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@La photo – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Thu, 04 Jun 2020 20:53:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg @La photo – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 « Je suis née dans une famille italiano-russe où le maître mot était : créer et être soi-même » (Dominique Lombardi) http://filigraneslarevue.fr/2020/06/04/je-suis-nee-dans-une-famille-italiano-russe-ou-le-maitre-mot-etait-creer-et-etre-soi-meme-dominique-lombardi/ http://filigraneslarevue.fr/2020/06/04/je-suis-nee-dans-une-famille-italiano-russe-ou-le-maitre-mot-etait-creer-et-etre-soi-meme-dominique-lombardi/#comments Thu, 04 Jun 2020 20:34:41 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1573  

« Je suis née dans une famille italiano-russe où le maître mot était :
créer et être soi-même »
Un entretien avec Dominique Lombardi, écrivaine, journaliste, cinéaste…

 

C’est dans un tourbillon de pratiques créatives que nous entraine Dominique Lombardi, tour à tour écrivaine, reporter de guerre, cinéaste, musicienne et collection-neuse d’objets de toutes sortes. D’où vient cette « folie créatrice » ? Est-elle conciliable avec une vie d’épouse et de mère ? Le lecteur de Filigranes découvrira au fil de l’entretien ce qui fait lien et qui s’appelle chez Dominique Lombardi « désir de vivre intensément », « rapport à l’autre » et quête de ce que l’Histoire et sa grande hache » (Perec) nous a ravi ».

 

 

 

– 1 –
Entre stylisme, journalisme et cinéma

Filigranes : Tu as, très jeune, multiplié les activités…

Dominique Lombardi : Oui… Autour de 1980, j’ai créé Galène Roucas, une marque de stylisme, ayant été à bonne école avec des parents plasticiens, et aussi parce que j’aimais dessiner ! J’aimais les vêtements originaux. Même si je ne savais pas coudre, j’ai appris sur le tas, je me suis fait des vêtements, ça a plu à des copines.
Mais j’ai aussi très vite publié dans les journaux et magazines. Dans Pupitres, d’abord où j’étais rédactrice en chef adjointe. Le mag avait été créé par une copine et s’occupait de la pratique amateur (musique essentiellement classique). Elle cherchait quelqu’un qui ait des notions de musicologie. Dans Le journal du sida, pour l’ami d’un voisin qui cherchait des
correspondants en province. Dans Marseille information. Je connaissais quelqu’un, qui connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un et j’y ai écrit, sans faire pour autant partie du personnel de la mairie. Sur des sujets très politiques quand même. C’est moi qui les choisissais, après on me disait oui ou non. Le seul truc : « citer cinq fois la Ville de Marseille ».

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L’ouverture vers l’humanitaire

D.L. : L’écriture, la seule matière scolaire où j’étais forte, a toujours été très importante pour moi. J’avais de bonnes notes mais qui baissaient à cause de l’orthographe. On me disait : « Quand on fait des fautes d’orthographe, c’est qu’on est inculte ou qu’on ne lit jamais ! ». Ce n’était pas mon cas, mais bon…

J’ai continué avec des livres. En 1994, 1–2–3 Savine (Éditions de l’Aube), un livre sociologique pour la mairie (DSU), mais réalisé par une personne qui « ne fasse pas peur » aux personnes interviewées. Il s’agissait d’écrire avec les habitants de la Cité de la Savine avant la démolition de plusieurs bâtiments. C’étaient des femmes de diverses communautés qui me racontaient leur arrivée dans ces immeubles. La plupart venaient de quartiers très pauvres, voire de bidonvilles. D’un coup, La Savine, pour elles, c’était le bonheur : salle de bain, chauffage… Mais, contrairement aux sociologues, moi je re-rédigeais et j’en faisais des nouvelles. Le but était que les histoires de ces gens deviennent les histoires d’autres gens, une transmission de récits, pas comme une étude savante. Les textes étaient relus à ces personnes et souvent c’était : « Non, la tapisserie n’était pas verte mais bleue ! ». C’était important pour elles.

