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Histoire(s) – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Fri, 22 May 2020 16:14:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg Histoire(s) – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 « Écrivain public, auteur conseil » – A propos d’un diplôme universitaire mis en place par l’Université de Toulon La Garde http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/ecrivain-public-auteur-conseil-a-propos-dun-diplome-universitaire-mis-en-place-par-luniversite-de-toulon-la-garde/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/ecrivain-public-auteur-conseil-a-propos-dun-diplome-universitaire-mis-en-place-par-luniversite-de-toulon-la-garde/#respond Fri, 22 May 2020 16:09:21 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1384 Cet entretien est paru dans
Filigranes n°57 « Ici, midi » Novembre 2003

Nous présentons ici l’entretien qu’on mené à distance, par courriers interposés, deux étudiantes du D.U. d’écrivain public / auteur conseil avec trois de leurs enseignants. 
Michèle Monte, Odette et Michel Neumayer
répondent aux questions de Sylvie Combe et de Gislaine Ariey.

Aux origines  de cette formation

Dans quelles circonstances la Faculté de Toulon a-t-elle fait appel à vous ? Savez-vous pourquoi ?

Michèle Monte : L’Université de Toulon a fait appel à moi pour imaginer la formation d’écrivain public, parce que j’animais des ateliers d’écriture à la Faculté de Lettres et peut-être aussi parce qu’on connaissait mon engagement social auprès de personnes en difficulté. Je me suis alors intéressée à la profession d’écrivain public et j’ai découvert qu’elle était en plein renouveau, il m’a donc semblé qu’il était pertinent de proposer une formation à ce métier, et j’y ai été encouragée par les écrivains publics que j’ai contactés.

En quoi celle formation vous parait-elle pertinente ?

Michèle Monte : Si l’on compare le D.U. de l’Université de Toulon avec la licence professionnelle proposée à l’Université de Paris III, il y a d’évidents points communs qui résultent de la nature même de la profession : celle-ci nécessite une polyvalence d’où une formation pluridisciplinaire où le droit social, le droit fiscal ou le droit des associations côtoient la bureautique, les pratiques rédactionnelles, l’entraînement à la recherche historique ou à l’interview.

Mais l’originalité du D.U. de Toulon résulte dans l’existence d’une Unité d’enseignement intitulée « Enjeux sociaux, professionnels et culturels de l’écriture » que nous animons, Odette et Michel Neumayer et moi. Il nous a semblé en effet, lorsque nous réfléchissions à la formation, qu’il était important de donner aux étudiants la possibilité de mettre en perspective ces différents savoirs qu’ils allaient acquérir, et que cette mise en perspective devait se faire autour de la professionnalité et de l’exercice de l’écriture dans le cadre du métier d’écrivain public/auteur conseil. L’Unité 1 joue ce rôle tout en mettant en oeuvre concrètement par les ateliers d’écriture le dialogue autour de l’écrit constitutif de la profession.

Vous intervenez pour la quatrième année consécutive dans cette Unité 1. Compte tenu de sa particularité ambitieuse, quelle place vous laisse-t-on au sein du programme global des apprentissages ?

Odette et Michel Neumayer : Nous avons en charge un module de 40 heures d’ateliers d’écriture, ce qui représente un nombre d’heures important. L’enjeu est double : faire découvrir aux participants leur pouvoir d’écrire ici et maintenant ; initier avec eux une réflexion de fond sur l’écriture dans l’idée de développer la professionnalité future. Un jour viendra où ils seront écrivains publics en mairie, sur la place du village ou ailleurs, auteurs conseil à domicile ou chez leurs clients, profession libérale ou salariés d’association, peut-être même animateurs d’ateliers d’écriture. De ce territoire de l’écriture, ils ont à connaître la géographie, la tectonique des plaques, les autoroutes et les chemins de traverse, le climat et les petits endroits charmants. Pour donner toute sa saveur à cette future activité professionnelle et la lui conserver, ils auront certes besoin de techniques mais bien plus encore de réflexion sur le sens : en quoi écrire pour soi, pour d’autres, nous inscrit dans l’humain…

 

 

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Ecrivain public – DU

 
 
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La photo, à hauteur d’homme – Entretien avec Patrick Massaïa http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/la-photo-a-hauteur-dhomme-entretien-avec-patrick-massaia/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/la-photo-a-hauteur-dhomme-entretien-avec-patrick-massaia/#respond Fri, 22 May 2020 16:04:47 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1380

