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MN – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr Faire de l'écriture un bien partagé Mon, 26 Feb 2024 18:06:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.3.4 http://filigraneslarevue.fr/wp-content/uploads/2020/03/logo_fili-1.jpg MN – FILIGRANES, revue d'écritures (Écrire en Provence) http://filigraneslarevue.fr 32 32 Les séminaires de Filigranes http://filigraneslarevue.fr/2024/02/26/les-seminaires-de-filigranes-2/ http://filigraneslarevue.fr/2024/02/26/les-seminaires-de-filigranes-2/#respond Mon, 26 Feb 2024 14:01:27 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2117 Depuis fort longtemps la revue tient, trois fois par an, ses séminaires : le premier en janvier, les suivants en mai et en septembre de chaque année.

 

Moments de recherche, de création et  de partage, ils sont bien sûr ouverts à toutes et tous. Il suffit de nous contacter.

Mais qu’est-ce qu’un « séminaire  » ?
Il comporte en général plusieurs temps : un retour sur le dernier numéro paru ;  un temps de lecture et de choix des textes reçus pour le numéro suivant ; un atelier consacré au numéro qui paraitra un peu plus tard encore. Sans oublier ce temps consacré à rendre la revue plus visible, que ce soit à travers son site, par des lectures en librairie ou dans des musées.

 

Un séminaire, c’est aussi de un temps de décision, de coopération et d’invention où se prennent des rendez-vous : réécrire à tel auteur, imaginer de nouvelles questions à l’écriture, inviter tel intervenant.

Un séminaire est encore un temps d’amitié. On y rit, on y mange, on y boit et on s’émerveille au cœur d’une si belle nature provençale. 

 

 

Le séminaire de janvier 2024

Notre séminaire de janvier 2024 a ainsi été consacré en partie à penser le N°115 : « Lié, délié »

L’écriture qui libère – -résistances intérieures – résistance des matériaux – et quand le texte résiste ? – faire avec – limites et dépassements – entraves et émancipation – passe-murailles – prendre pouvoir – endurer, tenir bon – découvrir nos ressources cachées –
Envoi des textes : 1er septembre 2024

 

Comment traiter de cette question des textes auxquels nous nous sentons liés par leur texture, leur style et tant d’autres choses encore ?      

Un premier temps                                                      

Ainsi avons-nous dans un premier temps réuni et partagé une page d’un livre qui nous à incite à lire-écrire. Un livre qui nous nourrit en matière de création pour Filigranes.

Chacune, chacun a ensuite pris un texte (le sien ou pas) et a choisi d’écrire « entre les lignes ».

On peut prélever des expressions de cet écrit, si on le souhaite ; on se laisse envahir par le texte.      

On écrit ensuite avec et contre. On explore d’autres lieux, qui sait, à partir de ce premier noyau initial.

Il s’agit de « tenir bon », la houle est forte et d’aller vers un texte qui nous sache nous augmenter.       

Ceux-ci seront lus et une première discussion s’engage : à quels endroits le texte nous a-t-il résisté ? Nouvelle lecture des pistes du N°115.

Un second temps 

Lecture d’un « brouillon d’écrivains » : plusieurs versions successives d’un même texte.
Lecture et discussion sur les passages d’une version à l’autre.
Quel est le statut du texte final et la nature du cheminement de l’auteur d’une version à une autre ?

 

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Les séminaires de Filigranes http://filigraneslarevue.fr/2024/02/26/les-seminaires-de-filigranes/ http://filigraneslarevue.fr/2024/02/26/les-seminaires-de-filigranes/#respond Mon, 26 Feb 2024 13:39:08 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2115 Depuis fort longtemps la revue tient trois par ans ses séminaires, le premier en janvier, les suivants en mai et en septembre de chaque année. Ses moments de recherche et de partage sont ouverts à toutes et tous.

 

Un séminaire comporte en général plusieurs temps : un retour sur le dernier numéro paru ;  un temps de lecture des textes reçus pour le numéro suivant ; un atelier consacré au numéro qui paraitra un peu plus tard encore.

Un temps enfin consacré à rendre la revue plus visible, que ce soit à travers son site, par des lectures en librairie ou dans des musées.

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N°113 « Dans la forêt des songes » (Végétal – vol 3 – 2023) http://filigraneslarevue.fr/2023/09/07/n113-dans-la-foret-des-songes-vegetal-vol-3-2023/ http://filigraneslarevue.fr/2023/09/07/n113-dans-la-foret-des-songes-vegetal-vol-3-2023/#respond Thu, 07 Sep 2023 13:53:39 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2086 Éditorial

Après les labours d’Humus, les souffles et les élans forts ou fragiles du Chêne et du Roseau, Filigranes achève son chemin végétal dans La Forêt des songes.

Dans aucun numéro de ce triptyque les arbres et leur charge de vie, de sens, et d’énergie ne sont absents ; mais dans la futaie de textes de celui-ci, ils déploient tous les sens, sensualité, sensibilité, significations, assument bien des enjeux pour ceux qui, les regardant, les voient, et les aiment, s’irritent des misères que nos choix trop souvent leur infligent ; ceux qui, envers et contre tout, en nourrissent leurs sèves et leurs rêves d’humains au monde, y trouvent des lignes de vie, de force, et de création.

