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# Au fil des numéros – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Mon, 11 Sep 2023 08:25:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg # Au fil des numéros – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 N°113 « Dans la forêt des songes » (Végétal – vol 3 – 2023) http://filigraneslarevue.fr/2023/09/07/n113-dans-la-foret-des-songes-vegetal-vol-3-2023/ http://filigraneslarevue.fr/2023/09/07/n113-dans-la-foret-des-songes-vegetal-vol-3-2023/#respond Thu, 07 Sep 2023 13:53:39 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2086 Éditorial

Après les labours d’Humus, les souffles et les élans forts ou fragiles du Chêne et du Roseau, Filigranes achève son chemin végétal dans La Forêt des songes.

Dans aucun numéro de ce triptyque les arbres et leur charge de vie, de sens, et d’énergie ne sont absents ; mais dans la futaie de textes de celui-ci, ils déploient tous les sens, sensualité, sensibilité, significations, assument bien des enjeux pour ceux qui, les regardant, les voient, et les aiment, s’irritent des misères que nos choix trop souvent leur infligent ; ceux qui, envers et contre tout, en nourrissent leurs sèves et leurs rêves d’humains au monde, y trouvent des lignes de vie, de force, et de création.

Au fil des pages de ce numéro, la forêt nous hante, nous enchante, nous emmène, loin du réel cru des villes, sur les pas des conteurs, et nous croisons Alice, un petit poucet, un ogre, Merlin et Viviane, un banyan griot pour la liberté, et d’autres ; alors, nous ne craignons plus les sorcières ; dans un pli du temps, nez en l’air, on croise des  anges en peau de ciel et des ballons espions dégonflés par un rêve de berger. Et, portés par les cimes vertes et les bras orants des arbres, nous nous approchons parfois des morts aimés, ou du soleil.

Dans Cursives, Luc Blaison, guide ONF entre autres casquettes, nous remet les pieds sur terre, à travers le soin qu’il lui importe de donner aux forêts, à travers son histoire à lui avec les arbres, qui l’ont fait un peu griot aussi.

Mais la forêt, et nos songes aussi, nous mettent en face de nos labyrinthes, de nos impasses, de l’obscurité des nuits dangereuses. La violence du monde nous force à débroussailler la vie, parfois à la machette des mots, si l’on veut planter un peu d’humain, comme un drapeau d’apatride, parmi des arbres plus vieux que nos souvenirs sur la planète terre de douleurs.

On cherche avec les poètes des êtres disparus parmi les bouleaux, les érables, les pins, on pleure nos racines rompues, thrène en contrepoint des forêts qui se défont. La bonne nouvelle, c’est qu’elles se refont aussi, comme elles trouvent bon, même si dans longtemps, à leur rythme, nous dit aussi Luc Blaison.

Alors, quand nous feuilletterons ce Filigranes au papier tout simple, nous donnerons quelques pensées aux feuillaisons arrêtées qui font la pâte de toutes ces pages ; grâce à elles, quand nous refermerons ce numéro, les songes des uns-unes, les pensées des autres, tous nos mots se seront encrés, se seront parlé, auront donné à nos mondes intérieurs bien des couleurs, symbiose de racines et de branches comme dans les forêts.

Laure-Anne Fillias-Bensussan (juillet 2023)

 

 

Enchantements

Jean-Charles Paillet, Naissance entre les branches
Jeannine Anzian, Merlin
Jean-Jacques Maredi,  Merveilles désenchantées
Chantal G. Blanc,  Entre ciel et terre
Danielle Giboulet,  Sous le banyan
Laure-Anne Fillias-Bensussan, La forêt de Birnam et autres contes
Gislaine Ariey, Sans titre
Arlette Anave,  Planète de rêve
Marie-Christiane Raygot, Glissement du songe 

 

Cursives

La forêt comme espace initiatique
Entretien avec Luc Blaison

Cursives est partie à la rencontre de Luc Blaison, qui travaille à l’ONF depuis 1992. C’est l’occasion pour nous de questionner dans ce numéro le mystère de l’arbre, objet d’exploitation pour la ressource en énergie qu’il apporte, objet d’interrogation comme possible solution face aux enjeux climatiques et aussi d’exploration spirituelle pour qui le voit comme sacré. Grâce à son cheminement, Luc se trouve aujourd’hui à la croisée de ces questions : il est l’héritier d’une longue histoire de la forêt française dont il assure la conservation ; participant à des projets de recherches sur la forêt d’aujourd’hui, en vue de se mettre au service de la forêt de demain, il est ainsi plongé au cœur de l’actualité. Il nous propose d’entrer dans son expérience de technicien, de scientifique et d’explorateur, qui s’est construite de manière parallèle à son chemin de vie et l’a finalement façonné.

 

Labyrinthes

Dany Schinzel, Plante les mots
Jacqueline L’Hévéder, Forêts paisibles
Michèle Monte, Ceci est un conte
Danielle Querol-Bonhomme,  Lisières…
Michel Neumayer,  Bas de casse
Chantal Arakel, Chimères
Anne-Marie Suire, La Poésie, le Monde.
Annie Skrhak,  Dans la forêt lointaine

 

Feuillaison

Olivier Blache, Dialogue avec l’Ange
Marie-Noëlle Hopital, Pâte feuilletée
Christine Ly, Parfois je m’amuse avec le ciel
Teresa Assude, Face à face
Christophe Forgeot, Chant des forêts
Anne-Claude Simon-Thevand, Plume chimérique
Oriane Barbey, Notre génie des bois
Anne-Marie Zucchelli, Forêts
Sylvie Mellet, Calligraphie hivernale
Xavier Lainé, Naïade entre les mots

 

