant la page blanche, il suffirait d’un souffle pour que tout soit défiguré, saccagé, le miroir nous renvoie l’image d’un pauvre orphelin et bien qu’on le sache nous marchons crânement vers ces ilots de confiance, la plupart du temps en trébuchant et qu’il faille toujours recommencer, comme aux premières lignes, est bien signe de notre faiblesse. »
Lettre du 2 avril 2015

 

 

« Une simplicité de l’écriture, pas d’affectation pour une langue recherchée, on écrit au ras des sensations, avec une certaine spontanéité qui offre son éclat et l’on choisit des sujets de la vie ordinaire, un ciel se préparant à l’obscurité. Ce serait réduire de ne dire que cela, mais cette dimension du quotidien, de la beauté offerte, est fondamentale…
Il n’est jamais trop inutile de revenir au classique, ce qui demeure un socle, et que le temps n’a pas fatigué ».
Lettre du 27 janvier 2017

 

 

« Avec les « poèmes sans prétention » il arrive qu’ils servent de gammes. Le grand concerto viendra plus tard, plus généreux dans un paysage tout inconnu au sein même du réel pur. Cette expérience toujours imprévisible parce que toujours instantanée – Vide et plein du sens où tout surgit à la fois : monde, identité, langage et dont nous sommes les servants, les esclaves. « Cette expérience qui m’a rendue consciente de ce que j’appelle réalité… à côté de quoi rien ne compte » Virginia Woolf.
Lettre du 3 septembre 2019

 

 

« L’intensité trouve au cœur des textes courts la veine dure de son existence. C’est aussi ce qui est et fait la force de la poésie – même si le développement, le lyrisme peut nous faire palpiter. »
Lettre du 4 décembre2019

 

 

« Trop descriptif, trop explicatif, trop de rien, d’inutile. Faut-il repartir à zéro ? Je sais qu’essayer le raccommodage ne marche pas. Quand c’est raté, rien ne sert de reprendre, la muse n’étant pas là, mieux vaut tourner la page. Trouver une autre voie et même voie. »
Lettre du 18 novembre 2019

 

 

«  J’aime ce degré de conscience qui amène au jugement et fait mettre sur sa propre production une appréciation sincère, à peine aveuglée (car on l’est toujours un peu) et oblige à maintenir cette distance avec ce que l’on écrit. Mais à ce stade on n’y parvient qu’avec le temps… Je crois que la lecture abondante n’y est pas étrangère. Le regard s’y aiguise. »
Lettre du 12 janvier 2020

 

 

« Je voudrais encore un peu dire – forcée dans ce sentiment d’urgence – Ce qui vient aux lèvres n’est pas forcément ce qu’on voudrait et attendre risque de tout faner. C’est tellement dilué déjà tellement clignotant qu’on se dit parfois qu’il faudrait laisser la vie à son point de silence. Et puis non ! On reprend. »
Lettre du 10 juillet 2020

 

 

 

Contribution pour Radio France à la demande de Jean Morzadec
« Tenter de démasquer ce que cachent les grandes et petites mystifications du temps. Oublier les ailleurs périssables de la mémoire. Pourtant, patiemment étayer la vie d’un lointain tout proche. « Dans l’eau du temps qui parle à petits mots » (Norge) prendre terre, prendre parole, à l’aventure, à l’aveuglette, jetant les petits cailloux-poèmes, qu’ils donnent équilibre au chemin de terre meuble pris de broussaille, de bégaiement, effacé chaque jour, mais pas totalement, pas éternellement. Ici, rêvant d’un état de grâce, entre désir et doute, dans l’ombre des friches de sa propre histoire quelqu’un attend ».
29 février 2002

 

Publié dans Les cahiers Froissart N°90
« La poésie c’est aussi le choix, la multiplicité dans les perspectives, elle est aussi la liberté… Mais, on n’imposera jamais l’énigme et la beauté du poème. C’est à chacun d’y ouvrir son chemin… »

 

Marie-Christiane Raygot a aussi accordé un entretien à Filigranes
Cursv Marie Christiane Raygot n°28@

 

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Hommage à Odette Neumayer http://filigraneslarevue.fr/2020/05/21/hommage-a-odette-neumayer/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/21/hommage-a-odette-neumayer/#respond Thu, 21 May 2020 21:18:45 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1340

 

Le 7 septembre 2013
nous avons accompagné Odette Neumayer,
co-fondatrice en 1984 de Filigranes
dans sa dernière demeure
au coeur de la campagne aubagnaise,
au milieu des pins
du cimetière de Fenestrelles

Nous l’avons fait, les uns par la pensée,
les autres, ceux qui habitent en Provence,
en venant lui rendre hommage, lui dire un mot,
lui témoigner de notre très grande tristesse.

Odette se savait atteinte d’une maladie sans merci,
elle s’étonnait que tant de personnes lui témoignent leur affection,
elle se voyait comme une parmi bien d’autres
oeuvrant pour un monde plus juste,
pour une école qui émancipe,
pour une écriture qui honore les femmes et les hommes
dans leur vie et leur histoire. Ni plus, ni moins.