Au fil des pages de ce numéro, la forêt nous hante, nous enchante, nous emmène, loin du réel cru des villes, sur les pas des conteurs, et nous croisons Alice, un petit poucet, un ogre, Merlin et Viviane, un banyan griot pour la liberté, et d’autres ; alors, nous ne craignons plus les sorcières ; dans un pli du temps, nez en l’air, on croise des  anges en peau de ciel et des ballons espions dégonflés par un rêve de berger. Et, portés par les cimes vertes et les bras orants des arbres, nous nous approchons parfois des morts aimés, ou du soleil.

Dans Cursives, Luc Blaison, guide ONF entre autres casquettes, nous remet les pieds sur terre, à travers le soin qu’il lui importe de donner aux forêts, à travers son histoire à lui avec les arbres, qui l’ont fait un peu griot aussi.

Mais la forêt, et nos songes aussi, nous mettent en face de nos labyrinthes, de nos impasses, de l’obscurité des nuits dangereuses. La violence du monde nous force à débroussailler la vie, parfois à la machette des mots, si l’on veut planter un peu d’humain, comme un drapeau d’apatride, parmi des arbres plus vieux que nos souvenirs sur la planète terre de douleurs.

On cherche avec les poètes des êtres disparus parmi les bouleaux, les érables, les pins, on pleure nos racines rompues, thrène en contrepoint des forêts qui se défont. La bonne nouvelle, c’est qu’elles se refont aussi, comme elles trouvent bon, même si dans longtemps, à leur rythme, nous dit aussi Luc Blaison.

Alors, quand nous feuilletterons ce Filigranes au papier tout simple, nous donnerons quelques pensées aux feuillaisons arrêtées qui font la pâte de toutes ces pages ; grâce à elles, quand nous refermerons ce numéro, les songes des uns-unes, les pensées des autres, tous nos mots se seront encrés, se seront parlé, auront donné à nos mondes intérieurs bien des couleurs, symbiose de racines et de branches comme dans les forêts.

Laure-Anne Fillias-Bensussan (juillet 2023)

 

 

Enchantements

Jean-Charles Paillet, Naissance entre les branches
Jeannine Anzian, Merlin
Jean-Jacques Maredi,  Merveilles désenchantées
Chantal G. Blanc,  Entre ciel et terre
Danielle Giboulet,  Sous le banyan
Laure-Anne Fillias-Bensussan, La forêt de Birnam et autres contes
Gislaine Ariey, Sans titre
Arlette Anave,  Planète de rêve
Marie-Christiane Raygot, Glissement du songe 

 

Cursives

La forêt comme espace initiatique
Entretien avec Luc Blaison

Cursives est partie à la rencontre de Luc Blaison, qui travaille à l’ONF depuis 1992. C’est l’occasion pour nous de questionner dans ce numéro le mystère de l’arbre, objet d’exploitation pour la ressource en énergie qu’il apporte, objet d’interrogation comme possible solution face aux enjeux climatiques et aussi d’exploration spirituelle pour qui le voit comme sacré. Grâce à son cheminement, Luc se trouve aujourd’hui à la croisée de ces questions : il est l’héritier d’une longue histoire de la forêt française dont il assure la conservation ; participant à des projets de recherches sur la forêt d’aujourd’hui, en vue de se mettre au service de la forêt de demain, il est ainsi plongé au cœur de l’actualité. Il nous propose d’entrer dans son expérience de technicien, de scientifique et d’explorateur, qui s’est construite de manière parallèle à son chemin de vie et l’a finalement façonné.

 

Labyrinthes

Dany Schinzel, Plante les mots
Jacqueline L’Hévéder, Forêts paisibles
Michèle Monte, Ceci est un conte
Danielle Querol-Bonhomme,  Lisières…
Michel Neumayer,  Bas de casse
Chantal Arakel, Chimères
Anne-Marie Suire, La Poésie, le Monde.
Annie Skrhak,  Dans la forêt lointaine

 

Feuillaison

Olivier Blache, Dialogue avec l’Ange
Marie-Noëlle Hopital, Pâte feuilletée
Christine Ly, Parfois je m’amuse avec le ciel
Teresa Assude, Face à face
Christophe Forgeot, Chant des forêts
Anne-Claude Simon-Thevand, Plume chimérique
Oriane Barbey, Notre génie des bois
Anne-Marie Zucchelli, Forêts
Sylvie Mellet, Calligraphie hivernale
Xavier Lainé, Naïade entre les mots

 

Photographies : Anne-Claude Simon-Thevand, p. 15, 31, 45
Illustration de couverture : Anne-Claude Simon-Thevand
Maquette : Gislaine Ariey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N°112 « Le chêne et roseau » (Végétal vol 2 – 2023) http://filigraneslarevue.fr/2023/06/15/n112-le-chene-et-roseau-vegetal-vol-2-2023/ http://filigraneslarevue.fr/2023/06/15/n112-le-chene-et-roseau-vegetal-vol-2-2023/#respond Thu, 15 Jun 2023 14:56:25 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2059  

Nous poursuivons ici le cycle « Végétal ».