Photographies : Anne-Claude Simon-Thevand, p. 15, 31, 45
Illustration de couverture : Anne-Claude Simon-Thevand
Maquette : Gislaine Ariey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N° 110 Qui tient l’appareil » (« Focales » Vol 3 – 2022) http://filigraneslarevue.fr/2022/06/13/fili-111-focales-qui-tient-lappareil-vol-3/ http://filigraneslarevue.fr/2022/06/13/fili-111-focales-qui-tient-lappareil-vol-3/#respond Mon, 13 Jun 2022 23:10:12 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2016

 

 

Qui tient l’appareil ? »
(« Focales » vol.3)

« Telles sont les deux voix de la photographie. À moi de choisir, de soumettre son spectacle au code civilisé des illusions parfaites, ou d’affronter en elle le réveil de l’intraitable réalité ».
Roland Barthes, La chambre claire

C’est bien d’une énigme dont il sera fait état dans ce numéro, le dernier de la série « Focales ». Dans les deux numéros passés nous avons interrogé par l’écriture le regard qu’entre champ et hors-champ, toutes échelles confondues, nous portons sur le monde.

Aujourd’hui avec ce titre intriguant, c’est d’une série d’actes dont nous parlons, d’un faire que des sujets assument, ou non. Qu’est-ce que décider de « prendre », « agir », « capter » ? Qui s’y engage ? Qui en a la capacité et en ressent le désir, lequel parfois submerge ? Qui en craint l’intrinsèque violence ?
Ainsi, au fil des textes de ce numéro, nous voilà projetés dans le mouvement du temps qui passe et que peut-être nous voudrions arrêter. Nous voilà pris dans le faire, fascinés par les modernes captations du réel, par les images, les films, les sites spécialisés. Invités au dire, au récit, à la narration, au motif d’une supposée puissance de ces médias. Oui, nous prenons, nous montrons et donnons à voir et revoir, y compris en nous en défendant parfois.
C’est un travail de mémoire et de production de traces que les textes évoquent. Ils interrogent ce que nous voulons conserver. Ils rompent à leur manière l’enchainement de choses qui semblaient pourtant aller de soi. Ils supposent le suspens.

Par l’écriture qui s’ensuit et le retrait qu’elle suppose, c’est comme un arrêt sur l’image qui s’impose. Polysémie des verbes tandis que nous calculons, découpons, nous donnons une forme – image après image, texte après texte. Fascinés par le « cela a été » qu’évoque Barthes, par sa persistance dans nos mémoires, nous cherchons à mieux capter puis restituer le flux des pensées et des émotions en nous.

Au-delà de l’agir – prendre ou laisser -, nous voilà par le truchement de nos textes conduits à dire notre regard sur l’autre, les autres et le monde.

Bardés de nos appareils, il arrive cependant que nous résistions et décidions de surseoir à notre folie d’humains d’imaginer que tout puisse se contrôler, se conserver, se transmettre. Il nous arrive d’avouer nos peurs et de vouloir calmer nos angoisses face à ce qui pourrait disparaitre de nous et autour de nous.
Reconnaitre le hasard et la chance, la pulsion, quand elle est maitrisée, le non vouloir-saisir, s’ils sont notre choix, sont-ils alors des manières modernes de résister à « l’intraitable réalité »  qu’évoque notre exergue ?
Oui, au-delà des images, l’écriture offre de surseoir à la violence, nous le savons.

MN (mai 2022)

 

 

Éditorial 3

DEDANS / DEHORS

Teresa ASSUDE Attente, déclic 5
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN Mandarines et une autre photo 6
Michèle MONTE Donnant Donnant 8
Michel NEUMAYER Être, ne pas toucher, saisir 10
Anne BARBUSSE Rencontre avec Luc Moullet 12
Gislaine ARIEY L’écran 14
Chantal ARAKEL Sa Prière 16

 

VIGIES

Georges XUEREB Au nom de l’autre et de l’Autre 18
Jeannine ANZIANI Nuit de veille sur la mer 20
Anne-Marie SUIRE La musique 22
Dominique HEBERT Migrance 24
Olivier BLACHE Histoire silencieuse 26
La revue Filigranes « évolue » 28

 

CURSIVES 30
Entretien avec Dominique Piveteaud, pédagogue d’éducation nouvelle
et artiste plasticien. « Ce que j’active dans ma vie professionnelle
et de créateur, c’est la dimension de l’engagement. »

 

QUI SUIS-JE ?

Chantal G.Blanc Vie-pierre / Vie-poussière 42
Anne-Claude SIMON-THEVAND Révélation 43 Jacqueline L’HÉVEDER Mission impossible 44 Arlette ANAVE Àssigné.e à résidence 46
Marie-Christiane RAYGOT Ce n’est pas 48 Xavier LAINÉ Allo ? Mais qui écrit donc ? 50
Annie CHRISTAU Ce que je n’ose dire 52
Agnès PETIT Je ne savais pas 54

 

Illustrations « Qui tient l’appareil ? » Philippe Razet
Couverture et p.17 – 21 – 27

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N°109 « Champ / hors champ » (Focales vol.2 -2021) http://filigraneslarevue.fr/2022/05/27/n109-champ-hors-champ-focales-vol-2-2021/ http://filigraneslarevue.fr/2022/05/27/n109-champ-hors-champ-focales-vol-2-2021/#respond Fri, 27 May 2022 12:44:57 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1955
 

Champ / Hors champ »

Toute écriture, toute création est une découpe. Des sujets – vous, moi – décident de produire. Ils tirent du réel qui les environne matière et matériaux pour la création. Tous, dans l’enfance nous avons appris à voir, à regarder l’espace et parcourir le temps. Mais aujourd’hui, cela suffit-il ? Cette création nous identifiera, nous singularisera face à vous, lectrice, lecteur. Elle nous portera.

Dans ce second numéro de « Focales », notre série 2021, nos yeux se dessillent pourtant. Par la bivalence du titre retenu, écrire et produire se donnent à lire comme acte souvent ambigu, tour à tour travail de prélèvement, de classement, de ponction et finalement de choix.