Puis, en 1997, il y a eu Cuisines sur rues (1997 – Éd. Bureau des compétences et désirs). La commande était de faire une étude sociologique de la Délégation aux Droits de la femme mais en prenant le parti d’en faire des nouvelles. Douze histoires, douze femmes, douze origines différentes : Russie, Comores, Algérie, Arménie…

Une même question : « Racontez-moi une histoire d’un jour de fête avec les recettes de cuisine qui vont avec ». Les jours de fête ? Baptême, mariage, Noël, l’Aïd ou le retour de quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis longtemps. Les recettes comoriennes étaient les plus compliquées parce que tu ne trouves pas les ingrédients ! Elles disaient : « tu remplaces ça, par ça », oui, mais c’est quoi « ça ? »

En 2000, C’est la faute au soleil (Éd. Bureau des compétences et désirs), à la demande de la bibliothèque de Peynier pour un travail avec le club 3ème âge et la Fondation de France. Le procédé était le même : douze à quinze personnes du club me racontaient des moments importants de leur vie entre 1932 et 1952 et encore avec les recettes de cuisine qui vont avec (parce que moi, j’aime bien manger) ! Donc il y avait les pieds-paquets de la Libération, la visite du ministre à l’école pendant le Front Populaire, etc.

Fili : C’est la petite histoire dans la Grande…

D.L. : C’est ce qui me plaît dans tout ce que j’ai fait. Ce sont les choses que les gens ont perçues qui n’ont pas de rapport avec la Grande Histoire, sauf qu’ils se sont pris la Grande comme un mur dans la figure et je mets en forme comment finalement s’en accommodaient. Par exemple, on apprend à manger de l’écureuil. Des lecteurs m’ont dit : « C’est un scandale ». Oui, mais comment expliquer que pendant la guerre, on mange ce qu’on a sous la main ?

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N°101 « 1-0-1 » (Une année particulière vol.3) http://filigraneslarevue.fr/2020/05/01/n101-1-0-1-une-annee-particuliere-vol-3/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/01/n101-1-0-1-une-annee-particuliere-vol-3/#respond Fri, 01 May 2020 10:08:32 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1124
CURSIVES

"Faux semblants", un travail photographique dans les parages de l'écrivain argentin Adolfo Bioy Casares. 
Carte blanche à Bernard JOSEPH, photographe autodidacte et auteur animateur d'ateliers.
En téléchargement

 

EDITO

1.0.1

Une année particulière s’achève. Le 100 est derrière nous et nous voilà soudain ballottés entre les espaces et les temps. Entre hier et demain, c’est sur une ligne de crête que nous écrivons.

1.0.1

À l’image même du titre composé de chiffres seulement – 1.0.1 – le passage est incertain. Des points les séparent. Le code est abscons. Il s’étire à l’infini tel un piano sans queue ni tête. Blanches, noires, noires, blanches, la série est peut-être sans fin. Le bonheur de l’invention, de la charge humoristique, du mea culpa seront-ils au rendez-vous quand plus rien ne borde rien ?

1.0.1

Imaginons. Dénombrons. Le « un » ! La barre serait verticale comme un drapeau au fronton des écoles, le toupet vissé sur la rectitude. Avant était limpide, si beau, si doux… proclamerait-il et de suggérer que seul vaudrait de renouer avec les âges d’or. Que rien en elle ne devrait exister hormis les regrets éternels. Qu’à l’instar des fleurs fanées, ceux-ci couvrent enfin le double espace des textes et des cimetières ! Que Le monde d’hier (1) serait le dernier horizon. Écrire, se retirer sur l’Aventin, les bras ballants, et jouir des derniers soubresauts d’un monde crépusculaire ?

1.0.1

Le « zéro » ! Trompeuse affabilité du rond. Si c’est de numération qu’il s’agit, oui, la position est prise. Numérique, l’horizon est là, il est voilé. L’inquiétude est encore bonhomme, mais justifiée. Sous l’apparence de l’ancien, celle des times, new gothic, garamond se glissent les nouveaux films catastrophes, toutes sortes de bandes annonces se répandent sur écrans, tablettes et téléphones où les forêts se consument, les glaciers s’effondrent, les oiseaux se taisent, l’humain se déshumanise.