 

 

L’eau et la terre entretiennent avec la pousse infinie de la vie des arbres des rapports d’amour/haine. Dans ce numéro 112 de Filigranes nous choisissons l’élégie et notre appréhension de la fable de La Fontaine réserve des surprises au lecteur. Celui-ci est appelé à s’identifier aux personnages que La Fontaine a campés pour illustrer un paradoxe : « C’est le plus fort qui est le plus fragile », opposant faiblesse et puissance dans un de ses dialogues ordinaires où il affronte la cour de Louis XIV. La logique serrée de la fable a peut-être éloigné les auteurs. Ont-ils préféré prendre des chemins de traverse plutôt qu’affronter le dénouement qui condamne le chêne à périr ?

Ils deviennent ici spectateurs de la nature, se cachent dans les arbres, partagent la vieillesse et la finitude, s’émeuvent du destin qui attend le chêne malgré́ la majesté de son feuillage. Ils se cachent dans ses bras maternels, s’identifient au dieu totémique paternel. Survivent dans ce temps qu’ils espèrent immobile. Ils projettent dans l’écorce, dans les noyaux, dans les pépins, le renouvellement, la fertilité́, la revanche de la vie sur la mort. La sève peut donner l’encre, le calame et la plume l’outil.L’écriture se dessine, en ombre et lumière, dans la profusion de la forêt, et même sur les façades des villes. Plutôt qu’une opposition du plus fort au plus faible on a des épousailles. Le dialogue négocie le miroir, la main devient verte et la fleur survit au béton.

On arrose toute cette beauté, on renifle son odeur, on la goute, on apprend des saisons qu’elle peut, comme nous, disparaitre. Souplesse et stabilité font plutôt bon ménage puisque tenir droit vous expose à la mort. Comme si la tempête éclatait le végétal pour lui donner la forme de nos rêves. Comme si sa naïveté nous protégeait d’une puissance meurtrière. Rester debout ne donne aucune garantie.

(Édito Arlette Anave)

Sommaire

Fragiles ?

 

Teresa Assude,Traversés par le vent
Thierry Hamy, Les copeaux de l’être
Jacqueline L’Hévéder, Impressions, ciel gris
Agnès Petit, Poussée vespérale
Antoine Durin, Le chêne, le roseau et les gens de la fontaine
Arlette Anave, Une page à soi
Olivier Blache, Sous l’ombre du vieux chêne

 

 

 

 

 

 

 

Fables

 

Jeannine Anziani Le grand Pin et la Cigale
Xavier Lainé Où je deviens chêne
Annie Christau Amandier
Chantal Arakel Le refuge de Doucin
Anne-Claude Simon-Thevand Voilà qui je suis
Chantal Blanc Le chêne et le brin d’herbe
Gislaine Ariey La pomme de terre
Marie-Christiane Raygot Une espèce de concordance
Bernard Bienaimé Entre deux morts & Si j’avais un arbre

 

 

 

Cursives

Entretien avec Michèle Monte, Chemins vers le poème

Version longue pour le site Entretien Michele MONTE -15-02-2023
(Merci de citer ce texte avec la référence http://filigraneslarevue.fr/2023/06/15/n112-le-chene-et…getal-vol-2-2023/

Le regard de Thierry Hamy, calligraphe, Une « mauvaise herbe » et un « parasite »

 

Grains de temps

Jean-Jacques Maredi, In deserto mundi
Laure-Anne Fillias-Bensussan, Débris de vert
Dominique Hébert, Humus
Anne Barbusse, Avril plein
Michèle Monte, Entrez dans la ronde
Marie-Noëlle Hôpital, Vertes lianes et blancs rubans
Claude Ollive, L’arbre
Michel Neumayer, Déjeuner de couleurs
Anne-Marie Suire, L’arbre-momie

 

 

 

Calligraphies, Thierry Hamy
Illustration, Thierry Hamy, couverture
Maquette, Gislaine Ariey

 

 

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Livres O+M.Neumayer http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/ http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/#respond Mon, 09 Jan 2023 11:00:21 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2037

100 ans d’éducation nouvelle – Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps (2022) – Baraër Michel, Neumayer Michel, Reboul Sophie, Vellas Etiennette (Chronique sociale)

L’Éducation Nouvelle est plus qu’une simple politique éducative. Ce livre la présente à travers les principes qu’elle met en avant et des démarches concrètes à mettre en oeuvre en classe et dans les lieux de formation ou à s’approprier.

L’Éducation Nouvelle est un projet permanent de création et transmission de savoirs inscrits dans l’histoire et l’horizon d’une émancipation humaine, à la fois singulière et collective.

L’Éducation Nouvelle est une audace, le refus de la routine, l’invention. Les récits ici recueillis le prouvent : en témoignant de réalités analysées et partagées, ils visent à faire agir autrement. À changer de pratiques et de postures. À renou veler et approfondir le travail d’éducateur et de formateur.