Patrick Massaïa est photographe professionnel. A ce titre, mais aussi sur la base d’un engagement personnel très fort, il a été conduit à accompagner un groupe de jeunes et d’adultes de la ville d’Aubagne lors d’une visite du camp de concentration d’Auschwitz.
Dans l’entretien qu’il accorde à Filigranes, Patrick Massaïa évoque son travail professionnel et personnel mais revient surtout sur ce voyage très particulier et sur l’exposition qui a ensuite été organisée dans la ville. Il aborde la question de la mémoire, du témoignage et de l’apport de la photographie à cette nécessité citoyenne.

 

La découverte de la photo

Filigranes : Comment la découverte de la photo s’est-elle faite pour toi?

Patrick Massaïa : J’ai découvert la photo comme tout le monde vers douze ans. J’ai eu mon premier appareil à cette époque-là. C’était un Agfa Rétinette, du genre  » J’appuie, ça fait une photo, soleil voilé, soleil brillant  » et voilà. Je prenais ce que je voyais autour de moi, comme on le faisait dans la famille, mon père notamment. C’était la photo-souvenir-de-vacances. On s’appliquait à faire les choses bien. Au début, de la photo papier avec tirage à partir de négatifs, puis de la diapo. On se réunissait autour d’un projecteur et on regardait.          
Dans la famille, j’avais aussi un cousin qui pratiquait le noir et blanc. Il s’était installé un labo incrusté entre deux murs sur trois mètres et demi. Tout là, sous la main, bien organisé, cela me séduisait. J’allais m’écraser comme une sardine dans ce lieu. Ce qui me fascinait, c’était qu’une image apparaisse à partir de rien du tout ou plutôt à partir de quelque chose qui restait largement invisible. Sur le négatif, on ne voyait pas tous les détails du futur tirage. Je n’arrivais pas à comprendre ce que c’était, je trouvais ça magique, l’apparition d’une image à partir d’un papier blanc, trempé dans un liquide… Je n’étais pas allé voir du côté de la technique et je restais très impressionné. Depuis je suis resté  » photo… sensible « .

Filigranes : Quel rapport au livre avais-tu à l’époque ?
Patrick Massaïa : Il y avait dans mon milieu des éléments favorables à la lecture et au texte. Jeune homme, je lisais pas mal, la Bibliothèque Or, puis les romans de cape et d’épée, puis les textes plus historiques. J’ai découvert dans les livres ce que l’on ne m’avait pas appris à l’école.

Filigranes : Comment as-tu continué ?

Patrick Massaïa : J’ai fait les Beaux-Arts. On y goûte à tout, mais qu’y apprend-on vraiment ? Pendant ces années-là, j’ai commencé à glisser de la peinture vers la photo, l’aspect graphique prenant de plus en plus d’importance. Henri Cartier-Bresson raconte comment, fréquentant les cours du peintre André LHOTE, il a pris le contre-pied et s’est orienté vers le noir et blanc, vers le travail photo graphique. Il a toujours dit que la photographie pour lui est un moyen plus rapide de fixer sa vision, qu’il faisait du dessin avec la photo, que l’appareil photographique était un prolongement de son œil et de son esprit. Il suffit de parcourir son œuvre pour comprendre.          

 

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Patrick Massaïa n°53

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LE POLAR : UNE AUTRE FAÇON D’ÉCRIRE L’HISTOIRE – Entretien avec René Merle http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/le-polar-une-autre-facon-decrire-lhistoire-entretien-avec-rene-merle/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/22/le-polar-une-autre-facon-decrire-lhistoire-entretien-avec-rene-merle/#respond Fri, 22 May 2020 15:59:04 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1377 Cet entretien est paru dans
Filigranes n°49 « Polars & Cie » Avril 2001

Avec René Merle le polar s’enracine dans un territoire et son histoire. René MERLE retrace pour FILIGRANES quelques étapes de son itinéraire : du professorat à la langue et à la poésie occitanes, de l’écriture à l’histoire. Un itinéraire qui aurait pu semblé tout tracé, si le désir de transmettre son savoir à d’autres, une rencontre et quelques événements politiques récents et plus anciens ne l’avaient fait bifurquer. René Merle est l’auteur de Treize reste raide, paru en 1997 aux éditions Gallimard (collection Série Noire).