« Nous ne façonnons jamais le monde […]. C’est le monde qui nous façonne » rappelle Toni Morrison (1). Nos yeux d’humains n’ont de cesse de questionner, d’instruire, de trier, de retenir ou pas, de cataloguer, de classer. Dans notre logique même d’assomption, nous élisons ceci, nous éliminons cela. Pouvons-nous y échapper ? Personne ne le sait.

« Les yeux quand ils s’ouvrent découpent dans le réel comme un ordre du visible », disait en son temps le critique d’art Marc Le Bot (2). Il faisait référence aux Romains, lesquels distinguaient entre bien et mal, séparant dextre et sinistre. Mais foin des Anciens !

Dans le passage du champ à son hors-champ, la solitude guette et nous échappe parfois. L’anonyme menace.

À tout moment nous nous exposons à invisibiliser. Des gilets jaunes aux personnes racisées(1), des travailleurs précaires à celles et ceux qui portent la question du genre(3), nos yeux sont parfois bien mal regardants. Nos pensées plient, nos lettres s’italiquent.

Notre difficulté à nommer croît. Notre lexique s’accorde mal aux demandes naissantes de dignité et à leur revendication. Nous ne savons parfois ni nommer, ni reconnaître l’égale dignité.

Aujourd’hui pourtant notre éducation, notre intelligence, notre information, notre capacité à mieux entendre nos émotions nous invitent à porter un regard bien plus acéré sur le monde. Un champ nouveau de perceptions se dégage. Il est porteur d’avenir : sachons nous attacher à l’invisible ; questionnons l’absent. Que l’oubli, la négligence aussi nous soient alerte. Entre bonheur et tristesse, tutoyons l’inapparent. L’indifférence, la négligence alors se mueront en retrouvailles. Nos pensées seront sans bornes.

Ici réunis, nos récits, nos témoignages, les expériences narrées dans Cursives, nos rêves s’inscrivent en faux contre ce constat premier et pessimiste. Modestement en effet nous témoignons de notre capacité à nous fondre dans l’humain. Nous exprimons nos peines. Nous disons nos joies. Nous nous indignons.

Nous nous relions ainsi avec vous lectrice, lecteur. En choisissant d’échapper au dilemme, ensemble et vaille que vaille, nous naviguons entre les mille et une facettes d’un prisme appelé le vivant !

MN

(1) Toni Morrison, Un don et autres ouvrages.
(2) Marc Le Bot, Une blessure au pied d’Œdipe et autres ouvrages.
(3) Judith Butler, Trouble dans le genre et autres ouvrages.

 

SOMMAIRE

POUVOIR DES MOTS
Tili l.s TAUROS
Teresa ASSUDE
Anne-Claude SIMON-THEVAND
Xavier LAINÉ
Paul FENOULT

 

PAS VU
Olivier BLACHE
Noelle de SMET
Chantal BLANC
Antoine DURIN
Marie-Noëlle HOPITAL
Anne-Marie SUIRE
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN
Georges XUEREB
Nicole DIGIER
Jean-Jacques MAREDI
Annie CHRISTAU

 

 

CURSIVES

« Grain de sable sous le capot », un entretien avec
Hubert Truxler autour d’une écriture liée au travail en usine.

Lire l’entretien : Cursives 109 Hubert Truxler

 

 

EN SILENCE

Arlette ANAVE
Michèle MONTE
Jeannine ANZIANI
Françoise SALAMAND-PARKER
Marie-Christiane RAYGOT
Chantal ARAKEL
Michel NEUMAYER
Anne BARBUSSE
Agnès PETIT

Illustrations de couverture ((J.Anziani,)
p. 27 – 36 – 51 (Anne-Marie Suire, Michel Neumayer, Anne-Claude Simon-Thevand)

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N°108 « À l’échelle » vol 1 – « Série Focales » 07/21 http://filigraneslarevue.fr/2022/04/28/n108-a-lechelle-vol-1-serie-focales/ http://filigraneslarevue.fr/2022/04/28/n108-a-lechelle-vol-1-serie-focales/#respond Thu, 28 Apr 2022 21:20:56 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1821

« À l’échelle »
(Focales vol. 1)

 


« Les yeux, quand ils s’ouvrent, découpent dans le visible
comme un ordre du réel » Marc Le Bot (1)

Écrire, c’est regarder le monde et ses paysages, c’est ressentir des émotions, imaginer, anticiper, se souvenir, construire et déconstruire, chercher les mots. Écrire, c’est bâtir et, ce faisant, c’est penser. Sur ce constat s’ouvre une nouvelle série pour Filigranes, trois volumes consacrés au terme, polysémique s’il en est, de focales. Aussi, nous voici pour commencer à traiter d’échelles. Plus tard il sera question de champs et de hors-champs, enfin du sujet écrivant, lisant, produisant lequel « tient l’appareil ».

o o o

 

L’écriture comme fabrique est un monde intermédiaire entre le réel et nous, dit Marco Martella 2. Mais ne s’agira-t-il dans ce présent moment de géométrie poétique que de balayer du regard la gamme de nos choix afin d’un peu mieux savoir ce qu’écrire signifie ? Non.

Certes, cela nous interroge d’évoquer l’éventail, né souvent du hasard, de toutes ces échelles qui dans l’écriture nous poussent vers le ciel. Le désir nous habite d’identifier  celles qui subtilement nous attachent encore à la terre, qui nous cadrent aussi, voire nous enferment parfois. De comparer, texte à texte, nos manières de prélever des fragments d’histoire de nos vies et, comme au cinéma, les monter.