Feuilletonnée en modernes kevlar, en techno sanguinolentes – est-ce là, la moderne modernité ? -, soir après soir, l’apocalypse est annoncée. C’est la dernière saison, nous annonce la chaine. L’ultime streaming, nous dit le bouquet. Puis viendra l’écran blanc, ou bleu, ou gris. En attendant, n’oubliez pas de payer votre abonnement !

1.0.1

Voulons-nous y croire à ce point ? Y croyons-nous vraiment ? Ne sommes-nous réduits – dernière jouissance – qu’au tranchant de la hache, au paradoxe de la double imposture : la position dépressive, tristesse et perte d’objet d’un côté ; le sentiment de persécution de l’autre, une délectation morose devant la moderne et désormais numérique colapsologie ?

1.0.1

Non, nous n’avons pas oublié que depuis toujours, écrire, c’est lutter avec l’ange. C’est faire naître sous les mots ce qui nous agite et nous envahit parfois. Que rompre d’avec la doxa est la quête. Que les pas de côté, qu’à nos risques et périls, dans le silence des chambres, dans le brouhaha des bistrots, nous tentons, sont tremblement toujours : une intimité exposée, offerte et refusée, le risque assumé, à portée de plume et de crayon.

Non, nous ne sommes pas pris en tenaille. De texte en texte, malgré les apparences parfois, nous ne cédons rien. Si nous osons une fois de plus fictions, poèmes, pense-bête, voire lamentos, s’il arrive même que nous nous délections d’images et de faux semblants, c’est que nous savons que répétition vaut aussi création. « Je suis un homme ; je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger (1). » Je dis, je redis. Écrivant, je répète, je dessine l’objet et, ce faisant, le mets à distance.

Ce que nous produisons et produirons demain encore ? Quelques savoirs sur le monde certes, mais bien plus, une fraternité en écriture où les points ne séparent pas, où mots très simplement font ciment mais ne dressent aucun mur entre passé, présent et futur.

En accepterons-nous ici l’augure au moment où Filigranes passe le cap du « cent » ?

Filigranes (MN)

(1) On pense aux grands romanciers du siècle passé, de Stephan Zweig (« Le monde d’hier ») à Joseph Roth, de Thomas Mann à Marcel Proust.
(2) Térence.

 

———

SOMMAIRE

LES TEMPS MODERNES

Didier BAZILE, Les robots
Chantal ARAKEL,  Connectée, déconnectée
Natalia VIKHALEVSKY,  Un rêve
Olivier BLACHE,  Vos papiers
Paul FENOULT,  Si tentant
Chantal BLANC,  Où va l’humain
Jeannine ANZIANI,  Trop galère

 

LA RÈGLE DU JEU

Agnès PETIT, Recréation
Anne-Marie SUIRE, La net attitude
Claude BARRÈRE, Toi
Teresa ASSUDE, Impressions du code

CURSIVES

« Faux semblants », un travail photographique dans les parages de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares. Carte blanche à Bernard JOSEPH, photographe autodidacte et auteur animateur d’ateliers.

En téléchargement

 

ON ACHÈVE BIEN LES ROBOTS

Jean-Jacques MAREDI, Plus belle, ma vie sur FB
Georges XUEREB, 010101010, etc.
Gislaine ARIEY, Et puis quoi encore ?

 

LA GRANDE ÉVASION

Xavier LAINÉ, De l’importance de la marge
Annie CHRISTAU, Désapprendre
Claude OLLIVE, Un chemin particulier
Françoise SALAMAND-PARKER, Sauve qui peut
Arlette ANAVE, Ne vous transformez pas en spam
Michel NEUMAYER, No trespassing
Jean-Charles PAILLET, De jour comme de nuit
Michèle MONTE, Les serveurs

Les illustrations

Couverture, Cursives et pages 16 & 41 –
de ce numéro sont de Bernard JOSEPH

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