L’Éducation Nouvelle est une histoire à partager. L’ouvrage donne à voir des pratiques où le faire au quotidien est lié aux valeurs d’équité et de justice sociale. Il traite de manière concrète de dispositifs de travail où savoirs et rapport au savoir, justice sociale et démocratisation, liberté et activité, individuation et socialisation, forment un tout. Coopération, défi, équipe, rupture, invention, indocilité, sont parmi les mots clefs de l’ouvrage.

L’Éducation Nouvelle, aujourd’hui si précieuse, interroge l’avenir. Elle lutte contre une sélection devenue permanente, les fatalismes, la servitude volontaire, les conceptions et pratiques liées aux systèmes autoritaires, à des oligarchies de toutes sortes y compris dans le champ des savoirs et des cultures. Elle invite à créer l’avenir, une culture de paix, une humanité « des jours heureux ».

 

 

Créer en Éducation nouvelle    –  Savoirs, imaginaires, liens au coeur des ateliers d’écriture et de lecture – Michel Neumayer (Chronique sociale)

 

Michel Neumayer (sous la direction de) a été enseignant puis formateur d’adultes. Il contribue au développement des ateliers d’écriture et de création en France et dans plusieurs pays. Il est membre du Groupe français d’Éducation nouvelle (GFEN) et éditeur de la revue Filigranes. En collaboration avec Marianne Fontaine, Pascale Lassablière et Nathalie Rasson.
Cet ouvrage épouse la forme d’un livre de pédagogie et c’est parmi les pédagogues qu’il trouvera certainement ses premiers lecteurs. Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Si de pédagogie il y est question, c’est comme acte de création qu’on l’évoquera. Si la création est le propos, c’est comme passage de culture, d’œuvres, de patrimoine humain qu’on en parlera.
Entre pédagogie et création, la matière de notre écriture, ce sont nos vies, leur mise en patrimoine puis leur transmission, mille et une manières de les contenir et les préserver du temps, dans la compagnie des mots. Notre trésor, c’est la mémoire. C’est l’archive. Ce sont nos multiples dossiers, nos prises de notes, les productions que nous avons collectées au fil des années des animations et des engagements. Au cœur de tout cela se nichent tant d’interrogations encore que, par manque de disponibilité ou de force, nous n’avons pas encore su ou voulu remailler. Comment nous y atteler, avec quels outils, quels concepts ? Ce sera l’enjeu de ce livre.
Celui-ci se subdivise en quatre parties : le socle, l’accueil dans l’écriture, pourquoi écrire et des laboratoires. Elles décrivent des ateliers et enquêtent sur des types d’animations.

Évaluer sans noter, éduquer sans exclure (2017) – Michel Neumayer, Etiennette Vellas (Chronique sociale)

Né du sentiment d’urgence qu’il faut au plus vite nous « désintoxiquer » de la note à l’école, ce livre entend relever un triple défi : convaincre les citoyens des méfaits sur l’éducation d’une estimation chiffrée, outil de sélection ; décrire des alternatives non chiffrées en matière d’évaluation ; s’interroger sur comment éduquer et évaluer sans exclure. Soit « dé-chiffrer l’humain ».
Pour les auteurs, nombreuses sont les pratiques pédagogiques qui, au cœur même de la transmission des savoirs, de la culture et de l’esprit créatif, permettent :
– de forger en chacun l’estime de soi et le respect d’autrui ;
– d’accompagner tous les apprenants ;
– de favoriser les régulations ;
– de nourrir le désir d’apprendre.
À condition qu’éducateurs et formateurs puissent travailler dans des institutions qui elles-mêmes sachent rompre avec leurs coutumes sélectives.

« 15 ateliers pour une Culture de paix »
Odette et Michel Neumayer, préface Etiennette Vellas.
Chronique sociale, décembre 2010 – 240 p.

« La paix est entre nos mains » ! Pourtant, le monde est violent et inégalitaire. Les guerres sont encore et toujours actuelles. La Culture de paix, concept développé par l’UNESCO, est une réponse à cette négativité contemporaine. Faire naître l’espoir en chacun, enfant, adulte, parent, éducateur, enseignants, citoyen, susciter le désir d’entreprendre pour que vivre ensemble sur une même terre soit possible, tel est l’enjeu des pratiques (ateliers d’écriture, réflexions, ateliers de construction de savoirs) décrites dans cet ouvrage.

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Relever les défis de l’Éducation Nouvelle
45 parcours d’avenir »
(Chronique sociale)
Odette et Michel Neumayer, Etiennette Vellas.
Préface de Philippe Méirieu .
Éditions Chronique Sociale, 272 pages, 16 € 90
Juin 2009
ISBN
978 2 85008 777 6

Les grands apports pédagogiques du 20e siècle sont-ils pertinents face aux défis liés à la nécessaire évolution des systèmes éducatifs et de formation, aux mutations dans le monde du savoir et de la création, aux changements actuels dans la vie sociale et citoyenne ? La réponse donnée dans ce livre est résolument optimiste !