S’ajoutera notre décision de voir le monde tel qu’il est ou feindre de ne pas voir. De comprendre comment à chaque fois, autour de marges plus ou moins grandes, le ruban du texte nait sous nos regards d’auteurs, comment il se déposera sur la feuille. De nous imaginer démiurges à prétendre épuiser le réel ou vouloir à l’inverse en préserver le mystère. De fixer la taille de nos plans, petits ou grands angles, américains ou pas, cédant à ce jeu, cette joie des cadres.

Nous savons que tout en la matière est bien plus qu’une affaire de mise en page. Ainsi donnons-nous à lire quelques aspects disant comment nous travaillons ce qui nous relie au monde et, par là, affirmons nos singularités d’auteurs.

 

o o o

 

 Dans ce premier temps de notre recherche, nous ne nous attacherons qu’à quelques entrées seulement : celle des espaces que l’écriture ouvre ; celle des géographies avec lesquelles écrire nous met en relation ; celle des cultures et langues qui nous traversent et par lesquelles, à travers notre propre création, nous nous prolongeons. Mais à chaque fois que chez le lecteur (il fait le livre3) nous suscitons et espérons en retour de nouvelles inventions, tout nous échappe encore au cœur de diffractions multiples.

Si donc, comme l’affirme Édouard Glissant « la création est rebelle aux discours », saisissons cette chance qui nous est donnée. Témoignons sans fard de notre regard sur le monde tel qu’aujourd’hui nous le percevons et en retour voulons l’imaginer, voire peut-être le transformer.

M.N.

1 Marc Le Bot, https://www.universalis.fr/encyclopedie/marc-le-bot/
2 Les pensées sauvages, Marco Martella https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-jeudi-01-juillet-2021
3 Lire ici Cursives, entretien avec Jean-Claude Villain

 

           

FILIGRANES    
Éditorial

                       

L’ESPACE S’OUVRE
Annie CHRISTAU Vibrations
Chantal ARAKEL. Au-delà des murs…
Arlettte ANAVE Mat              
Teresa ASSUDE Si loin, si près…
Anne-Marie SUIRE Pierre de bornage
Paul FENOULT  Tente sombre           
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN Échelles de Jacob
Anne BARBUSSE Le regard-cinéma    

                       

HUMAINES GEOGRAPHIES
Marie-Noëlle HOPITAL Entre ciel et mer
Christine LY Longtemps…
Jeannine ANZIANI Moteur – action !
Agnès PETIT Face à face
Ève-Marie CRUT Jadis
Jean-Jacques MAREDI Sens interdits
Chantal BLANC C’est selon    
Jacqueline L’HÉVÉDER Une date forcement

           

CURSIVES

« Je fais le livre qui me fait » – L’écriture comme  expérience initiatique –
Un entretien avec Jean-Claude Villain,  poète et écrivain. 
Lire l’entretien: cursives 108 jean-Claude Villain

 

CE QUI NOUS TRAVERSE
Françoise SALAMAND-PARKER  Du haut de la dunette
Régine CARNAROLI  Le murier
Michel NEUMAYER Pourparlers
Michèle MONTE Face à face
Anne-Claude SIMON-THEVAND Le temps nacré des galets
Xavier LAINÉ Si petit sur l’échelle du temps 
Marie-Christiane RAYGOT  Ainsi         

                  

Illustrations de couverture et p.18 – 31 – 44 (oeuvres mixtes, sculptures & photos)
Jacqueline L’HÉVÉDER

 

 

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Urgence Ukraine / Retour sur Filigranes 65 (2005) http://filigraneslarevue.fr/2022/03/08/urgence-ukraine/ http://filigraneslarevue.fr/2022/03/08/urgence-ukraine/#respond Tue, 08 Mar 2022 18:02:05 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1929

 

 

« Est – Ouest et retour »
à N
athalie Ferrier, notre amie si jeune perdue

« Rien ne disparaît de ce qui a dû être abandonné  »
Henri Wallon

Tout a commencé par un pressant défi de Nathalie Ferrier, en poste au Centre Culturel français de Moscou : ce serait bien si les liens déjà tissés entre Moscou et Marseille perduraient dans un autre numéro de Fili (1) ! Faisons mieux connaissance avec nos littératures respectives. Offrons-nous réciproquement des textes d’auteurs auxquels nous tenons, représentant pour nous ce que nous aurions envie de faire savoir aux autres. Et à partir de là, chacun pourrait choisir et écrire en écho, en écart, en voisin ou en étranger. Les textes seraient comme des miroirs où se mirer, se reconnaître autre ou pareil… Les « prétextes  » joueraient le rôle de tremplin, d’apport, d’horizon en trouvant leurs destinataires.
To
ut cela était bel et bon.
Mais Nathalie, sans avis préalable, une mauvaise nuit de novembre, s’en est allée rejoindre les anges… Peut-être de là-bas veille-t-elle encore : le flambeau a été repris et les fils renoués grâce à l’engagement et à l’amicale ténacité de Carole Foullon, qui a tenu envers et contre tout à faire vivre le projet.
Alors, elle a battu le rappel et nos lointains correspondants Oleg, Sacha, Olga, Inna, Micha, Sergueï, Irina et les autres – tous francophones et francophiles – se sont mis de la partie et ont envoyé leurs pages de Dostoïevski, Gogol, Gorki, Maïakovski, Pouchkine, Oulitskaïa, Boulgakov, Harms, Akhmatova, Tsvetaïeva, Pasternak… comme autant de textes souches. Du côté français : Jaccottet, Butor, Koltès, Duras, Glissant, Michaux, Jauffret, Proal, Aragon, Colette, Bouvier, Rimbaud, Prévert… cinquante mails plus loin, nous avions fait le plein de pages d’anthologie.
Comment se sont faits ces choix ? Mystère ! Certes, ils disent quelque chose de nous, de nos goûts, de nos désirs de communiquer, mais que veulent-ils affirmer de notre rapport au monde, à la littérature, à la vie comme elle va ? Ils témoignent secrètement de nos singularités, différences et appartenances. Ces quelques lignes offertes à des lecteurs inconnus sont en soi un message, du moins pouvions-nous les considérer ainsi et l’échange se faisait en retour.
Les textes envoyés, enregistrés et reçus, le bonheur d’entendre des sonorités nouvelles, c’était déjà bien, mais l’essentiel était encore devant nous : écrire ! Et là, que l’on soit Russes ou Français, se frotter à la langue est toujours un risque et une aventure. Quelles forces d’attraction ont joué ? Quels mots ont ouvert la voie ? Chacun mesurera la distance introduite du texte souche au texte réplique : transposition, réponse, déplacement.
Dans cette sorte d’atelier à distance, aux lecteurs de lire entre les lignes, de découvrir les affinités électives, de percevoir les fils invisibles. Donner – Recevoir – Rendre. Au-delà du lien, se construisent don et contre don (2).
Chacun appréciera l’humaine signification de ces modestes transmissions. En ces temps où trop souvent la violence préside aux relations entre pays, le seul choix possible est d’aller à contre-courant à la rencontre des autres, de leur culture et de leur imaginaire.
Odette et Michel Neumayer /Carnoux, le 24.07.06