Odette avait la conviction qu’il faut soutenir ceux qui savent que les échanges,
la création, le partage sont porteurs d’avenir.
C’est à cette source qu’elle puisait son infatigable énergie,
sa ténacité, son enthousiasme communicatif.
C’est cette source qui irrigue et irriguera longtemps encore… Filigranes.

À présent notre travail de deuil commence et notre peine est profonde.

Filigranes
Les enfants d’Odette, ses frères et sa soeur, ses petits-enfants
Michel, son compagnon

 

 

 

——

 

Notre couvert est mis

Quelque part
Ailleurs
Loin d’ici
Près de nous
Dans ce pays d’or et de paroles cisélées
Qu’on dit amitié
Notre couvert est mis
Tes hôtes s’assoient un à un
À tes côtés
Le cristal des verres guette impatient
L’envol du partage

Christian Alix (octobre 2013)

 

 

Ma très chère Odette

Je suis partie avec Ithaque(1)
Pour te le lire
Là-bas, les pieds dans l’eau
Mais cela ne convenait pas

Alors, j’ai mis Ithaque
Dans ma poche
Jusqu’à trouver l’endroit

Le ciel, la mer
En hauteur, dans ce bleu immense
Une petite chapelle blanche
La clé est sur la porte

Dedans, J’allume une bougie
Dedans, je trouve de l’encens
Dehors, je fais un nid de pierre
J’allume l’encens dedans
Et je te lis Ithaque
Et je t’entends me le lire
Je reste longtemps là
Avec toi

 

Tu es quelque part par là
Dans les petites cyclades
Ton bateau est arrivé
Le linge sèche
Aujourd’hui, j’ai repeint ta maison

Je t’aime énormément

 

Karyne

(1) « Quand tu partiras pour Ithaque »
Poème de Constanin Cavafy
Traduction Marguerite Yourcenar

 

 

Muter

« Mourir pour renaître à mon nouvel état »
disais-tu il y a un an dans un texte de la revue
Passer d’une forme à l’autre, d’une Présence à l’autre
Depuis longtemps, tu savais…
Mais on ne voulait pas vraiment entendre

C’était trop bien de te voir animer les séminaires – côte à côte avec Michel –
Alternativement souriante et impérative sur les horaires, à l’écoute et poursuivant ta pensée
Impossible d’imaginer l’absence

Muter
« Métaphores » que tout cela, voulions nous croire…
La tentation de l’écart : c’est le danger de l’écriture – et aussi sa force d’éternité
Redoubler le sens – persévérer dans son être

Si le corps n’est plus là, quelle autre infinie Présence ?
Si ce n’est cette obstination à poursuivre l’élan,
ton regard continué dans le désir d’écriture et de collectif, dans les gestes de Paix

Ne pas renoncer
Même allongée et pâle sur une chaise longue devenue lit d’hôpital aux Espillières en juin dernier
La dernière image – le dernier message
Le dernier battement d’aile
qui longtemps encore vibrera en ouragan dans nos cœurs

  • Geneviève Bertrand
    5 septembre 2013

 

 

 

Il est temps…

de se recueillir
à la lisière de l’été
et de faire émerger l’émotion
Parier sur la vie
En soi tout ici et là
Comme si
encore une fois
frémir avec
une parole à entendre
la chaleur d’une étreinte
Les tiennes
Yeux clos
Dévider ses larmes
Pour palper ton sourire

Le soleil souffle sur la peau. Les rayons jouent à la brise soyeuse.
Les jeunes arbres ébouriffent notre peine et courent les collines.

Il est temps
de recueillir
En ce matin de presqu’automne
La gourmandise des mots
Le miel de la pensée
Le parti pris du don
Le partage des tourments de l’Histoire
Les faiblesses apprivoisées
Les colères ajustées
La confiance fondée
L’exigence de tes soifs
jamais étanchées

La porte est fermée, que faire ?
Qui dira la spiritualité du platane recueillant toute voix pour l’adresser au monde,
de ses branches dressées ? Les mots prennent leur envol :
puissent-ils ensemencer la terre de tes vibrations.

La porte est fermée, que faire ?
Sans ailes encore
et comptable
De toutes tes richesses
de chaque os à ronger de mon jardin
de chaque pierre échouée à réchauffer
Du charivari universel
et des grands charrois de la besogneuse fourmi
Je demeure

Ne plus cueillir les fleurs
Semer pour les papillons

Célébration de ta présence et de toutes les fenêtres que tu as ouvertes :
le vent facétieux entremêle nos palabres comme guirlandes de paix.
Une lumière l’accompagne, généreuse comme tes élans.

m d’amore

 

 

Lire l’intégralité de l’hommage
à Odette Neumayer (1940 – 2013)

 

 

Consulter le site Les yeux d’OM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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