45 témoins démontrent, à travers leurs parcours, qu’une action émancipatrice est possible. Des défis semblent parfois impossibles à relever, pourtant ils le sont. Simplement parce que des hommes et des femmes se réunissent, s’engagent, prennent l’éducation au sérieux, en tous lieux. « Vraiment au sérieux », écrit Philippe Meirieu dans la préface.

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« Pratiquer le dialogue arts plastiques, écriture
Quinze ateliers pour l’Éducation Nouvelle » (Chronique sociale)
Odette et Michel Neumayer en coopération avec Antoinette Battistelli, Marc Lasserre, Christiane Rambaud. Préface de Joëlle Gonthier
Dans cet ouvrage écriture et arts plastiques se mêlent, s’interpellent, se complètent. Les auteurs y décrivent une quinzaine ateliers de création croisés, insistant non seulement sur le détail des déroulements mais encore sur les partis pris philosophiques et pédagogiques. Ils montrent comment, au carrefour de deux domaines de création trop souvent abordés de manière séparée, des savoirs et des pouvoirs nouveaux se construisent, facteurs d’émancipation.
Éditions Chronique Sociale. Paru en juin 2005.
256 pages. 18 € 70.

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« Animer un atelier d’écriture – Faire de l’écriture un bien partagé« 
Odette et Michel Neumayer. Préface de Michèle Monte.
Il en va de l’atelier d’écriture comme de toute autre œuvre, qu’elle soit écrite, peinte, composée. On peut l’admirer ou la rejeter, la juger ou la commenter, mais on ne la comprend véritablement qu’à partir des incursions que l’on fait dans ce qui en constitue la partie invisible, à savoir le travail de création, doublé du travail d’invention et animation.
Editions E.S.F., Paris 2003, 220 pages
Actuellement disponible en librairie, 2ème édition.

La présentation de l’ouvrage (cliquez ici…)
Deux recensions (cliquer ici)

« 20 ans d’ateliers d’écriture », article d’Odette et Michel Neumayer,
paru dans la revue Pratiques, Metz
La bataille du « Tous capables d’écrire! », engagée il y a deux décennies par les militants d’Éducation Nouvelle, est toujours actuelle, même si un certain engouement pour les ateliers d’écriture dans la France d’aujourd’hui pourrait laisser croire que ceux-ci, devenus pratique courante et reconnue, ont cessé d’être un enjeu. Le succès de ce qui s’apparente parfois à des « jeux d’écriture » n’occulte-t-il pas la question des enjeux de l’écriture? La diversité et la diversification des lieux et des techniques d’animation, jointes ici et là à une certaine ignorance de l’histoire des ateliers d’écriture n’entravent-elles pas une approche critique en gommant la complexité des engagements? Bref, la multiplication des ateliers d’écriture ne signe-t-elle pas une certaine crise de l’écriture en atelier?

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« Comme un autre dans la ville »,  un projet d’écriture collectif
mené à Manosque (04) en 2002 à l’initiative de la BHM (Bibliothèque Hors les Murs).
Le 29 septembre 2002 a été présenté à Manosque le livre « Comme un autre dans la ville », un ouvrage produit de septembre 2001 à juin 2002 à l’initiative de la « Bibliothèque Hors les Murs » Service culturel de la Mairie de Manosque 04100 MANOSQUE (France).
Cet ouvrage est le fruit d’un vaste atelier d’écriture mené dans huit structures différentes (Collège, Centre de Loisirs, Organisme de formation, Lieu d’accueil pour adultes, Structures associatives, Local municipal pour les jeunes, Lycée professionnel, etc.)
Plus d’une centaine de personnes ont participé à ce projet, dont le volet formation a été porté par Odette et Michel Neumayer. « Le livre du livre » présente la démarche de formation et de réflexion
mise en place dans le cadre du groupe de pilotage du projet.

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]]> http://filigraneslarevue.fr/2023/01/09/livres-om-neumayer/feed/ 0 N°111 « Humus » ( Végétal – Vol 1 – 2022) http://filigraneslarevue.fr/2022/12/13/n111-humus/ http://filigraneslarevue.fr/2022/12/13/n111-humus/#respond Tue, 13 Dec 2022 22:36:18 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2006  

Nous ouvrons notre cycle « végétal » avec un numéro « humus ». 

Ce mot fleure bon les sous-bois humides, où les champignons poussent leurs têtes parmi les feuilles mortes en lente décomposition. Et c’est bien notre rapport à la terre nourricière que plusieurs textes viennent interroger : il s’agit, par l’écriture, de tisser des lie ns avec tous ces insectes, ces bactéries, ces micro-organismes qui ont transformé les roches en un sol nourrissant (1), accueillant aux graines et aux spores, il s’agit aussi de s’inquiéter des actions humaines qui mettent à mal ces processus complexes d’échange et de transformation.