Sommaire


 
 
 
 
De vous à moi
Mikhaïl ROCHTCHINE, Diversité libératrice des cultures, 5
Marie-Christiane RAYGOT, À l’Archiprêtre Avvakum, 6
Monique D’AMORE, Osmotique, 7
Christiane RAMBAUD, Cartographie intérieure, 8
 
 
 
 
 
Disciples de Cyrille et Méthode
Alexandra ILLIARIONOVA, Ecrire, 9
Jean-Louis CORDONNIER, Langue fécondante, 10
Pierrette EPSZTEIN, Mais qui êtes-vous ? 11
Nicole BRACHET Variations Harms 12
Sergueï AFANASIEV, Les bibliothèques, 14
Daniel LEFEBVRE, Correspondances ténues…, 16
Lara OVSYANNIKOVA, La Camargue…, 18
Roland VASCHALDE, La grande chouette noire, 20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cursives 
Olga SEDAKOVA, poétesse, figure de proue de la littérature russe contemporaine
s’exprime sur sa conception de l’écriture.
Télécharger en pdf :
Cursives65-PDF
Sédakova. – making off 3
 
 
 
Sur les ailes du vent
Textes souches et répliques de Oleg de Roberty, Odette Neumayer, Francis Finidori, Agnès Petit, Sergueï Afanasiev, Geneviève Bertand, Anne-Marie Suire, G.G. – La galerie des co
ntemporains, fragments de la vie des gens de Russie (atelier collectif mené à Moscou) – Photos et enregistrements sonores, chansons.
Lire les textes  (mise en ligne prochaine)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nostalgia
Oleg de ROBERTY, Gare d’Oranienbaum, 32
Inna SOUHOVEEVA, Voyez mon pays…, 35
Luc BROUTIN, A Moscou et alentours, 36
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN, Les pantoufles de Micha, 38
Odile DUBREIL, L’île laissée, au loin,…, 41
Françoise SALAMAND-PARKER, Les anges de Pouchkine, 42
Voyageurs
Xavier LAINE, Café des âmes mortes, 45
Xenia KOVRIGINA, L’étoile de mer, 46
Carole FOULLON, Petite Mère Volga, 48
Michel NEUMAYER, 1969 – 2005, 51
 Jeannine ANZIANI, Poterie, 52
Sacha MOSSIAVA, Un voyage ne se passe…, 54
Photos
Odette Neumayer, couverture et pages 21,31
Poryadotchno, Sur la Volga, p.44 (Photo O.de Roberty)

http://www.ecriture-partagee.com/03_Fili_numero/fi_65_franco_russe/fi_65.htm#top

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http://filigraneslarevue.fr/2022/03/08/urgence-ukraine/feed/ 0
FILIGRANES Évolue ! http://filigraneslarevue.fr/2022/01/25/filigranes-evolue/ http://filigraneslarevue.fr/2022/01/25/filigranes-evolue/#respond Tue, 25 Jan 2022 11:14:26 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1918

 

Le monde des revues de poésie et de la littérature bouge.

Nous-mêmes sommes en réorganisation de tâches au sein de notre collectif.
Notre nouvelle adresse mail de contact est filigraneslarevue(arobase) laposte.net.

Nos publications et leur rythme changent.

 

Que sera Filigranes en 2024 ?

Nous publions deux numéros par an à présent.

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Le collectif de la revue  

 

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Serge Plagnol « La peinture, c’est une surface qui interroge la profondeur. » http://filigraneslarevue.fr/2020/11/19/serge-plagnol-la-peinture-cest-une-surface-qui-interroge-la-profondeur/ http://filigraneslarevue.fr/2020/11/19/serge-plagnol-la-peinture-cest-une-surface-qui-interroge-la-profondeur/#respond Thu, 19 Nov 2020 22:38:43 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1758  

Une rencontre avec Serge Plagnol, né en 1951, vivant à Toulon, peintre et ancien professeur à l’école des Beaux-Arts de Nîmes.

Il est venu au séminaire de mai2019 de Filigranes en apportant quelques toiles récentes.

Après quelques questions comme entrée en matière, nous avons écrit à partir de ses tableaux puis poursuivi l’échange avec lui.

Les oeuvres de Serge Plagnol ont été exposées dans différentes galeries et sont visibles sur FB et divers sites

 

Cursives 103 Serge Plagnol

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N°102 – Emprunts, empreintes (Vol 1 – Les quat’ z’arts) – 04/2020 http://filigraneslarevue.fr/2020/06/23/n102-emprunts-empreintes-les-quat-zarts-vol-1/ http://filigraneslarevue.fr/2020/06/23/n102-emprunts-empreintes-les-quat-zarts-vol-1/#respond Tue, 23 Jun 2020 20:46:28 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=257

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉDITO

Emprunts, empreintes, « aubes des images » !