 

Occitanie

Filigranes : René Merle, avant de parler plus précisément de votre polar Treize reste raide, parlez-nous un peu de votre parcours.

René Merle : Je suis né en 1936, ce qui veut dire que je fais partie de cette génération qui a connu une France qui, par certains côtés, était presque identique à celle du XIXe siècle, puis ces Trente Glorieuses où on a découvert la société dite de consommation, où on a traversé les guerres coloniales, le mouvement de 68. Cela amène à un certain pessimisme : on a l’impression que le monde s’est grandement amélioré sur le plan matériel, mais ne correspond pas à ce qu’on aurait souhaité sur le plan affectif, spirituel. A côté de ça, j’ai été prof toute ma vie, et c’est un métier qui m’a beaucoup plu. J’ai été normalien, j’ai été reçu à l’ENSET et j’ai débuté comme prof en lycée technique, puis j’ai passé l’agrégation d’histoire (ce qui a changé le regard de certains sur moi ! !) et après, je me suis lancé dans une thèse pour le plaisir, et comme j’ai toujours eu une sensibilité patrimoniale, occitaniste, j’ai fait une thèse à la fois d’histoire et de linguistique romane : c’était un inventaire avec une équipe du CNRS sur tout ce qui avait pu être écrit de 1770 à 1840 en provençal dans la région PACA et la partie du Languedoc où on parle un occitan provençal. Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre pourquoi ces gens qui étaient tous bilingues ont écrit certaines choses dans une langue plutôt que dans une autre, en particulier au moment de la Révolution française. A partir de ce moment-là, j’ai été embarqué dans ce monde occitaniste très varié qui va des nationalistes persuadés qu’il existe une nation occitane jusqu’au félibre avec sa cigale. Comme j’écrivais en occitan des textes poétiques que je traduisais pour en donner une version française (alors que le plus souvent c’est quelqu’un d’autre qui vous traduit), j’ai réfléchi à ce qui se passe quand on traduit sa pensée avec des mots différents : de fait, on ne dit pas la même chose, il y a des choses que l’on préfère dire en français et d’autres en occitan. Mais ce qui est dommage, c’est que les lecteurs de poésie occitane attendent surtout une poésie de combat, de témoignage. La poésie lyrique les déçoit, et on se retrouve avec très peu de lecteurs.

Des polars, j’en lis depuis toujours

Filigranes : Vos quelques lecteurs de l’époque ont dû être très surpris de vous voir écrire un polar. Qu’est-ce qui vous a amené à écrire Treize reste raide ?

René Merle : Il faut dire d’abord que des polars, j’en lis depuis toujours. J’ai commencé par les Américains, j’aimais bien cette façon très simple et très brutale qu’ils avaient de démystifier le mythe américain, de montrer les rapports de force à l’œuvre dans la société moderne. Ensuite, il y a eu la période française du polar de dénonciation, tant qu’il ne s’est pas réduit à des pamphlets néo-gauchistes indigestes, parce que trop manichéens, bourrés de poncifs. J’aimais bien des gens comme Manchette, Fajardie, Jonquet, Daeninckx avant qu’il distribue le blâme et l’éloge, Izzo en regrettant qu’il s’enferme dans un système marseillais (il en serait probablement sorti si le cancer ne l’avait pas tué). A l’heure actuelle il y a des femmes très intéressantes : Fred Vargas, Dominique Manotti. Leurs livres sont bien ancrés dans la société contemporaine sans tomber dans le réalisme plat. A l’étranger, je suis emballé par Montalban, dont j’ai toujours suivi les chroniques dans El Pais en appréciant son point de vue marxiste et sa vison lucide sur la péninsule ibérique.  Son humour, sa visualisation constante de différents types sociaux m’ont emballé. J’ai pas mal lu aussi les jeunes italiens qui ont résolu de façon intéressante la question de la langue : entre un italien officiel plus écrit que parlé et une oralité encore très liée aux dialectes, ils ont opté pour une langue orale interdialectale, celle des grandes villes du Nord envahies par les sudistes, influencée par les médias et constituant un mélange détonant et proprement intraduisible, dont les versions françaises ne donnent pas vraiment le reflet.

 

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René Merle n°49

 

 

 

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