Avec ce numéro, nous nous redécouvrons comme terriens, tirés du sol 2, et nourris par ce qui y pousse et que nous cueillons ou cultivons. Mais cette terre maternelle n’en demeure pas moins mystérieuse puisqu’elle est matière hors langage et qu’il faudra tout notre travail d’écriture pour la mettre en mots, la rapprocher de nous tout en préservant sa spécificité.

Certains apprennent à son école la patience de la germination, et, le regard posé sur le sol ou les herbes, s’émerveillent du dépliement des jeunes feuilles, de l’éclosion des plus humbles fleurs. D’autres, levant les yeux au ciel, se découvrent frères et sœurs des arbres.

De l’humus à l’humain, il n’y a qu’une syllabe d’écart, et cette plongée dans le sol, autant qu’elle nous confronte à notre mortalité, ravive la question de nos racines, de ces éléments fondateurs qui ont permis notre croissance et notre maturation.

Contemplant le végétal, nous consentons à la lenteur, et, alors que notre vie nous emporte vers une fin inéluctable, nous cherchons à entrer dans l’intelligence des cycles, des élans et des déclins qui se succèdent et recommencent. Peut-être y a-t-il en nous une Perséphone 3 qui s’ignore et voudrait quelques semaines par an pouvoir hiberner, se cacher dans les plis de la terre pour y reprendre des forces, se recentrer sur ce souffle irréductible qui nous anime notre vie durant et que nous laissons s’épuiser à tous les vents qui nous malmènent ?

Mais nos textes prennent aussi racine dans les langues, les poèmes et récits qui nous ont accompagnés depuis notre venue au monde. La terre, la langue, deux milieux nourriciers ; de les penser ensemble, la langue devient une ressource et une matrice d’où notre parole peut s’élancer, la terre se met à bruire de tous les mots et mythes qui cherchent à en dire tour à tour la puissance et la fragilité.

Et toi, lecteur, lectrice, va ton chemin, butine de texte en texte, laisse-toi prendre par les voix qui s’y répondent sous la mousse, par l’ombre et le soleil qui y jouent entre les feuilles, par les réponses balbutiées et les questions toujours ouvertes.

Michèle Monte

 

1 Marc-André Selosse, L’origine du monde, une histoire du sol à l’intention de ceux qui le piétinent  (Actes sud, 2021).
2 Dans la Genèse, l’auteur rapproche le nom commun adam de adama, « la terre », comme si adam voulait dire « le terreux », mais en réalité, du point de vue linguistique, c’est adama qui vient de adam, l’adama est le lieu qu’habitent les adams.
3 Dans la mythologie grecque, Perséphone, fille de Déméter, la déesse des récoltes, est enlevée par Hadès, le dieu du monde souterrain, qui l’épouse, mais sa mère menace de faire périr toute la végétation si Perséphone ne lui est pas rendue. Zeus arbitre en disant que Perséphone passera quatre mois sous terre avec son époux et huit avec sa mère.

 

Sommaire
Michèle Monte, Éditorial 3

 

Pétris de terre
Chantal G. Blanc, Je voudrais être un arbre 5
Agnès Petit, Imprégnation  6
Anne Barbusse, Germination des mondes 8
Jeannine Anziani, Sans Hâte 10
Gislaine Ariey, Souviens-toi 12
Chantal Arakel, Entre deux rives  13

Charme(s)
Marie-Noëlle Hopital, Saule pleureur 14
Christine Ly, Nature Souterrienne  15
Sylvie Mellet, Crocus  16
Marie-Christiane Raygot, Terra nostra  18
Xavier Lainé, Plume trempée au sang de la terre

 

Cursives
Quarante ans ou presque d’une revue d’écritures
Un témoignage de Michel Neumayer 24

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Sites et liens 33

 

Ronde du temps
Olivier Blache, Dans la brume du matin 35
Laure-Anne Fillias-Bensussan, S.P.I.S.  36
Michel Neumayer, Partage des eaux  38
Arlette Anave, Lange drapeau  40
Annie Christau, Terre 43
Teresa Assude, Humbles brumes  44
Paul Fenoult, Noirceurs  45
Anne-Marie Suire, Emprunts 46
Jacqueline L’Hévéder, Morte saison 49  *
Michèle Monte, À l’insu  50
Georges Xuereb, Écrire à haute voix 52

 

Photos
Monique D’Amore 23, 42
Olivier Blache 22
Teresa Assude, couverture et 34
Odette Neumayer 48

 

 

Suite à une erreur de mise en page,
voici le texte intégral de Jacqueline L’HEVEDER

 

 

 

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http://filigraneslarevue.fr/2022/12/13/n111-humus/feed/ 0
Maryvonne Paul nous a quitté à l’automne 2022 http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/ http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/#respond Sun, 27 Nov 2022 17:48:33 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1993 Enseignante, psychanalyse, porteuse de poésie et soucieuse de la vie mentale des enfants Maryvonne, notre amie de si longtemps a des années durant travaillé à la maison du Vallon à Marseille.