Sur le double registre de l’emprunt et de l’empreinte s’ouvre ce numéro. La formule semble aller de soi et les termes qui la constituent, chacun pris en lui-même, ne pas vraiment poser question. Mais que cachez-vous homophonies, si séduisantes d’en être presque parfaites ? Une cohérence assurément : celle du maillage humain, de notre dette à autrui, de nos attachements, je crois. Toujours précédée d’œuvres de toutes sortes, lesquelles en sont le terreau, aucune création ne naît; C’est parce qu’on a aimé qu’on souhaite refaire, qu’on cherche la proximité, une manière de retrouvaille, un héritage que l’on se reconnait.

Alors foin des accusations. Répétition ? Plagiat ? Non, jamais, car oui, nous créons sous influence. [Je] veut être un autre et il l’est ! [Je] décide de prendre, de transformer, de poursuivre. [Je] signe et, en mon for intérieur, [Je] sais ce que [Je] dois ! Mais copier, emprunter, ne serait-ce pas tricher ? Imiter, c’est créer, rétorque Picasso. Van Gogh pensait à Millet, Degas aux grand maîtres, Giotto à Cimabue (1) ! Tableaux, musiques, photos, carnets, leur présence à nos côtés nous est essentielle. Ce sont aussi citations, références savantes, allusions qui font signe, et encore objets en échos. Toutes et tous ouvrent des espaces. Vers d’autres scènes, ils nous portent. Vers le mystère du travail cristallisé en eux. Vers la beauté qui sidère. Vers une interrogation sur notre propre regard. Ils intriguent, tant nous aimerions d’eux connaitre la face immergée et comprendre l’éclair d’affinités qui soudain nous a traversés. De certains, il arrive même qu’ils nous envahissent et font de nous leurs obligés !

Alors lisons plus que jamais sous la surface des choses. Mettons-nous en quête du rhizome. Au cœur des cristallisations, interrogeons croisements et germinations. Toujours, vous verrez, nous serons dans le lien. Et c’est encore une poétique de l’écart qui s’insinue entre ce que nous avons reçu et ce que nous produisons à notre tour, page après page. Un art de la ruse qui se donne à lire. L’aveu, tantôt assumé, tantôt masqué, d’une filiation.Imprévisible pourtant, contingent, irréductible à toute logique élémentaire, demeure le poudroiement d’images-mémoire nées de nos fréquentations. Que son surgissement soit ainsi notre bonheur, bien au-delà de ce qui, un jour, résonna en nous et dont nous avons voulu garder trace ! Que la création, d’être revenue à ses sources, nous soit l’inattendu, surpris de nous être à notre tour inscrits de cette manière singulière dans la succession des travaux et des jours.

M.N.

 

(1) Christelle Belime, « Copier est-ce créer ? » – Mémoire (IUFM Bourgogne) https://www2.espe.u-bourgogne.fr/doc/memoire/mem2006/06_05STA00694.pdf

(2) Denis Vialou, paléontologue dans le sillage de Leroy Gouran, en écho à notre propos, évoque «l’acquisition symbolique des formes dans un ordre logique et chronologique, comme si {depuis la préhistoire} les « formes recueillies » précédaient les formes « inventées », comme si le montage précédait l’image, comme si l’exposition précédait le tableau, comme si le global inventait le local ». Georges Didi Huberman, L’empreinte, catalogue de l’exposition éponyme (Centre Pompidou 1997).

 

 

 

Jean-Pierre DANIEL, militant d’Éducation populaire, fondateur du cinema l’Alhambra à Marseille (15è)

La vie de Jean-Pierre Daniel croise l’histoire de l’éducation populaire et du cinéma pendant les 50 dernières années. Il a vécu toute son histoire professionnelle à Marseille parcourant son territoire, participant à ses luttes sociales, notamment à travers un lieu, la salle de cinéma de l’Alhambra qu’il a refondée pour le compte de la ville à Saint Henri du côté de l’Estaque en 1990.
Jean-Pierre Daniel retrace pour Filigranes sa carrière en mettant en perspective une direction de vie homogène à partir de son choix très précoce de l’expression cinématographique pour prendre le pied dans la culture de son époque et de Marseille, sa ville.

 

 

Sommaire

CHAMBRE D’ÉCHOS

Michèle MONTE, Chemin
Marie-Christiane RAYGOT, Intérieur
Laure-Anne FILLIAS, Une robe de dentelle blanche
Paul FENOULT, Mise à nuit
Cathy JURADO, Matisse de février
Michel NEUMAYER, Cy
Pascale LASSABLIERE, Le vieux carnet
Bernard MAYAUDON, La nuit fait naufrage

 

UN MONDE S’OUVRE

Teresa ASSUDE, Du clair-obscur
Jean-Jacques MAREDI, Le tableau magique
Marie-Noëlle HOPITAL, Chemin d’hiver
Anne-Claude THEVAND, Au commencement était
Oleg DE ROBERTY, Mystère des générations
Chantal ARAKEL, L’eau-forte
Claude OLLIVE, L’eau-mère

 

CURSIVES

« Éducation populaire, cinéma et création à Marseille », un entretien avec Jean-Pierre DANIEL, cinéphile, cinéaste et acteur ‘Éducation Populaire, fondateur du cinéma Alhambra à Marseille (15è)
« Un autre cinéma, du côté de l’Estaque », Arlette ANAVE

Jean-Pierre DANIEL, militant d’Éducation populaire, fondateur du cinema l’Alhambra à Marseille (15è).
La vie de Jean-Pierre Daniel croise l’histoire de l’éducation populaire et du cinéma pendant les 50 dernières années. Il a vécu toute son histoire professionnelle à Marseille parcourant son territoire, participant à ses luttes sociales, notamment à travers un lieu, la salle de cinéma de l’Alhambra qu’il a refondée pour le compte de la ville à Saint Henri du côté de l’Estaque en 1990.