(Un hommage lui est rendu ici :
https://advitam.fr/app/memoire/maryvonne-paul-1943-2022/hommages)

 

 

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http://filigraneslarevue.fr/2022/11/27/maryvonne-paul-nous-a-quitte-a-lautomne-2022/feed/ 0
Saison d’émancipation – Nos éditos http://filigraneslarevue.fr/2022/10/11/saison-demancipation-nos-editos/ Tue, 11 Oct 2022 14:18:19 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1987 Ces textes sont consultables sur le site https://issuu.com/cmix/docs/saisons-demancipation?mode=a_p

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N° 110 Qui tient l’appareil » (« Focales » Vol 3 – 2022) http://filigraneslarevue.fr/2022/06/13/fili-111-focales-qui-tient-lappareil-vol-3/ http://filigraneslarevue.fr/2022/06/13/fili-111-focales-qui-tient-lappareil-vol-3/#respond Mon, 13 Jun 2022 23:10:12 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=2016

 

 

Qui tient l’appareil ? »
(« Focales » vol.3)

« Telles sont les deux voix de la photographie. À moi de choisir, de soumettre son spectacle au code civilisé des illusions parfaites, ou d’affronter en elle le réveil de l’intraitable réalité ».
Roland Barthes, La chambre claire

C’est bien d’une énigme dont il sera fait état dans ce numéro, le dernier de la série « Focales ». Dans les deux numéros passés nous avons interrogé par l’écriture le regard qu’entre champ et hors-champ, toutes échelles confondues, nous portons sur le monde.

Aujourd’hui avec ce titre intriguant, c’est d’une série d’actes dont nous parlons, d’un faire que des sujets assument, ou non. Qu’est-ce que décider de « prendre », « agir », « capter » ? Qui s’y engage ? Qui en a la capacité et en ressent le désir, lequel parfois submerge ? Qui en craint l’intrinsèque violence ?
Ainsi, au fil des textes de ce numéro, nous voilà projetés dans le mouvement du temps qui passe et que peut-être nous voudrions arrêter. Nous voilà pris dans le faire, fascinés par les modernes captations du réel, par les images, les films, les sites spécialisés. Invités au dire, au récit, à la narration, au motif d’une supposée puissance de ces médias. Oui, nous prenons, nous montrons et donnons à voir et revoir, y compris en nous en défendant parfois.
C’est un travail de mémoire et de production de traces que les textes évoquent. Ils interrogent ce que nous voulons conserver. Ils rompent à leur manière l’enchainement de choses qui semblaient pourtant aller de soi. Ils supposent le suspens.

Par l’écriture qui s’ensuit et le retrait qu’elle suppose, c’est comme un arrêt sur l’image qui s’impose. Polysémie des verbes tandis que nous calculons, découpons, nous donnons une forme – image après image, texte après texte. Fascinés par le « cela a été » qu’évoque Barthes, par sa persistance dans nos mémoires, nous cherchons à mieux capter puis restituer le flux des pensées et des émotions en nous.

Au-delà de l’agir – prendre ou laisser -, nous voilà par le truchement de nos textes conduits à dire notre regard sur l’autre, les autres et le monde.

Bardés de nos appareils, il arrive cependant que nous résistions et décidions de surseoir à notre folie d’humains d’imaginer que tout puisse se contrôler, se conserver, se transmettre. Il nous arrive d’avouer nos peurs et de vouloir calmer nos angoisses face à ce qui pourrait disparaitre de nous et autour de nous.
Reconnaitre le hasard et la chance, la pulsion, quand elle est maitrisée, le non vouloir-saisir, s’ils sont notre choix, sont-ils alors des manières modernes de résister à « l’intraitable réalité »  qu’évoque notre exergue ?
Oui, au-delà des images, l’écriture offre de surseoir à la violence, nous le savons.

MN (mai 2022)

 

 

Éditorial 3

DEDANS / DEHORS

Teresa ASSUDE Attente, déclic 5
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN Mandarines et une autre photo 6
Michèle MONTE Donnant Donnant 8
Michel NEUMAYER Être, ne pas toucher, saisir 10
Anne BARBUSSE Rencontre avec Luc Moullet 12
Gislaine ARIEY L’écran 14
Chantal ARAKEL Sa Prière 16

 

VIGIES

Georges XUEREB Au nom de l’autre et de l’Autre 18
Jeannine ANZIANI Nuit de veille sur la mer 20
Anne-Marie SUIRE La musique 22
Dominique HEBERT Migrance 24
Olivier BLACHE Histoire silencieuse 26
La revue Filigranes « évolue » 28

 

CURSIVES 30
Entretien avec Dominique Piveteaud, pédagogue d’éducation nouvelle
et artiste plasticien. « Ce que j’active dans ma vie professionnelle
et de créateur, c’est la dimension de l’engagement. »

 

QUI SUIS-JE ?