Jean-Pierre Daniel retrace pour Filigranes sa carrière en mettant en perspective une direction de vie homogène à partir de son choix très précoce de l’expression cinématographique pour prendre le pied dans la culture de son époque et de Marseille, sa ville.

Lire l’entretien du Cursives

 

VIE COMMUNE

Roland VASCHADE, Plagiat assuré
Christian ALIX, Qui chantera désormais ?
Annie SKRHAK,Empreinte du vent
Arlette ANAVE, Peintures
Anne-Marie SUIRE, Lettre à ma nièce
Françoise SALAMAND-PARKER, Poème d’amour
Jeannine ANZIANI, Où il est question d’un sous-préfet
Laurent THINES, La frustration
Claude BARRERE, Du soulèvement des songes
Georges XUEREB, Il y a 6000 ans déjà
Olivier BLACHE, Au bout du quai
Stéphanie CERDEIRA, Le vu se mêle au lu

 

Les illustrations – Couverture & p.16-17 – de ce numéro sont de Bernard MAYAUDON

 


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N°98 « Rejouer le monde » – Vol. 3 – Dans le miroir des mythes http://filigraneslarevue.fr/2020/06/04/rejouer-le-monde-dans-les-parages-du-mythe-vol-3/ http://filigraneslarevue.fr/2020/06/04/rejouer-le-monde-dans-les-parages-du-mythe-vol-3/#respond Thu, 04 Jun 2020 19:37:44 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1557 « Rejouer le monde »
« Dans le miroir des mythes » vol 3 (2017)

 

 

« L’enfant avait placé une vaste caisse au milieu de la chambre et, depuis quelques heures déjà, il naviguait ainsi, brassant le vide, dévisageant l’horizon enfui dans le mur, le tapis figurant l’océan, la caisse un voilier de fort tonnage. Vers six heures, comme chaque soir à cette heure, le père rentra du travail. Il pénétra dans le salon, il eut le temps de désapprouver l’idée de son fils, il atteignit à cet instant le tapis, coula à pic et se noya. »
Jacques Sternberg, Contes froids

 

Enfants déjà, nous inventions des mondes. Nous construisions des routes, nous soulevions les montagnes. « Tu serais la marchande, je serais le client ». Bien plus que des paroles, c’étaient des univers à explorer, un « mentir-vrai » de résistance (déjà !) au sérieux des parents. C’étaient nos affaires, motus et bouche cousue. Nous les savions éphémères et qu’importe. C’était sérieux car c’était du jeu.

Plus tard, écoutant les poètes, comme toi lecteur, confiné dans la chambre, je m’en allais sur les routes et du rêve faisais mon chemin :

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! Là ! Là ! Que d’amours splendides j’ai rêvées !
(1)

Nous voici adultes à notre tour. Le temps nous taraude. La pluralité des mondes nous poursuit. Lourde est notre pensée. Sur nos épaules, tant de fatalismes accumulés : « que tout change, pour que rien ne change » (2). Une sourde mélancolie.

L’avenir nous serait-il décidément barré, mais en quel nom ? Au prétexte des apories du passé ? Au motif de la promesse d’une jouissance sans fin dans un présent devenu indéfini ? Tout ne serait-t-il que recommencement, boucle rebouclée sur elle-même tandis qu’impassibles les pierres indolentes s’usent (3) ?

N’en croyons rien. Retrouvons l’enfant. Rejouons. Distrayons-nous. Égarons-nous. Retournons la peau du destin. Roulons la pierre jusqu’au sommet. Métamorphosons-nous, une fois, deux fois, dix fois par jour s’il le faut. Passons commandes aux Dieux. Parlons aux fantômes. Désaltérons nos cœurs assoiffés. Racontons nos exploits, nos chevauchées, nos amours, nos guerres. Réparons les erreurs. Refaisons nos vies. Redevenons novices. Vivons notre nuit. Pourquoi pas ?
Viendra peut-être le moment où, fatigués, de tout cela nous nous détournerons. Traumatique fort / da (4) ! N’avions-nous d’autre choix que de dévider la pelote, nous condamnant à la rembobiner sans fin ?

Alors, cassons le fil. Du cycle des réincarnations naîtra peut-être l’heure de l’écriture réinventée. Alors, nous conviendrons que l’écart, c’est la richesse. Que la nuance est notre chance. Le pas de côté, ce qui nous signe. Si d’aventure ce secret nous le gardions par devers nous, il te reviendra alors, lecteur, passant de page en page, à en imaginer le pointillé.
Mais lassé, un jour tu finiras par poser le livre, nous le savons.
Ton propre jeu tu voudras alors inventer ! Voici le tapis. Retournes-y, mais attention, sois prudent, six heures sonnent déjà…

Filigranes (M.N.mars 2018)

 

(1) Rimbaud, Ma bohême.
(2) Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le guépard
(3) Odette Neumayer, Tapis de la mémoire (Filigranes 76)
(4) Compulsion de répétition, notion élaborée par Freud et souvent associée à la pulsion de mort.

 

 

 

Colette Leonetti

Graphismes
(c) Colette Leonetti

 

Sommaire

Éditorial 3

SI C’ÉTAIT À REFAIRE

Simone ALI-RARAM Revival
Melanie NOESEN Weisst du ?
Claude OLLIVE Laves célestes
Anne-Marie SUIRE Que n’avons-nous
Anne-Marie SOUFFLET Lettre ouverte à Dieu
Nicole DIGIER Metanoïa
Roland VASCHALDE Aller Venir Rester
Marie-Christiane RAYGOT Dans le grand beau temps

 

SI L’UN EST L’AUTRE

Marie-Noëlle HOPITAL Feu follet du palais
Claude BARRÈRE Iconostase du GILLES
Christian CASTRY Construire pour comprendre
Jeannine ANZIANI Pan !
Natalie RASSON Les errants
Michèle MONTE Grains de grenade

 

CURSIVES

« Anne Chiummo, artiste mime »
Un entretien autour de « Argia », spectacle en trois tableaux.