Chantal G.Blanc Vie-pierre / Vie-poussière 42
Anne-Claude SIMON-THEVAND Révélation 43 Jacqueline L’HÉVEDER Mission impossible 44 Arlette ANAVE Àssigné.e à résidence 46
Marie-Christiane RAYGOT Ce n’est pas 48 Xavier LAINÉ Allo ? Mais qui écrit donc ? 50
Annie CHRISTAU Ce que je n’ose dire 52
Agnès PETIT Je ne savais pas 54

 

Illustrations « Qui tient l’appareil ? » Philippe Razet
Couverture et p.17 – 21 – 27

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N°109 « Champ / hors champ » (Focales vol.2 -2021) http://filigraneslarevue.fr/2022/05/27/n109-champ-hors-champ-focales-vol-2-2021/ http://filigraneslarevue.fr/2022/05/27/n109-champ-hors-champ-focales-vol-2-2021/#respond Fri, 27 May 2022 12:44:57 +0000 http://filigraneslarevue.fr/?p=1955
 

Champ / Hors champ »

Toute écriture, toute création est une découpe. Des sujets – vous, moi – décident de produire. Ils tirent du réel qui les environne matière et matériaux pour la création. Tous, dans l’enfance nous avons appris à voir, à regarder l’espace et parcourir le temps. Mais aujourd’hui, cela suffit-il ? Cette création nous identifiera, nous singularisera face à vous, lectrice, lecteur. Elle nous portera.

Dans ce second numéro de « Focales », notre série 2021, nos yeux se dessillent pourtant. Par la bivalence du titre retenu, écrire et produire se donnent à lire comme acte souvent ambigu, tour à tour travail de prélèvement, de classement, de ponction et finalement de choix.

« Nous ne façonnons jamais le monde […]. C’est le monde qui nous façonne » rappelle Toni Morrison (1). Nos yeux d’humains n’ont de cesse de questionner, d’instruire, de trier, de retenir ou pas, de cataloguer, de classer. Dans notre logique même d’assomption, nous élisons ceci, nous éliminons cela. Pouvons-nous y échapper ? Personne ne le sait.

« Les yeux quand ils s’ouvrent découpent dans le réel comme un ordre du visible », disait en son temps le critique d’art Marc Le Bot (2). Il faisait référence aux Romains, lesquels distinguaient entre bien et mal, séparant dextre et sinistre. Mais foin des Anciens !

Dans le passage du champ à son hors-champ, la solitude guette et nous échappe parfois. L’anonyme menace.

À tout moment nous nous exposons à invisibiliser. Des gilets jaunes aux personnes racisées(1), des travailleurs précaires à celles et ceux qui portent la question du genre(3), nos yeux sont parfois bien mal regardants. Nos pensées plient, nos lettres s’italiquent.

Notre difficulté à nommer croît. Notre lexique s’accorde mal aux demandes naissantes de dignité et à leur revendication. Nous ne savons parfois ni nommer, ni reconnaître l’égale dignité.

Aujourd’hui pourtant notre éducation, notre intelligence, notre information, notre capacité à mieux entendre nos émotions nous invitent à porter un regard bien plus acéré sur le monde. Un champ nouveau de perceptions se dégage. Il est porteur d’avenir : sachons nous attacher à l’invisible ; questionnons l’absent. Que l’oubli, la négligence aussi nous soient alerte. Entre bonheur et tristesse, tutoyons l’inapparent. L’indifférence, la négligence alors se mueront en retrouvailles. Nos pensées seront sans bornes.

Ici réunis, nos récits, nos témoignages, les expériences narrées dans Cursives, nos rêves s’inscrivent en faux contre ce constat premier et pessimiste. Modestement en effet nous témoignons de notre capacité à nous fondre dans l’humain. Nous exprimons nos peines. Nous disons nos joies. Nous nous indignons.

Nous nous relions ainsi avec vous lectrice, lecteur. En choisissant d’échapper au dilemme, ensemble et vaille que vaille, nous naviguons entre les mille et une facettes d’un prisme appelé le vivant !

MN

(1) Toni Morrison, Un don et autres ouvrages.
(2) Marc Le Bot, Une blessure au pied d’Œdipe et autres ouvrages.
(3) Judith Butler, Trouble dans le genre et autres ouvrages.

 

SOMMAIRE

POUVOIR DES MOTS
Tili l.s TAUROS
Teresa ASSUDE
Anne-Claude SIMON-THEVAND
Xavier LAINÉ
Paul FENOULT

 

PAS VU
Olivier BLACHE
Noelle de SMET
Chantal BLANC
Antoine DURIN
Marie-Noëlle HOPITAL
Anne-Marie SUIRE
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN
Georges XUEREB
Nicole DIGIER
Jean-Jacques MAREDI
Annie CHRISTAU

 

 

CURSIVES

« Grain de sable sous le capot », un entretien avec
Hubert Truxler autour d’une écriture liée au travail en usine.

Lire l’entretien : Cursives 109 Hubert Truxler

 

 

EN SILENCE

Arlette ANAVE
Michèle MONTE
Jeannine ANZIANI
Françoise SALAMAND-PARKER
Marie-Christiane RAYGOT
Chantal ARAKEL
Michel NEUMAYER
Anne BARBUSSE
Agnès PETIT

Illustrations de couverture ((J.Anziani,)
p. 27 – 36 – 51 (Anne-Marie Suire, Michel Neumayer, Anne-Claude Simon-Thevand)

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