Lire l’entretien…

 

 

FAIRE, DÉFAIRE

Michel NEUMAYER Dis-moi, quel est ton nom
Jean-Jacques MAREDI Pour parler de ces vies…
Annie CHRISTAU Sisyphe sur mer
Valère KALETKA La balle bleue
Sylvie AZEMA-PROLONGE Melinos (suite 3)
Jean-Charles PAILLET Va, tu peux tisser tes larmes
Chantal BLANC Méli-Mémythes
Irène PHILIPPIN Terre

 

D’UN BOUT À L’AUTRE, LA VIE

Arlette ANAVE Troisième âge
Stéphanie CERDEIRA L’entrelacs des brins
Paul FENOULT Sur les décombres…
Didier BAZILE Nourriture
Xavier LAINÈ Il ne faut pas …
Noëlle De Smet Brouillages et frémissements
Chantal ARAKEL Le fil de la vie
Teresa ASSUDE Éclat de sève

 

 

Colette Leonetti

 

Graphismes
(c) Colette Leonetti

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N°70 Mondes industrieux (2008) http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n70-mondes-industrieux-2008/ http://filigraneslarevue.fr/2020/05/23/n70-mondes-industrieux-2008/#respond Sat, 23 May 2020 23:38:18 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1502 « Le fer se rouille faute de s’en servir,
l’eau stagnante perd sa pureté et se glace par le froid.
De même, l’inaction sape la vigueur de l’esprit. »
Léonard de Vinci, Codique Atlantico.

À première vue, pas de tension visible, pas de problématique apparente et forte dans cet intitulé. Mais écriture oblige ! Elle nous invite à plonger dans les détails, elle ouvre sur des descriptions d’organisations extraordinaires, sur des champs qui se croisent et s’étagent, sur des arrangements de plans qui nous échappent et elle laisse présager des abîmes de complexité. C’est sa force. C’est son risque. Sans nul doute, la création est le propre de l’homme, mais il ne le sait pas ! Une sorte d’oubli machinal l’a envahi. Pourtant, ces univers ne se sont pas faits tout seuls. Il a fallu les créer, siècle après siècle, jour après jour, heure après heure, au prix de quelle sueur grise ? Qui dira l’inventivité, les mille et un tours de main et savoir-faire recelés par l’adjectif « industrieux », si obsolète et précieux ? Comment et sous quelles formes signifier que, malgré les arts et le patrimoine accumulés, on souffre encore de non reconnaissance, on hésite entre corvée et fierté ? On en appelle à l’écriture ! Elle s’invente à l’usage, elle amène à penser. Même si le malentendu guette, le vécu mis en mots témoigne. C’est une gageure acceptée que de faire tenir en quelques lignes des mondes si vastes ! Dans cet essai de dévoilement de l’infime, de l’invisible du quotidien, on joue sur l’ombre et la lumière des portraits, des monologues intérieurs. On reste modeste. On sort par l’humour de l’indicible et du banal, on tente d’inventer l’avenir, de prendre de la hauteur. On raconte comment, dans l’adversité sociale, l’expérience humaine est niée ; l’intelligence investie dans des gestes et des outils muée en aliénation. On dit l’impuissance à penser l’activité. La polysémie du mot travail ajoute à la difficulté de parler de ce qu’on y fait, de ce qu’on y produit, des liens que l’on y tisse. Au risque du contresens, « industrieux » et « industriel » s’amalgament et se contaminent. Heureusement, le récit dit tout cela. Le poème s’indigne. Hommage est rendu. Puisque l’homme semble ignorer que la moindre de ses pensées peut entraîner des révolutions, les textes sont là pour rendre justice.

Odette et Michel Neumayer
Carnoux, le 16 mars 2008
 

Sommaire

L’AVANT-SCENE

Noëlle DE SMET Alors pour lui 5
Mireille GRIZZO Travaillent-ils ? 7
Jeannine ANZIANI Macaroni 10
Jean-Claude BARILLOT La liseuse de souvenirs 13
Richard CABANES, Nicoll NISCOTCH Chômeurs de longue durée 14
Laure-Anne FILLIAS Vademecum du pédago au fourneau 16
Michel PERDRIAL La chômeuse 19

CURSIVES

Chemins de vie et d’écriture
Entretien avec Pierre RABHI,
agro-écologiste et essayiste. 21

Lire Cursives 70

 

UNIVERS D’ACTIVITÉ

Claude OLLIVE D’hier à aujourd’hui 29
Françoise SALAMAND-PARKER Sur la paille 30
Anne-Marie SUIRE à crier dans le désert 32
Marie-Noëlle HOPITAL Décennie militante 34
Nicole BRACHET Ode 36
Roland VASCHALDE La moissonneuse-batteuse 37
Chantal BLANC Entre cassure et réparation 38
Aliette JOUBARD Hair 40
Nicole DIGIER Maya l’abeille 41

MOTS MATIÉRE

Pierre TORRES Résurgences 43
René COHEN Splendeurs du désarroi 44
Bernard-Henri MAYAUDON La main caresse le lin blanc 46
Any SOUCHOT Naître de la terre 48
Odette NEUMAYER Transaction 49
Jean-Jacques MAREDI Vau-l’eau 50
Paul FENOULT Ou esthétique du par-dessus tu 52
Christiane RAMBAUD Le temps au travail 53
Arlette ANAVE Un lendemain qui chante 54
Agnès PETIT Voie filée 55

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